Le convoi du , dit « convoi des 57000 et des 77000 », est un convoi de répression et de déportation parti de France, du quai aux bestiaux de Pantin, en direction du camp de concentration de Buchenwald pour les hommes, puis de celui de Ravensbrück pour les femmes.
Il est le dernier convoi de déportés politiques parti de la région parisienne avant la libération de Paris[2]. Par ailleurs, il s'agit du plus important transport en nombre de détenus jamais constitué en France par l'occupant allemand[2].
Contexte
L'historien français Thomas Fontaine indique[2] : « Le dispositif répressif allemand perdure jusqu’à la fin juillet 1944, tant que la bataille de Normandie n’est pas jouée. Mais l’année 1944 – celle de la perspective puis de la réalité d’un débarquement allié – est encore plus violente, elle est marquée par une lutte sanglante contre les « bandes terroristes ». L’occupant a notamment recours, avant même le 6 juin, à des opérations militaro-policières qui se traduisent par des centaines de victimes massacrées et des milliers de déportés. Après le débarquement, ce sont près de 23 000 personnes qui sont déportées des zones nord et sud, alors que le bilan – difficile à établir – des victimes massacrées s’aggrave considérablement.
Ces « derniers convois » modifient les circuits de la déportation. Même si, contrairement à ce que laissent penser la situation militaire et les parcours chaotiques de ces transports, les nazis les organisent souvent méthodiquement, ce qui témoigne aussi de leur volonté de déporter jusqu’au bout et d’emmener avec eux des détenus « triés ». »
Il ajoute[2] : « Le convoi formé le 15 août en gare de Pantin, le dernier de la région parisienne et le plus important en nombre de détenus jamais constitué, comprend des hommes et des femmes non Juifs. À l’exception des malades et de femmes enceintes, toutes les dernières détenues du fort de Romainville et de Fresnes sont ainsi déportées : elles sont plus de 550 à arriver à Ravensbrück le 21 août. »
Le 16 août au matin, il s'arrête dans la plaine de Luzancy puisque le pont ferroviaire enjambant la Marne a été détruit par l'aviation britannique[3],[4].
Les prisonniers, encadrés par des SS, parcourent alors à pied plusieurs kilomètres pour rejoindre un autre train dans la tranchée située à la sortie de la gare de Nanteuil-Saâcy, de l'autre côté de la Marne, en traversant les villages de Luzancy, Méry et Nanteuil-Saâcy[3].
Les hommes pénètrent le à Buchenwald, puis le train repart, et les femmes arrivent le à Ravensbrück[3],[7] après être passées par Halle le 20 août à 9 h, puis Berlin.
À leur arrivée, les déportés reçoivent pour la plupart un matricule de la série des « 77 000 », et les déportées un matricule de la série des « 57 000 ».
Composition
Le convoi comprend 75 % d'hommes (1 654) et 25 % de femmes (543). Une très grande proportion est française (85 %) ; viennent ensuite les contingents américain, britannique et canadien[8],[9].
Il s'agit essentiellement de résistants français, avec notamment 9 compagnons de la Libération, mais aussi d'aviateurs alliés (au nombre de 168[9],[10],[11]) dont les avions ont été abattus au-dessus de la France, des agents britanniques du SOE...
Issue
D'après la Fondation pour la mémoire de la déportation, voici ce que sont devenus les détenus et détenues de ce convoi de déportation à l'issue de la Seconde Guerre mondiale[9] :
838 rentrent vivants ;
5 sont libérés par les Allemands ;
6 s'évadent pendant le transport ;
903 décèdent dans les camps ;
143 disparaissent en déportation ;
302 ont une issue inconnue.
Mémoire
Une plaque commémorative a été posée sur la façade de la gare de Nanteuil-Saâcy le 24 avril 1993[12] ; chaque année le 16 août une cérémonie rend hommage à ces déportés[12],[13] ;
Le Mémorial du dernier convoi de la déportation a été inauguré le 23 juin 2012 à Saâcy-sur-Marne[14]. Par ailleurs, les grilles du mémorial accueillent depuis le 2 septembre 2023 une exposition permanente de 28 portraits de déportés du convoi[15],[16] ;
Une stèle en mémoire du convoi du a été inaugurée en sur le quai aux bestiaux de Pantin[17].
