Les fouilles archéologiques ont dégagé des bâtiments divers et surtout un nombre important d'inscriptions grecques ayant un fort intérêt historique et dont certaines sont encore inédites. Plusieurs de ces inscriptions éclairent les relations entre Rome et les cités grecques, d'autres témoignent du fonctionnement du sanctuaire et des consultations de l'oracle. Plusieurs inscriptions donnant le texte d'oracles rendus par Apollon à Claros ont été retrouvées dans d'autres cités grecques, elles datent souvent du IIe siècle de notre ère et plusieurs d'entre elles étaient destinées à lutter contre une épidémie pestilentielle. Elles ont souvent été rapprochées de la peste antonine. Les noms du grand épigraphiste et historien Louis Robert et de sa femme Jeanne Robert restent attachés à la fouille de Claros et à l'étude des inscriptions concernant le sanctuaire. À Claros, les oracles étaient rendus par les Bakides, personnages masculins, par opposition aux oracles des Sibylles ou des Pythies, personnages féminins[2]
Roland Étienne, Pierre Varène, Sanctuaire de Claros, l'architecture : les propylées et les monuments de la voie sacrée. Fouilles de Louis et Jeanne Robert et Roland Martin, 1950 - 1961, Paris 2004. (ISBN2-86538-296-6)
Martine Dewailly, Marianne Pécasse, Stéphane Verger, Les sculptures archaïques de Claros,dans Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, 2004, no 83, p. 5-59(lire en ligne)
Jean-Louis Ferrary, « Les mémoriaux de délégations du sanctuaire oraculaire de Claros et leur chronologie », CRAI, 149-2, 2005, p. 719-765 Lire en ligne
Denis Rousset, La stèle des Géléontes au sanctuaire de Claros. La souscription et les acquisitions immobilières d'une subdivision civique de Colophon in Journal des savants, janvier-.
Sur les oracles
K. Buresch, Apolleon Klarios, Untersuchungen zum Orakelwesen des spateren Altertums, Leipzig, 1889
C. Picard, Éphèse et Claros, recherches sur les sanctuaires et les cultes de l’Ionie du Nord, B.E.F.A.R., 123, Paris, 1922, 785 p.
C. Picard, « Un oracle d'Apollon Clarios à Pergame », BCH, 46, 1922,p. 190-197 Lire en ligne
J. et L. Robert, La Carie. Histoire et géographie historique II : le plateau de Tabai et ses environs, Paris, 1954, p. 203-216.
C. Picard, «D’Éphèse à la Gaule et de Stobi (Macédoine) à Claros», REG, 1957, p. 112-117
L. Robert, «Un oracle à Syedra, les monnaies et le culte d’Arès», Documents de l’Asie Mineure méridionale, Genève et Paris, 1966, p. 91-100.
L. Robert, « Un oracle gravé à Oinoanda », CRAI, 115-3, 1971, p. 597-619 Lire en ligne
L. Robert, À travers l'Asie Mineure, Poètes et prosateurs, monnaies grecques, voyageurs et géographes, BEFAR 239, Paris, 1980.
H. W.Parke, The Oracle of Apollo in Asia Minor, Londres, 1985, 270 p.
J.R. Somolinos, «'Los oraculos de Claros y Didima. Edicion y comentaros, Madrid, 1991, 739 p.
L. Robert, J. Robert, « Décret de Colophon pour un chresmologue de Smyrne appelé à diriger l'oracle de Claros », BCH, 116-1, 1992, p. 279-291 Lire en ligne.
J. Stauber et R.Merkelbach, «Die Orakel des Apollon von Klaros», Epigraphica Anatolica, heft 27, 1996, p. 1-53
C. P. Jones, « Ten dedications “To the gods and goddesses” and the Antonine Plague », JRA, 18, 2005, p. 293-301 (avec addendum dans JRA, 19, 2006, p. 368-369).
Plutarque, Dialogues Pythiques (L'E de Delphes, Pourquoi la Pythie ne rend plus ses oracles en vers, La disparition des oracles) Flammarion, 2006