Malgré la création de l'Association canadienne de soccer et de la Fédération de soccer du Québec dès 1911, ce n'est qu'en 1971 qu'est créé le premier club professionnel du Québec, l'Olympique de Montréal. Il intègre la North American Soccer League, la première grande ligue professionnelle de soccer en Amérique du Nord où la majorité des équipes sont basées aux États-Unis. L'équipe disparaît après seulement trois saisons. En 1981, la brasserie Molson rachète la franchise du Fury de Philadelphie(en) et la relocalise à Montréal sous le nom de Manic de Montréal[3]. Dès ses débuts, l'équipe remporte des succès et devient « même une concession clé de la ligue »[3]. Pendant les saisons 1981 et 1982, l'équipe obtient beaucoup de succès auprès des amateurs de soccer montréalais et québécois et attire même une foule record de 58 542 personnes lors d'un match ayant lieu le . La saison 1983 s'avère beaucoup plus difficile et le Manic est forcé de cesser ses activités à la fin de la saison 1983[3],[4]. La NASL disparaît un an plus tard en 1984.
Création d'un club ambitieux et premier titre en APSL (1992-1994)
Le , quelques mois seulement après la disparition de la Ligue canadienne de soccer, la famille Saputo et Jean Doré, le Maire de la ville de Montréal, annoncent lors d'une conférence de presse la création d'une nouvelle franchise en American Professional Soccer League (APSL)[5], ligue nouvellement créée équivalente au premier niveau de l'échelle du soccer nord-américain. Sur le point d'accueillir la Coupe du monde 1994, les États-Unis sont alors, à la demande de la FIFA, en train de restructurer le sport sur le continent. Ce n'est que le que la nouvelle équipe dévoile son identité avec le nom d'Impact de Montréal ainsi que les couleurs bleu-blanc-noir qui la caractérisent[6]. Eddie Firmani, entraîneur du Cosmos de New York de Franz Beckenbauer, du Manic de Montréal (1981-1982) et du Supra de Montréal (1991-1992) fait un deuxième retour dans la métropole québécoise en devenant officiellement le premier entraîneur du premier club de la province[6].
Pour la saison 1993, l'Impact de Montréal est rejoint par les 86ers de Vancouver et le Blizzard de Toronto qui participent aussi à l'APSL après la fin des activités de la CSL l'année précédente. Lors de sa première rencontre officielle, l'Impact, emmené par son capitaine français Patrice Ferri[7], affronte le Salsa de Los Angeles le et s'incline aux tirs au but lancés après un verdict nul de 2-2 où l'internationalcanadienDino Lopez inscrit le premier but de l'histoire du club[8],[9]. Une semaine plus tard, pour une première rencontre à domicile au Centre Claude-Robillard, Montréal dispose des Rowdies de Tampa Bay devant 5 380 spectateurs dans une soirée qui marque le retour du soccer professionnel au Québec[10]. Néanmoins, la première saison de l'Impact de Montréal ne connaît pas le succès sportif espéré et la nouvelle franchise termine au pied du classement composé de sept équipes, hors du portrait des séries éliminatoires[11]. Pour expliquer ce premier exercice en demi-teinte, l'entraîneur Eddie Firmani évoque une erreur importante, celle d'avoir sous-estimé le niveau de la ligue et pas effectué un recrutement efficace dans une ligue où inscrire des buts peut être le juge de paix pour la qualification en séries éliminatoires[12],[Note 1].
« On venait de prouver qu’une équipe locale pouvait remporter un championnat nord-américain. Je crois que ce titre-là a lancé l’Impact dans le paysage sportif montréalais. C’était vraiment spécial de vivre ça. » - Nick De Santis en octobre 1994[13].
