Le comté de Compton était un comté municipal du Québec ayant existé entre 1855 et le début des années 1980. Le territoire qu'il couvrait est aujourd'hui compris dans la région administrative de l'Estrie. Il est compris dans les MRC de Coaticook, du Haut-Saint-François et, uniquement jusqu'en 1912, du Granit. Son chef-lieu était la municipalité de Cookshire.
Le comté a été amputé d'une partie de son territoire en 1912 lors de la création du comté de Frontenac[1].
Le nom du comté vient de celui du canton de Compton; celui-ci a été nommé à partir d'un des nombreux endroits appelés Compton en Angleterre[2]. Curieusement, ce canton ne faisait pas partie du comté municipal de Compton mais plutôt de celui de Sherbrooke, bien qu'il ait été inclus dans le district électoral de Compton.
Le premier exemple d'activité locale se passe en 1841, lors de la constitution d'un conseil (dont un membre pour chaque canton) pour le district judiciaire de St-François[6].
En vertu d'une loi adoptée par le Parlement de la province du Canada, 321 municipalités de paroisses sont érigées au Bas-Canada[7] à compter du , dont les suivants se situent dans le territoire du futur comté de Compton en 1855[8]:
l'étendue de terre y adjacente, bornée au nord par la ligne extérieure sud du township de Marston, et au sud et à l'est par les lignes de la Province et du comté respectivement[A 1]
Bury
les townships de Bury et Lingwick
l'étendue de terre adjacente à iceux, bornée au nord-ouest par le prolongement de la ligne entre les townships de Lingwick et de Weeden, au nord-est et à l'est par les comtés de Mégantic et de Dorchester, et au sud par la municipalité d'Eaton[A 2]
↑dont le township de Garthby, qui est transféré au comté de Wolfe
Constitution du comté municipal dès 1855
Dès le , le comté municipal de Compton est constituée et bornée dans les limites suivants[9]:
au sud-est par les limites de la province,
au nord-ouest par les comtés de Wolfe et Sherbrooke et la ville de Sherbrooke,
au sud-ouest par les limites ouest et sud du township de Compton, et les limites ouest du township de Clifton, et les limites ouest du township de Hereford,
le dit comté ainsi borné comprenant les townships de :
Compton
Westbury
Eaton
Clifton
Hereford
Bury
Newport
Auckland
Lingwick
Hampden
Ditten
Winslow
Witten
Marston
Chesham
et partie du township de Clinton
La division d'enregistrement de Sherbrooke (dont la ville de Sherbrooke et les cantons d'Ascot et d'Orford) fait partie du comté municipal de Compton[10] avant la création du deuxième comté de Sherbrooke en 1870[11].
Division en 1912
Lors de la création du nouveau comté de Frontenac en 1912, les cantons de Winslow, Whitton, Marston, Chesham et Clinton y sont transférés[12].
Récapitulation
Grandes lignes de l'évolution municipale dans le comté de Compton (de 1855 jusqu'à présent)[B 1][B 2]
proclamé en 1870; érigée en paroisse canonique sous le nom de La Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste en 1878; érigée en municipalité de canton sous le nom d'Emberton en 1879
proclamé en 1867; érection des cantons unis de Woburn et Louise[B 4] en 1900; érigée en municipalité de paroisse en 1909 sous le nom de Saint-Augustin de Woburn
(en) C.M. Day, History of the Eastern Townships, Montréal, John Lovell, , 475 p. (lire en ligne), chap. V
(en) L.S. Channell (avec une biographie sur John Henry Pope, écrit de Charles Herbert Mackintosh(en)), History of Compton County, and Sketches of the Eastern Townships, District of St. Francis, and Sherbrooke County, Cookshire, L.S. Channell, , 289 p. (lire en ligne)
(en) John Irvine Little, The Peaceable Conquest : French Canadian Colonization in the Eastern Townships during the Nineteenth Century (thèse de doctorat en Histoire), Ottawa, Université d'Ottawa, , 594 p. (lire en ligne)
↑créée en 1875[17] en vertu de . « l'Acte pour encourager les Canadiens des États-Unis, les immigrants européens et les habitants de la province, à se fixer sur les terres incultes de la Couronne », S.Q. 1874-75, chap. 3 [lire en ligne (page consultée le 15 février 2018)]
↑Alain Gelly, « Une artère vitale : le fleuve », Cap-aux-Diamants, no 111, , p. 10–16 (ISSN1923-0923, lire en ligne, consulté le )
↑ . « Acte pour faire une division nouvelle et plus commode de la Province en Comtés, afin d'avoir une représentation dans l'Assemblée plus égale que ci-devant », S.B.C. 1829, chap. 73 [lire en ligne (page consultée le 27 janvier 2018)]
↑Province du Canada. « Acte pour augmenter la représentation du peuple de cette province en parlement », S.Prov.C. 1853, chap. 152, art. 41 [lire en ligne]
↑ a et b . « Acte pour ériger la division d'enregistrement de Sherbrooke en une municipalité de comté séparée », S.Q. 1870, chap. 30 [lire en ligne (page consultée le 24 janvier 2018)]
↑ . « Loi amendant la loi concernant la représentation à l'Assemblée législative », S.Q. 1912, chap. 9, art. 4-5 [lire en ligne]
↑ . « Loi constituant en corporation la ville de Cookshire », S.Q. 1892, chap. 57 [lire en ligne (page consultée le 25 janvier 2018)]
↑ . « Loi divisant la municipalité du canton de Clifton, dans le comté de Compton, en deux municipalités », S.Q. 1895, chap. 58 [lire en ligne (page consultée le 26 janvier 2018)]