Liste des déportés
La liste ci-dessous (non exhaustive, donc à compléter) repose sur le recensement effectué par la Fondation pour la mémoire de la déportation[8] :
arrêté le à Paris par la Gestapo de la rue de la Pompe[21],[71]
-
rentré
Liste des déportées
La liste ci-dessous (non exhaustive, donc à compléter) repose sur le recensement effectué par la Fondation pour la mémoire de la déportation[8] :
Michèle Agniel (née en 1926), née Moët, matricule 57613[72], arrêtée par la Gestapo le avec son père Gérard Moët et sa mère Geneviève Moët déportés dans le même convoi, médaillée de la Résistance française, rentrée ;
Jeanne Angelard (1909-?), née Bedut[18],[19], matricule 57436, arrêtée par les brigades spéciales le à Créteil avec son mari Lucien Angelard déporté dans le même convoi[18], rentrée ;
Virginia d'Albert-Lake (1910-1997), matricule 57796[73], arrêtée par des gendarmes allemands le , médaillée de la Résistance française, rentrée ;
Gabrielle Anglès (1907-?), matricule 57767, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le 13 ou le avec sa sœur Louise de Giraud d'Agay déportée dans le même convoi[21], rentrée ;
Marie Florentine Auribault (1883-1944), née Renault, matricule 57445, arrêtée le 8 décembre 1943 avec son mari à leur domicile à Combault, déportée dans le même convoi que son fils Roger, médaillée de la Résistance française à titre posthume[74], morte en déportation ;
Yvonne Baratte (1910-1945), matricule 57769, peintre et graveur, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], médaillée de la Résistance française avec rosette à titre posthume, morte en déportation ;
Pauline Barré de Saint-Venant (1895-1945), née Gaillard, matricule 57804[73], arrêtée le , médaillée de la Résistance française avec rosette à titre posthume, morte en déportation ;
Anne de Bauffremont (1919-1945), matricule 57772, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], morte en déportation ;
Yvonne Bellot (1879-1944), née Brunel[75],[19], dite Yo Laur[75], matricule 57773, peintre, arrêtée par la Gestapo le à son domicile[75], morte en déportation ;
Yvonne Bergont (1895-1945), née Durighello[76], matricule 57667[77], arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe en juillet 1944[21], médaillée de la Résistance française à titre posthume[76], morte en déportation ;
Jacqueline Bernard (1913-1998), ép. Ventre d'Auriol, matricule 57773[73], sœur de Jean-Guy Bernard, journaliste, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21],[78], médaillée de la Résistance française avec rosette[79], rentrée ;
Georgette Berthet (1921-1945), matricule 57775, médaillée de la Résistance française à titre posthume[80], morte en déportation ;
Denise Bloch (1916-1945), matricule non identifié, agent du SOE, arrêtée par le dans l’Essonne, médaillée de la Résistance française avec rosette à titre posthume, morte en déportation ;
Hélène Boulloche (1888-1944), née Chaperon[81], matricule 57461, épouse de Jacques Boulloche et mère de Robert Boulloche déportés dans le même convoi, médaillée de la Résistance française à titre posthume[81], morte en déportation ;
Marie Bruncher (1889-1944), née Houot[31], matricule 57467, époux du général Jules Bruncher déporté dans le même convoi[31], morte en déportation[31] ;
Marguerite Buchet (1917-?), matricule 57469, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe en [21], médaillée de la Résistance française[82], rentrée ;
Wanda Carliez (1915-1997)[19], née Andrée Lambert[19], matricule 57786, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], rentrée ;
Janine Carlotti (1920-2013), ép. Lévy, matricule 57473, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], médaillée de la Résistance française, rentrée ;
Denise Carré (1922-?), matricule 57671, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le 4 ou le à Paris[21], rentrée ;
Jeannine Carré (?-?), matricule 57672 ;
Jeanne ou Jeannine Cats (1909-1945), matricule non identifié, médaillée de la Résistance française à titre posthume[83], morte en déportation ;