Alors que la saison 1994 démarre le 1er juillet, l'entraîneur vedette Eddie Firmani démissionne le 29 juin et c'est le Lavallois Valerio Gazzola, un de ses adjoints, qui prend les rênes de l'équipe de manière précipitée[14]. Pour renforcer une offensive mal en point en 1993, l'Impact fait appel aux services de joueurs comme Jean Harbor, alors meilleur buteur de l'histoire en APSL[15], et Philip Gyau[16]. Côté défensif, le vétéran Enzo Concina ou encore le gardien Paolo Ceccarelli bouclent un recrutement ambitieux[16] tandis que le capitaine Patrice Ferri est annoncé de retour dans la presse en mai 1994[17].
Après une bonne présaison menée par Firmani[15], la troupe de Gazzola commence sa saison par une victoire de 1-0 face aux Rockets de Toronto le 1er juillet, grâce à un but de Lloyd Barker devant une foule de 2 865 spectateurs à Montréal[18]. Pour conclure une saison régulière commencée par cinq affrontements contre Toronto uniquement au mois de juillet et une série de sept victoires d'affilée en août et septembre, l'Impact écrase les Strikers de Fort Lauderdale le 25 septembre par la marque de 5-1 avant d'entrer en séries éliminatoires[19]. Le bilan honorable de Gazzola avec douze victoires pour huit défaites offre une troisième place au classement et une première chance à l'équipe montréalaise en séries éliminatoires de fin de saison. Dans un affrontement avec son poursuivant au tableau, l'Impact se défait du Salsa de Los Angeles avec deux succès, le second étant acquis aux tirs au but lancés en terre californienne[20].
Quelques jours plus tard, le , lors de la première finale de l'histoire du club montréalais, se dressent les Foxes du Colorado[21]. Tandis que la Ligue nationale de hockey est en « lock-out » et les Expos de Montréal subissent une grève générale dans la ligue, l'attention médiatique est portée sur les joueurs du Bleu-Blanc-Noir et la nouvelle entité qu'est l'Impact, alors peu connue du public et reconnue dans le monde des médias[16]. Les Foxes du Colorado partent favoris avec un bilan de sept victoires en autant de rencontres face à l'Impact, en plus d'être double tenants du titre après leur succès en 1992 et 1993[21]. Grâce à une réalisation sur coup franc de l'internationalaméricain et joueur par excellence de l'équipe[22], Jean Harbor, déjà auteur de huit buts en saison régulière[16], la formation québécoise remporte la rencontre 1-0 devant ses 8 169 partisans au Centre Claude-Robillard[13], dont beaucoup se ruent sur la pelouse pour congratuler leurs joueurs et leur arracher les maillots[23]. À une époque faste pour le sport montréalais où les Canadiens de Montréal soulèvent leur vingt-quatrième Coupe Stanley en 1993, l'Impact obtient le premier titre majeur pour une équipe professionnelle de soccer à Montréal[24],[16]. Pour célébrer ce premier titre national dans le soccer montréalais, une parade traditionnelle est organisée sur la rue Sainte-Catherine et, pour l'occasion, le père du Président Joey Saputo, Lino Saputo prête ses voitures de collection aux joueurs et à l'encadrement technique pour agrémenter le défilé où plusieurs milliers de Montréalais acclament leurs nouveaux héros pourtant inconnus quelques mois plus tôt[13],[16].
L'aventure en A-League
En 1995, la APSL devient la A-League. Montréal termine premier du championnat et se qualifie pour les phases éliminatoires. Elle s'incline en demi-finale face au Ruckus d'Atlanta. Les deux saisons suivantes, l'Impact termine également premier de la saison régulière sans toutefois sortir vainqueur en séries.
Parallèlement, l'équipe participe pendant trois saisons, de 1997 à 2000, au championnat de soccer intérieur de la National Professionnal Soccer League (NPSL) durant la saison morte du championnat de la A-League. Malgré les ambitions présentées à l'été 1997, visant notamment des assistances de 5 000 à 6 000 spectateurs au Centre Molson[25], l'équipe remporte peu de succès autant sur le terrain qu'aux guichets et cesse de participer à ce championnat après la saison 1999-2000.
