Elle devient très jeune la compagne de l'écrivain et photographe Daniel Wallard, puis épouse le à Paris 14e le poète et éditeur Pierre Seghers dont elle a une fille Virginie Seghers.
Présidente d’honneur de la Maison de la Poésie, elle dirige de 1988 à 1996 la revue Poésie de la Ville de Paris.
Elle participe en juin 2001 à Vérone au congrès de fondation de l'Académie Mondiale de Poésie, créée sous les auspices de l'Unesco[2].
Belle ou l'Envers du temps, roman, Robert Laffont 1978, Prix des lectrices de Elle
Pierre Seghers, un homme couvert de noms, Robert Laffont, 1981. Réédité par les éditions Seghers en 2006
L’Estuaire des lendemains, recueil de poèmes, Hérissey, 1997
Nous étions de passage, souvenirs du siècle et de l'édition, Stock, 1999
Le Chantier des solitaires, recueil de nouvelles, Éditions MLD, 2008
Hommage
François Cheng dans son autobiographie Une longue route pour m'unir au chant français publiée en octobre 2022 :
« Le lendemain de mon élection à l'Académie en 2002, je passerai devant la librairie Art et Littérature boulevard du Montparnasse. Le patron, M. Werner, m'accueillera par une phrase absolument extraordinaire : "Hier, Colette Seghers s'est précipitée ici, tout excitée : François Cheng à l'Académie, quelle nouvelle extraordinaire !". Je connais le nom de Colette Seghers pour avoir lu ses remarquables chroniques dans la revue Poésie. J'ignore qu'elle connaît mon existence. Peu de temps après, elle nous conviera, Werner et moi, à un repas. Nous nous rendons au célèbre appartement du boulevard Raspail, situé au dernier étage d'un immeuble cossu et agrémenté d'une terrasse arborée. Le poète Jean-Marie Berthier est présent également.
(...) Dans la relation que je fais ici de ces rencontres et propos n'entre aucune vanité. Je ne vois pas comment la vanité pourrait avoir sa place dans une vie qui jusqu'au bout se mesure à quelque chose d'infiniment plus grand qu'elle, et qui en est simplement la servante. Si envie implicite il y a ici, c'est de rendre hommage à ces êtres généreux - un Vercors, un Claude Roy, une Colette Seghers - qui comptent à mes yeux parmi les meilleurs de la France. »
Notes et références
↑Née de père inconnu, elle porte d'abord le nom de sa mère, laquelle épousera un nommé Peugniez qui donnera son nom à la petite fille. Voir le livre de souvenirs Nous étions de passage, 1999.