Claude Louis d'Espinchal est issu de la Maison d'Espinchal, une famille noble d'origine chevaleresque. Originaire d'Auvergne, elle a pris son nom d'Espinchal, un terre située entre Condat et Besse[2],[3]. Il est le fils unique de Barthélémy Massiac, écuyer (1626-1700) et d'Hélène du Maz. Son père, ingénieur ayant œuvré à la construction du Grand Canal à Versailles[4], est aussi négociant et marchand d'esclaves[5].
Il entre dans la Marine royale, dans une compagnie de garde-marine en 1704. Il se distingue dans plusieurs campagnes réussites contre les pirates ottoman en Méditerranée ; notamment en participant à plusieurs campagnes de bombardements de leurs ports, ainsi qu'a la capture de navires barbaresques.
Il épouse à la fin de l'année 1758 sa maîtresse, Madame Gourdan, veuve du premier commis du ministère de la Marine, née Louise-Catherine Choart de Magny (1698-1777), fille d'un commissaire de la Marine.
Le marquis de Massiac meurt le à l'hôtel de Massiac, à Paris. Il est alors âgé de 83 ans, dont 69 passés au service (de 1701 à 1770). Son billet de part, informant parents, amis et relations de son décès est rédigé en ces termes :
« Vous êtes priés d'assister aux convoi et enterrement de Haut et Puissant Seigneur Claude-Louis, marquis de Massiac, vice-amiral de France, Grand-Croix de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, ancien Secrétaire d'Etat au département de la marine, décédé en son hôtel, place des Victoires, qui se feront demain, vendredi 17 août 1770, à 7 heures du soir, en l'église de Saint-Eustache, sa paroisse, où il sera inhumé[8]. »
↑Selon Michel Vergé-Franceschi, Claude Louis de Massiac n'est en réalité pas apparenté à la famille d'Espinchal, une famille noble originaire d'Auvergne. Sa famille, d'origine bien plus modeste, serait originaire du Languedoc et il aurait profité de cette homonymie pour entrer dans la Marine royale réservée aux fils de l'aristocratie. Il écrit : « Le marquis de Massiac (1686-1770), vice-amiral de France de 1764 à 1770, et même secrétaire d’État à la marine durant cinq mois en 1758 “n'a pas une goutte de sang auvergnat dans les veines.” » (Vergé-Franceschi 1990, p. 13)
↑L'historien de la Marine ajoute plus loin : « C'est par erreur que l'on fait habituellement de M. de Massiac un d'Espinchal de Massiac, cette paternité familiale n'étant d'ailleurs ni revendiquée par les parents du vice-amiral, à la fin du XVIIe siècle, ni par la famille du vice-amiral, au moment de sa mort. » (Vergé-Franceschi 1990, p. 100)
↑Pierre Salmon, Le voyage de M. de Massiac en Amérique du Sud au XVIIe siècle, Bruxelles, coll. « Mémoires de l'académie des sciences d'Outre-Mer. Collection in 8° » (no 47,3), , 61 p. (présentation en ligne, lire en ligne [PDF])
Jean-Baptiste Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne sur Google Livres, tome II, Pérol, éditions de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, 1847. Réédité en 1973, Éditions Montpensier, Paris, p. 409-412.
Michel Vergé-Franceschi, Les Officiers généraux de la Marine royale (1715-1774), Librairie de l'Inde, , p. 535 et suiv.
Michel Vergé-Franceschi, La société française au XVIIe siècle, Fayard, , 464 p. (lire en ligne), p. 435