Faillite puis sauvetage du club
En 1999, l'équipe annonce qu'elle ne disputera pas de saison extérieure. Le de la même année, le Groupe Saputo, propriétaire de l'équipe depuis ses débuts en 1992, vend l'équipe à un groupe de douze investisseurs locaux qui ont chacun payé 20 000$ pour mettre la main sur le club[26].
L'Impact fait un retour sur les terrains extérieurs en 2000. Le , Strato Gavriil, le représentant des propriétaires de l'Impact, déclare la faillite du club, une douzaine de matchs avant la fin de la saison[27] Joey Saputo est nommé administrateur et un plan drastique d'économie permet de sauver la fin de saison. Un plan de cinq ans porté par le gouvernement du Québec et Hydro-Québec permet de remettre le club sur pied[28]. Le club survit grâce à des subventions gouvernementales et ses investisseurs. L'équipe remporte la Coupe de Montréal, petit tournoi regroupant six équipes.
Retour à la compétition et reconnaissance en USL (2005-2008)
En 2002, Eduardo Sebrango édite un nouveau record en inscrivant 18 buts. L'équipe remporte aussi sa première Coupe des Voyageurs, nouvellement créée. C'est en 2004, lors de l'ultime saison de la A-League, que l'Impact décroche enfin le titre de champion en battant les Sounders de Seattle 2-0 en finale.
En 2005, l'Impact rejoint la première division de l'USL, qui remplace la A-League, qui est cependant l'équivalent de la 2e division dans la pyramide du soccer en Amérique du Nord derrière la MLS. Il termine premier de la saison régulière et annonce la construction d'un nouveau stade. La saison 2006 est faste: le club termine encore premier de la saison régulière, fête la 200e victoire de son histoire en s'imposant face aux Sounders 2 à 1 à Seattle le 15 juillet et, le 25 août, dépasse la barre des 1 million de spectateurs cumulés en saison régulière depuis ses débuts en 1993. Malheureusement, une nouvelle fois le club n'arrive pas à confirmer ses bonnes performances lors des séries éliminatoires. En 2006 est également annoncée la création d'un club de réserve: l'Attak de Trois-Rivières, qui joue dès la saison 2007 dans la Ligue canadienne de soccer (Canadian Soccer League).
2007 : Le 11 mai Frederico Moojen a inscrit le 500e but de l'histoire du club.
2008 : Le 19 mai est marqué par l'ouverture du stade Saputo. Le résultat est un match nul 0-0 contre les Whitecaps de Vancouver. Le , Marco Vélez du Toronto FC marque le premier but dans l'histoire du stade. Le 10 juin, John Limniatis devient le nouvel entraîneur de l'équipe. Le 13 juin, Rocco Placentino marque le premier but du club au Stade Saputo; l'équipe gagne son premier match dans son nouveau stade. C'est aussi la première victoire de John Limniatis en tant qu'entraîneur-chef.
Enchaînant les matchs à un rythme effréné, l'Impact parvient à mener de front le championnat USL, puis les séries finales de cette ligue et enfin la phase de groupe de la Ligue des champions avec une certaine réussite. Le onze montréalais termine ainsi 3e de saison régulière et parvient en demi-finale des séries de l'USL. Surtout, le club se qualifie pour les quarts-de-finale de la Ligue des Champions CONCACAF contre le club mexicain du Santos Laguna.
Le , l'Impact s'impose 2-0 à domicile contre le Santos Laguna grâce à un doublé d'Eduardo Sebrango devant une foule record pour cette compétition de 55 571 spectateurs réunis au Stade olympique de Montréal. Lors du match retour à Torreón, les Québécois défendent crânement leurs chances et sont virtuellement qualifiés pour la ronde suivante à la fin du temps réglementaire en n'étant mené que 3-2. L'équipe s'effondre dans les arrêts de jeu et encaisse un doublé de Carlos Darwin Quintero. L'Impact est ainsi éliminé de la Ligue des Champions CONCACAF 5 à 2 au total des buts après un parcours inespéré.
