Émilie Tesson-Hansen est une brillante et froide directrice du personnel chez Esen, un groupe industriel agro-alimentaire. Un jour, un cadre de l'entreprise souhaite la rencontrer, puis se donne la mort peu après au sein de l'entreprise. Une enquête est ouverte menée par une inspectrice du travail. Considérée comme fautive aux yeux de ses supérieurs hiérarchiques, Émilie décide, pour éviter la prison et sauver sa peau, de révéler à l'enquêtrice les méthodes de harcèlement pernicieux pratiquées chez Esen afin d'amener à la démission les personnes dont on souhaite se débarrasser.
Le tournage s'est déroulé en février 2016, en majeure partie dans le Rhône à Lyon dans le quartier des Brotteaux (notamment au rez-de-chaussée et dans les escaliers du Lugdunum, le bâtiment qui abrite la DREAL), ainsi qu'à Chamonix en Haute-Savoie[1],[2].
Yasmina Jaïdi souligne, à la sortie du film, dans son article
Au-delà des clichés, le management « à la française »,
combien ce film noir« révèle les ressorts d’un management par la peur » et « la violence cachée des « mobilités », des « évaluations », qui, sous couvert de rendre les pratiques de l’entreprise plus objectives et performantes, transforment la vie de certains en cauchemars »[5].
Nathalie Chifflet, Ressources inhumaines. La mort au travail. Quand l'entreprise s'emploie à détruire les individus : le scénario-vérité des méthodes retorses du management., Le Républicain Lorrain no 1901, Groupe Crédit Mutuel, Woippy, , p.19
Nathalie Chifflet, Questions à Nicolas Silhol. « La responsabilité m'a intéressé », ibidem