Nicole Clarence (1922-2007), ép. Meyer, alias Audibert, matricule 57443, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le à Paris[21], médaillée de la Résistance française, rentrée ;
Jeannie de Clarens (1919-2017), née Rousseau[19], alias Madeleine, matricule 57661, arrêtée à La Roche-Derrien le , médaillée de la Résistance française avec rosette, rentrée ;
Reine Claude (1919-?), matricule 57479, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le à Paris[21], rentrée ;
Sylvie Cordier (1923-?), née Marie Girard[84],[2], matricule 57529, médaillée de la Résistance française[85], rentrée ;
Ginette Courtois (1926-2019)[86], ép. Porter[86], matricule 57486, arrêtée le 9 juillet 1944 à Viroflay[86], rentrée ;
Marie-Thérèse Denizot (1925-2018)[87], alias Sirena Epstein[21], matricule 57495, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le 4 ou le [21], rentrée ;
Madeleine Desbordes (1909-?), née Peltier, épouse de Jean Desbordes, matricule non identifié, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe en [21], rentrée ;
Solange Desjardins (1907-?), matricule 57808, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], rentrée ;
Jeannine Dilley (1920-?), matricule 57498, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], rentrée ;
Catherine Dior (1917-2008), matricule 57813, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], médaillée de la Résistance française, rentrée ;
Xenia Galan (1915-?), matricule 57833, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], rentrée ;
Andrée Gibault (1913-?), matricule 57951, arrêtée par la police allemande le [92], rentrée ;
Louise de Giraud d'Agay (1914-2011)[93], née Anglès[21], ép. de Czeslaw Bitner (1902-1985), matricule 57803, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le 13 ou le avec sa sœur Gabrielle Anglès déportée dans le même convoi[21], rentrée ;
Blanche Gonod (1899-1945), matricule 57532, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le à Paris[21], morte en déportation ;
Suzanne Gradstein (1900-?), née Guillot[21], matricule 57839, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le 13 ou le [21], rentrée ;
Yvonne Grenier (1907-1945), matricule non identifié, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], morte en déportation ;
Jacqueline Gruner (1907-1945), alias Nadine et Maryse Willm, matricule non identifié, écrivain pour la jeunesse et journaliste, arrêtée par la Gestapo le 25 mars 1944 à Paris[94], médaillée de la Résistance française à titre posthume[95], morte en déportation ;
Marie-Louise Guthmann (1917-1992)[96],[97], alias Marlyse, ép. Luccioni, matricule 57847, éducatrice[96], arrêtée par les Allemands le à Clichy[98], rentrée ;
Suzanne Guyotat (1912-2011), alias Suzon, matricule 57848, bibliothécaire, arrêtée par les Allemands le à Paris[99], médaillée de la Résistance française avec rosette, rentrée ;
Marcelle Henry (1895-1945), matricule 57547, arrêtée par la Gestapo le à Paris, compagnon de la Libération à titre posthume, morte de retour de déportation ;
Catharina Herrmann (1892-1977), alias Ketchenn, arrêtée à Metz le 10 août 1944, matricule non identifié, rentrée ;
Hélène Herrmann (1920-1945), alias Hélène Fessy et Liautaud, matricule 57517, médaillée de la Résistance française à titre posthume[100], morte en déportation ;
Germaine Hommel(de) (1893-1982), née Lapeyre, matricule 57851, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], rentrée ;
Anne Kervella (1904-?), alias Anna, née Piriou, matricule 57556, médaillée de la Résistance française[101], rentrée ;
Nina Khingouloff (1921-?), matricule 57557, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], rentrée ;
Agnès Kirmann (1901-1944)[102], matricule 57558, médaillée de la Résistance française à titre posthume[103], morte en déportation ;
Yvonne Kocher (1897-1945), alias Nanouk, matricule 57559, arrêtée en juin 1944[104], médaillée de la Résistance française à titre posthume[105], morte en déportation ;
Ernestine Labarthe (1903-1944), née Salabert, matricule 57563, déportée dans le même convoi que sa fille Georgette, médaillée de la Résistance française à titre posthume[106], morte en déportation ;