Le 14 mai, l'entraîneurJohn Limniatis est congédié. Le 17 octobre, au terme d'une saison marquée par les déboires sportifs et extra-sportifs, l'Impact de Montréal réalise un sans faute en séries éliminatoires (6 victoires en autant de parties) et s'impose dans la série finale face aux Whitecaps de Vancouver, 6-3 au total des buts, devant une salle comble au Stade Saputo. À la suite de ce titre et du beau parcours en Ligue des champions, l'emblématique capitaine Mauro Biello annonce sa retraite le 19 novembre[29].
À la suite de l'exposition offerte par les bons résultats en 2008 et 2009, on parle de plus en plus de l'accession de l'Impact en MLS, d'autant plus que l'USL connaît des difficultés. Une dizaine d'équipes, dont l'Impact, demandent à faire sécession de l'USL à la suite des changements de propriétaires de la deuxième division nord-américaine. Joey Saputo est un des leaders de cette fronde contre l'USL et annonce la création d'une nouvelle ligue. Cette dernière reprend le nom de North American Soccer League. Un compromis est trouvé pour la saison 2010 et, le 10 avril, débute l'USSF Division 2 Professional League qui regroupe 12 équipes USL et NASL, incluant le onze montréalais. Quelques semaines plus tard, le , l'Impact annonce officiellement qu'elle deviendra la 19e équipe de la Major League Soccer (MLS) en 2012[2], après de longues négociations. L'Impact finit la saison régulière en milieu de tableau à la 6e place et est éliminé en demi-finale par les Railhawks de la Caroline (1-0 ; 0-2).
Nick De Santis est nommé au poste de directeur sportif pour préparer la saison MLS 2012 dès le . Pour la saison 2011, l'Impact fait partie des 8 équipes de la première saison de la NASL, nouvelle formule. Malgré des victoires de prestige en matchs amicaux contre des équipes de MLS (3-0 contre le FC Dallas, 1-0 contre les Red Bulls de New York), l'Impact est rapidement distancé au classement et est éliminé dès le 1er tour du Championnat canadien par les Whitecaps de Vancouver. À la suite de ce départ calamiteux, l'entraîneur Marc Dos Santos démissionne le 28 juin et Eduardo Sebrango sort de sa retraite le lendemain. Grâce à ces changements et plusieurs recrues, l'Impact redresse la barre et les résultats sont meilleurs. L'équipe termine sur une bonne note en étant la meilleure équipe de la ligue en deuxième moitié de saison. Ce ne sera cependant pas suffisant car l'Impact termine 7e sur 8 équipe, à un point du 6e rang, et ne participe pas aux séries finales.
Jesse Marsch, le premier entraîneur de l'Impact en MLS, dirige pour la première fois un entraînement au stade Saputo le . Il s'agit pendant une semaine de mettre à l'essai les joueurs convoqués en vue d’une place en MLS. Ce jour-là correspond également à l'annonce du premier joueur sous contrat MLS à Montréal : le défenseur colombien de l'Inter MilanNelson Rivas. À l'issue de ce camp, Hassoun Camara, joueur de l'année 2011, est le second joueur confirmé pour la saison 2012. L'entraînement ne reprendra qu'en .
Premières saisons en Major League Soccer (2012-2014)
L'Impact est toujours invaincu à domicile, toute compétition confondue, en 2013. En MLS, l'Impact se classe parmi les meilleures équipes du circuit. L'éclosion de l'Impact de Montréal est principalement due à trois joueurs: Marco Di Vaio, qui est en course pour le titre de meilleur buteur de la ligue, Patrice Bernier, véritable pierre angulaire de l'équipe[32], et Troy Perkins, qui s'impose comme un gardien dominant de la ligue.
Lors de la demi-finale du Championnat canadien, l'Impact réussi un revirement de situation lors du match retour. Après avoir perdu une partie difficile à Toronto 2-0, l'équipe s'impose largement à domicile par la marque de 6-0[33]. Pour la finale, l'Impact bat les Whitecaps de Vancouver et devient alors champion canadien et se qualifie pour la Ligue des champions de la CONCACAF pour la deuxième fois de son histoire. L'équipe ne passera cependant pas la phase de groupes.
Le , Frank Klopas est nommé entraîneur-chef et directeur du personnel de l'Impact de Montréal[34]. Il remplace Marco Schällibaum. Malgré l'obtention du championnat canadien pour une deuxième fois consécutive, l'Impact termine l'année 2014 au dernier rang de la MLS avec seulement 28 points et six victoires[35]. Malgré cette piètre saison, Frank Klopas demeure en poste alors que le joueur vedette Marco Di Vaio prend sa retraite le [36].
Finale continentale et dimension internationale (2015-2017)
Le début de la saison 2015 est marqué par un excellent parcours en Ligue des champions où le club accède à la finale face au Club América de Mexico. L'Impact obtient un honorable match nul 1-1 dans le mythique Stade Azteca pour le match aller. Menant 1-0 à la mi-temps du match retour grâce à un but d'Andrés Romero à la huitième minute, le bleu blanc noir s'effondre en deuxième mi-temps et s'incline 2-4 devant les 61 004 spectateurs du Stade olympique de Montréal qui fait salle comble[37].
Le , l'Impact fait l'acquisition de l'attaquant international ivoirien Didier Drogba, ce qui marque un tournant dans l'histoire du club et lui donne une plus grande visibilité internationale[38],[39].
Le , l'Impact annonce que Mauro Biello remplace Frank Klopas à titre d'entraîneur-chef par intérim, à la suite de la défaite de 2-1 contre le Toronto FC[40]. L'Impact termine sa saison régulière 2015, au troisième rang de la conférence de l'Est, qualifiés pour les séries pour la deuxième fois de son histoire, mais perd en demi-finales de conférence, contre le Crew SC de Columbus 4-3, au pointage du total des buts[41].
Lors de la saison 2016, l'Impact se classe à la cinquième place de la Conférence de l'Est et atteint la finale de la conférence Est mais échoue face au Toronto FC.
L'ère des « entraîneurs désignés » et nouvelle identité (depuis 2018)
La saison 2017 marque la fin d'une ère : à l'issue d'une saison régulière décevante l'équipe ne parvient pas à se qualifier pour les séries éliminatoires, le capitaine Patrice Bernier joue le dernier match de sa carrière, l’entraîneur Mauro Biello est remercié et Hassoun Camara prend sa retraite pour raisons médicales.
Le , l'ancien entraîneur de l'Olympique lyonnaisRémi Garde est nommé entraîneur-chef en vue de la saison 2018 pour un mandat de trois ans[42], cette date marque alors le début d'une ère des « entraîneurs désignés »[43].. Il s'entoure d'un encadrement technique à forte identité lyonnaise (Joël Bats, Robert Duverne puis Rémi Vercoutre...). Après un début de saison catastrophique, l'Impact termine la saison à la septième place de la conférence et ne se qualifie pas pour les séries.
Le , le propriétaire Joey Saputo annonce un changement majeur à la tête du club : après avoir présidé l'Impact pendant 25 ans, il délègue le poste à Kevin Gilmore, ancien vice-président exécutif du club des Canadiens de Montréal[44]. Ce dernier licencie Rémi Garde en à la suite d'une série de contre-performances, alors que l'équipe est encore en course pour les séries et qualifiée pour la finale du championnat canadien[45].
Thierry Henry est nommé nouvel entraineur-chef le . Son arrivée à la barre de l'Impact reçoit un grand écho médiatique à l'international[46].