Georgette Labarthe (1923-1945), matricule 57562, déportée dans le même convoi que sa mère Ernestine, médaillée de la Résistance française à titre posthume[107], morte en déportation ;
Edwige Krawczynska (1903-?), matricule non identifié, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le 13 ou le [21], rentrée ;
Wanda Landy (1895-1963)[108], ép. Posner[108], matricule 57641, institutrice[108], médaillée de la Résistance française[109], rentrée ;
Marianne Laquere (1911-?), alias Maryvonne, ép. La Chaise, matricule 57573, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe en juin 1944[21], rentrée ;
Anna Le Moal (1898-1945), matricule 57872, chargée de l’organisation des groupes de choc de Libération-Nord[2], médaillée de la Résistance française à titre posthume[110], morte en déportation ;
Fanny Leblond (1923-?), matricule 57571, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], rentrée ;
Suzanne Leclézio (1898-1987), matricule 57576, arrêtée par la Gestapo le à Paris avec sa compagne Yvonne Ziegler déportée dans le même convoi, médaillée de la Résistance française, rentrée ;
Monique Livry-Level (1923-2012), ép. Corblet de Fallerans, matricule 57756, arrêtée le 12 juillet 1944, rentrée ;
Gilberte Letuppe (1922-1982)[111], matricule 57584, épouse de l'agent double néerlandais Christiaan Lindemans, libérée car enceinte de neuf mois ;
Lucienne Mallet (1912-1991), née Goyer, matricule 57879, arrêtée par la police allemande le [92], rentrée ;
Hélène Maspero (1899-1997), née Clerc, matricule 57598, arrêtée le [112] avec son mari Henri Maspero déporté dans le même convoi, rentrée ;
Jeanne Matthey (1886-1980), ép. Jonais, matricule 57884, joueuse de tennis, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe en juillet 1944[21], rentrée ;
Marie Médard (1921-2013), ép. Fillet, matricule 57602[113] ou 57612, bibliothécaire, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], médaillée de la Résistance française, rentrée ;
Marie-Louise Meunier (1890-1945), alias Clémentine Meunier, matricule 57605, commerçante, arrêtée le , médaillée de la Résistance française à titre posthume[114], morte en déportation ;
Geneviève Moët (1899-1988)[115], née Simonet, matricule 57611 ou 57612, arrêtée par la Gestapo le avec son mari Gérard Moët et sa fille Michèle Agniel déportés dans le même convoi, médaillée de la Résistance française[116], rentrée ;
Jeanne Mouret (1902-1944), matricule non identifié, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], morte en déportation ;
Yvonne Pagniez (1896-1981), matricule 57623, arrêtée le , médaillée de la Résistance française, rentrée ;
Marcelle Pardé (1891-1945), matricule 57624, arrêtée le avec sa secrétaire Simone Plessis déportée dans le même convoi, médaillée de la Résistance française à titre posthume, morte en déportation ;
Marceline Parmentier-Marié (1896-1960), alias Marcelle, ép. Marié, matricule 57625, arrêtée le avec son mari Désiré Marié et sa fille Jacqueline Fleury déportés dans le même convoi, rentrée ;
France Pejot (1914-2010), ép. Jarre, matricule 57627, future mère de Jean-Michel Jarre, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le [21], médaillée de la Résistance française avec rosette, rentrée ;
France Pinhas (1917-2009)[118], matricule 57636, infirmière au maquis du Vercors[119], médaillée de la Résistance française[120], rentrée ;
Françoise Piot (1922-1945), alias Hélène, matricule non identifié, médaillée de la Résistance française à titre posthume[121], morte en déportation ;
Simone Plessis (1913-1945), matricule 57637, arrêtée le avec sa directrice Marcelle Pardé déportée dans le même convoi, médaillée de la Résistance française à titre posthume, morte en déportation ;
Germaine de Renty (1899-1994)[122], née Guyot-Sionnest, matricule 57648, médaillée de la Résistance française, rentrée ;
Isabelle Renault (1923-?), sœur de Maisie Renault déportée dans le même convoi, matricule 57907, médaillée de la Résistance française, rentrée ;
Maisie Renault (1907-2003), alias May, matricule 57908, arrêtée par la Gestapo le , médaillée de la Résistance française, rentrée ;