Le , l'Impact de Montréal devient le Club de Foot Montréal, opérant à un changement complet d'identité, accompagné d'un nouveau logo à l'aube de la saison 2021. La plupart des groupes de supporteurs du club s'opposent au changement de nom[47],[48]. Une pétition à cet effet, recueillant l'appui de tous les groupes du Kop Montréal, ainsi que de plus de 5 980 partisans, est organisé dès l'apparition de rumeurs[49]. Dans la foulée, pour des raisons familiales, Thierry Henry quitte ses fonctions d'entraîneur le 25 février[50]. Deux semaines plus tard, son ancien adjoint Wilfried Nancy est promu au poste d'entraîneur-chef[51]. Le 17 avril 2021, à son premier match en tant qu’entraineur, il signe sa première victoire avec l’équipe sur un score de 4 à 2 contre le Toronto FC[52],[53].
En 2022, le club connait la meilleure saison de son histoire en MLS avec une fiche de vingt victoires, neuf défaites et cinq matchs nuls ainsi que plusieurs records battus. Le club atteint notamment le record de onze victoires à l’extérieur en une saison ainsi et réussit à obtenir sept victoires consécutives sur la route, ce qui lui permet d’atteindre le top 3 du classement général de MLS à la fin de la saison, tout juste au-dessous de Philadelphie et du Los Angeles FC. Plusieurs joueurs réussissent à se démarquer cette année-là, particulièrement Djordje Mihailovic, le HondurienRomell Quioto, Ismaël Koné et l’international canadien Kamal Miller ainsi que les nouveaux arrivants Kei Kamara et Alistair Johnston, également international canadien. Mais le bon exercice 2022 s'achève sur une défaite 1-3 au Stade Saputo en demi-finale de conférence face au New York City FC. Malgré cette saison record, Wilfried Nancy quitte le club le afin de rejoindre le Crew de Columbus[54]. Le suivant, Hernán Losada est nommé nouvel entraineur-chef du CF Montréal[55]. Le 9 novembre 2023, le CF Montréal décide de se séparer de son entraîneur-chef, Hernan Losada, après une seule saison à la barre de l'équipe. Ils ont aussi remercié certains joueurs dont le québécois Zachary Breault-Gillard[56]
Comme toutes les franchises de Major League Soccer, l'Impact de Montréal renouvelle un uniforme tous les deux ans. Ainsi, pour la saison 2020, le maillot domicile est le même que l'an passé tandis que l'uniforme extérieur est nouveau.
Domicile
2012-2013
2014-2015
2016-2018
2019-2020
2021-2022
2023-
Extérieur
2012-2014
2015-2016
2017-2019
2020-2022
Alternatif
2013-2014
Logos
Huit éléments composent le logo de l’Impact de Montréal de 2012 à 2020[59] :
Les quatre étoiles : elles représentent le peuple fondateur de Montréal (les Français) et les trois autres peuples venus s'y installer : les Anglais, les Irlandais et les Écossais.
La fleur de lys : c'est l'emblème officiel du Québec, symbole historique de la monarchie française. C’est aussi le symbole utilisé par Jacques Cartier lors de son arrivée en Amérique en 1534. La fleur de lys représente le fait francophone unique et distinct en Amérique. L'ajout de la fleur de lys sur le logo était un vœu de Bernard Landry, Premier ministre du Québec à l'époque de la conception du troisième logo.
Les rayures noires et bleues : elles font référence aux premières années du club, en particulier à 1994, année où le club a remporté son premier championnat.
Le foulard et l'angle dans le nom de l’équipe : le foulard représente les supporters. L’angle du foulard quant à elle symbolise la croissance constante et la progression du club à travers les années. C’est également un symbole de continuité, en référence au logo de la saison inaugurale de l’Impact de Montréal en 1993, de même que la version de 2002, sur lesquelles était inscrit le nom du club dans un angle similaire.
Tous pour gagner : c'est la devise du club qui marque l’importance de l’unité dans la victoire.
L’écusson : l'écusson est inspiré de l’écu des armoiries de la Ville de Montréal.
La couleur argent : elle fait référence à la couleur argent utilisée dans les armoiries de la Ville de Montréal.
1993-1995.
1996-2001.
2002-2011.
2012-2020.
2021-2022.
À partir de 2023.
Infrastructures
Stades
Depuis 2008, l'équipe dispute l'essentiel de ses matchs à domicile au Stade Saputo. Les matchs hivernaux et certaines grandes rencontres se disputent au Stade olympique de Montréal[60], une enceinte couverte de 65 000 places située à quelques centaines de mètres du Stade Saputo.
Situé dans le Parc olympique, le Stade Saputo est un stade construit spécifiquement pour le soccer et l'Impact de Montréal inauguré en 2008. Depuis 2012, il peut accueillir 20 521 spectateurs.
Depuis mai 2015, l'Impact de Montréal s'entraîne à la Caserne Letourneux, où se trouve leur centre d'entraînement. Le , le club avait annoncé avoir fait l'acquisition de la Caserne Letourneux pour en faire son nouveau centre d'entrainement[61]. Anciennement, l'Impact s'entraînait au Complexe sportif Claude-Robillard. Le centre d'entrainement est officiellement inauguré pour la saison 2016 et se nomme le Centre Nutrilait.
Académie de soccer
En plus de l'équipe première qui évolue dans la MLS depuis la saison 2012, l'Impact compte les sections suivantes :
une équipe réserve créée en 2012 et qui a évolué en MLS Reserve Division de 2012 à 2014. Pour la saison 2015, elle est rebaptisée FC Montréal et rejoint la USL.
une académie de soccer qui regroupe plusieurs équipes selon les classes d'âge :
La direction de l'Impact est remaniée début 2011 en vue de préparer de l'accession à la MLS un an plus tard. Nick De Santis est nommé directeur sportif et travaille depuis en binôme avec le président Joey Saputo à la direction du club. Matt Jordan est dans le même temps nommé au poste de directeur des opérations soccer pour les seconder. Ils s'occupent entre autres de la supervision du championnat universitaire américain, la NCAA, et du repêchage lors du MLS SuperDraft.
Le mur de la renommée est instauré en 2018 pour le 25e anniversaire du club et permet au club d'honorer les joueurs marquant de son histoire qu'il choisit en fonction de certains critères[96],[97].
En 2012, l'organisation de l'Impact de Montréal décide de la création d'une équipe réserve, intégrant alors la MLS Reserve Division. Mais lorsque cette ligue réservée aux équipes de développement des franchises de MLS disparaît en 2014, l'Impact annonce la création d'une nouvelle équipe en United Soccer League, la troisième division nord-américaine, le [98].
Le , et après deux saisons difficiles dans la USL, l'Impact de Montréal annonce que son club-école du FC Montréal ne sera pas de retour sur les terrains en 2017, préférant un partenariat avec le Fury d'Ottawa qui rejoint la USL cette même année[99]. Par cette mesure, l'Impact accroît alors sa présence dans la région de l'Outaouais tout en affirmant que les joueurs évoluant dans l'équipe U18 continueront à accéder à l'équipe première. Trois saisons plus tard, c'est au tour du Fury d'Ottawa d'annoncer l'arrêt de ses activités[100].
Le diffuseur officiel de l'Impact de Montréal est TVA Sports. La chaîne sportive présente les parties de l'Impact en MLS. Les rencontres du championnat canadien sont quant à elles diffusées sur RDS. Au niveau radiophonique, toutes les parties de l'Impact sont retransmises sur les ondes de la radio anglophone TSN Radio 690[104], ainsi qu'une majorité des rencontres sur la radio francophone 98,5 FM[105] Depuis 2020, les droits radiophoniques francophones appartiennent au 91.9 Sports.
Couverture médiatique de l'Impact
En plus des traditionnelles médias numériques tel que leur propre diffuseur TVA Sports et RDS lors des compétitions hors MLS, l'Impact profite d'un choix de plateformes alternatives couvrant le club. Effectivement, plusieurs balados et autre médias moins traditionnels se démarquent sur la couverture sur et hors terrain de l'Impact. Parmi ceux-ci, nous pouvons voir le KAN FC, IMFC Radio, le Podcast BBN, Couscous PiriPiri (CCPP), The Ball is Round Montreal et en espagnol, Radio Sports MTL. De plus, TVA Sports et RDS ont aussi développé leurs propres émissions en balado avec respectivement XI MTL et Loin de s'en Foot.