Geneviève Rethoré (1922-1944 ou 1945), matricule 57652, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le 4 ou le [21], médaillée de la Résistance française à titre posthume[123], morte en déportation ;
Raymonde Révillon (1920-2003)[124], alias Gerbie, matricule 57909, rentrée ;
Madeleine Riffaud (1924-2024), matricule non identifié, arrêtée par la Milice le après avoir abattu un officier allemand à Paris, échappée du train[125] ;
Jeanne van Roey (1900-1987)[126], matricule 57933, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe le 1er juin[127] ou en juillet 1944[21], rentrée ;
Élisabeth de Rothschild (1902-1945), née Pelletier de Chambure, matricule 57628[72], arrêtée par la Gestapo en mai ou en juin 1944, morte en déportation ;
Denise Rousseau (1920-2021), alias Dominique, ép. Villard[128], matricule 57912, arrêtée le 3 mai 1944 à Clichy avec sa sœur Marie-Solange déportée dans le même convoi[128], médaillée de la Résistance française[129], rentrée ;
Marie-Solange Rousseau (1921-1989)[130], alias Lucette, matricule 57911, arrêtée le 3 mai 1944 à Clichy avec sa sœur Denise déportée dans le même convoi[131], médaillée de la Résistance française[132], rentrée ;
Yvonne Rudellat (1902-1945), référencée "Ruddelat" à tort, matricule 57834, agent secret du SOE, arrêtée par les Allemands le 16 juin 1943 près de Bracieux, médaillée de la Résistance française à titre posthume[133], morte en déportation ;
Caroline Rusiecki (1872-1945), matricule 57666, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe en juillet 1944[21], morte en déportation ;
Yvonne Rusiecki (1907-1990)[134], matricule 57695, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe en juillet 1944[21], rentrée ;
Sunneva Sandoe (1898-1981)[135],[136], alias Sunny, matricule 57915, danoise[137], arrêtée par la Gestapo le 23 mars 1944[138], médaillée de la Résistance française[139], rentrée ;
Jacqueline Saveria (1914-2001), ép. Saint-Guily puis Huré, matricule non identifié, rentrée ;
Christiane Schupp (1906-1945), née Grüner, matricule 57918, déportée dans le même convoi que sa sœur Jacqueline Grüner, morte en déportation ;
Raymonde Tilles (1910-2003)[141], matricule 57928, arrêtée par la Gestapo de la rue de la Pompe en juillet 1944[21], rentrée ;
Bérangère Toutin (1910-?), matricule 57929, arrêtée par la police allemande le [92], rentrée ;
Alix d'Unienville (1919-2015), sans matricule, arrêtée par le SD le , évadée du convoi le 16 août à Méry-sur-Marne ;
Yvonne Ziegler (1902-1988), matricule 57719, arrêtée par la Gestapo le à Paris avec sa compagne Suzanne Leclézio déportée dans le même convoi, rentrée.
Voir aussi
Bibliographie
Musée départemental de Seine-et-Marne, 16 août 1944 : Le dernier convoi, témoignages vidéo de 3 rescapés du convoi des 57000 sur YouTube, 2015.
↑ abcdef et gThomas Fontaine, Femmes en déportation : Les déportées de répression dans les camps nazis 1940-1945, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, coll. « Sources et travaux de la BDIC (La Contemporaine) », , 305 p. (ISBN978-2-84016-300-8, lire en ligne), p. 33
↑ a et bJoffray Vasseur, « Gare de Nanteuil-Saâcy : dix ans déjà que le wagon du Mémorial de la Déportation rappelle l’histoire du dernier convoi passé le 16 août 1944 », Le Parisien, (lire en ligne)
↑Cécilia Leriche, « Il faut faire vite ! : à Saâcy, 80 ans après le dernier convoi de la déportation, le défi de la transmission », Le Parisien, (lire en ligne)
↑Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche Jacques Boulloche » (consulté le )
↑Henri Amouroux, La grande histoire des Français sous l'occupation, 1939-1945 : Un printemps de mort et d'espoir, Novembre 1943-6 Juin 1944, Robert Laffont, (lire en ligne)
↑Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche Adrien Bramoullé » (consulté le )
↑Olivier Wieviorka, Une certaine idée de la Résistance. "Défense de la France" (1940-1949), Editions du Seuil, (ISBN978-2-02-102867-6, lire en ligne)
↑Anne-Marie Pavillard, Des bibliothécaires, résistantes et déportées (lire en ligne), « La parole aux inconnus de la Résistance, Suzanne Guyotat (1912-2011) », p. 18