Rentabilité et revenus
En 2012, selon une étude du magazine économique Forbes, l'Impact de Montréal valait 96 millions de dollars américains à sa première année en MLS. L'Impact a généré des profits de 3,4 millions de dollars américains sur des revenus de 26,2 millions[106]. En 2015, selon une étude du magazine économique Forbes, l'Impact de Montréal valait 128 millions de dollars américains au 14e rang de la MLS[107]. L'Impact a subi un déficit d'exploitation de 3 millions de dollars sur des revenus de 22 millions de dollars en 2014[108].
Soutien et image
Groupes de supporters
Le groupe de supporteurs le plus ancien s'appelle les Ultras Montréal, plutôt connu sous le nom de UM02 (Ultras Montréal 2002). Ce groupe a été créé en 2002. Le kop se situe à la section 132 du Stade Saputo, le domicile de l'Impact.
Un second groupe a été formé en 2011, le 127 Montréal, à l'approche de la MLS à Montréal. Comme son nom l'indique, ce groupe est placé en section 127 du domicile du onze montréalais. Se définissant comme un groupe très actif en tribune, il s'avoue néanmoins plus détendu que d'autres groupes de supporteurs en Amérique du Nord.
En 2015 a été fondé Impact LGBT+, un groupe de supporteurs et supportrices LGBT, une première pour un club de MLS canadien. Ce groupe prône des valeurs d'inclusion, de respect et de luttes contre les discriminations : racisme, sexisme et toutes les LGBT-phobies.
En 2016, le groupe 1642 est fondé et se situe à l'arrière du filet à l'opposé de la tour du Stade olympique de Montréal. Elle est la maison de la cloche (l'Étoile du Nord) qui sonne à chaque but et à chaque victoire.
Rivalités
L'arrivée en 2012 de l'Impact de Montréal dans la Major League Soccer, viendra encore davantage alimenter la rivalité avec le Toronto FC[109]: Montréal et Toronto possédant déjà une bonne base de partisans ultras opposés les uns aux autres lors des matchs du Championnat canadien[110]. Montréal et Toronto sont les deux grandes villes, respectivement francophone et anglophone, du Canada. La rivalité culturelle de ses deux villes ne se limite pas aux frontières du terrain.
↑En APSL, chaque but inscrit rapporte, dans la limite de trois par match maximum, un point, indépendamment du résultat de la rencontre. Or l'Impact inscrit seulement 28 buts en 1993 contre 53 pour les Rowdies de Tampa Bay par exemple, ceci excluant naturellement Montréal des séries éliminatoires malgré un bilan similaire.
↑Les rencontres de la phase de groupes du Tournoi MLS is Back sont incluses mais le huitième de finale contre Orlando City SC ne l'est pas conformément au format adopté par la ligue.
↑En raison de la pandémie de Covid-19, l'Impact ne joue que trois rencontres au Stade Saputo, l'affluence étant alors limitée à 250 spectateurs. Les autres rencontres « à domicile » sont disputées au Red Bull Arena au New Jersey.
↑Son adjoint Oscar Pisano dirige la première rencontre de la saison 1997-1998 contre le Blizzard de Buffalo avant l'officialisation de la nomination d'Aarnio le 21 octobre.
↑Nommé comme entraîneur de l'équipe de soccer en intérieur (NPSL) pour la saison 1997-1998, il gère aussi l'équipe de soccer en extérieur pour la saison 1998 avant de reprendre en intérieur à l'automne.
↑Seule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.
↑ a et bEn 2013 et 2014, les équipes jouant un nombre différent de rencontres, le classement est établi en calculant le nombre de points par match.
Références
↑Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.