1789-1798 : après une brève accalmie, les violences intérieures redoublement en Égypte et menacent le ravitaillement en blé du Caire ; la peste de 1791 en Basse-Égypte fait de 1 500 à 2 000 morts par jour ; le prix du blé atteint un record en 1792 et reste anormalement élevé, provoquant misère et famine. Le para perd un tiers de sa valeur de 1793 à 1796[1].
1790 :
la Grande-Bretagne effectue le tiers du tonnage commercial européen (10 800 000 tonnes pour 3,3 millions de tonnes) ; la France le cinquième (700 000)[2].
1791-1798 : 2 456 navires de commence entrent et sortent en moyenne par an du port de Lisbonne ; la balance commerciale du Portugal avec la Grande-Bretagne, son premier partenaire commercial, est régulièrement excédentaire après 1790[7].
1791-1799 : réglementation de la corvée paysanne au Danemark (1791, 1793, 1795 et 1799). Le , une ordonnance permet de remplacer la prestation de la dîme en nature (10% des récoltes) par une redevance fixe en argent ou en grains[8].
1792 :
le Danemark décrète l’abolition du trafic des esclaves à partir de 1803 (ordonnance du [8].
déclin de la production textile à Venise ; de 800 métiers à tisser la soie en 1750, la ville n’en conserve que 60[9].
Jean-Baptiste Poyen de Sainte-Marie publie De l'exploitation des sucreries, ou conseils d'un vieux planteur aux jeunes agriculteurs[10]
1793-1800 : une épizootie de peste bovine transportée par les troupes autrichiennes passe de Hongrie en Lombardie et dans le Piémont (1793) ; toute l’Italie est touchée. Le virus atteint le Rhin (1796), l’Alsace, la Lorraine, la Franche-Comté, la Suisse, la Bourgogne, la Champagne, la Picardie et jusqu’aux portes de Paris. Le Nord est touché de 1797 à 1798[12].
Russie : les « Fonds de la Chambre », biens privés de la famille impériale (1,5 million de roubles) sont remis au Trésor pour combler le déficit[14].
1795 : Informe sobre la ley agraria de Jovellanos[15]. Ses efforts et ceux des sociétés économiques pour introduire de nouvelles pratiques culturales en Espagne se heurtent à la résistance des grands propriétaires. Les énormes latifundia leur fournissent en effet un revenu suffisant sans pousser à l’accroissement des productions[16].
le comte Festetics ouvre à Keszthely (Hongrie) le « Georgikon », un Institut agronomique destiné à la formation des intendants recrutés dans la petite noblesse[20].
1788-1804 : la consommation de coton brut triple, passant de 20,4 millions à 56 millions de livres, la part des Antilles anglaises diminuant de 60% à 15% et celle des États-Unis de 1% à 45%, le reste revenant principalement au Brésil[24].
1790 : l’élite foncière, disposant d’un revenu de plus de 1 000£ par an, est restreinte à 5 000 familles. Elle vit partagée entre ses résidences londoniennes et ses villas à la campagne (country houses)[25].
1795-1834 : système de Speenhamland, prévoyant de moduler le montant de l’aide accordée aux pauvres en fonction du prix des denrées de base et de la taille de la famille indigente[31].
1798 : l'économiste britanniqueThomas Robert Malthus publie son Essai sur le principe de population où il affirme que les hommes se multiplient plus vite que les ressources en nourriture[32]. Ses prévisions pessimistes sur une crise catastrophique de subsistance, qui ne se réalise pas, grâce aux nouvelles techniques agricoles.
À la fin du XVIIIe siècle, Saint-Domingue compte 500 000 habitants : 40 000 colons, 28 000 mulâtres et plus de 430 000 esclaves noirs. La Guadeloupe atteint 100 000 habitants (7000 en 1670)[44].
Notes et références
↑André Raymond, Jacques Revault, Bernard Maury, Mona Zakariya, Palais et maisons du Caire-Époque ottomane (XVIe – XVIIIe siècles), vol. 2, Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, (ISBN9782271081346, présentation en ligne)
↑Brad Thomas Parsons, Amaro: The Spirited World of Bittersweet, Herbal Liqueurs, with Cocktails, Recipes, and Formulas, Clarkson Potter/Ten Speed, (ISBN9781607747499, présentation en ligne)
↑Sainte-Marie Poyen, De l’exploitation des sucreries ou Conseils d’un vieux planteur aux jeunes agriculteurs des colonies, Basse-Terre, , 187 p. (lire en ligne)
↑Junius P. Rodriguez, Slavery in the United States - A Social, Political, and Historical Encyclopedia, vol. 1, ABC-CLIO, (ISBN9781851095445, présentation en ligne)
↑François Vallat, Les bœufs malades de la peste - La peste bovine en France et en Europe (XVIIIe – XIXe siècle), Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN9782753566811, présentation en ligne)
↑Jesús Astigarraga Goenaga, Javier Usoz Otal, L’Économie politique et la sphère publique dans le débat des Lumières, Casa de Velázquez, (ISBN9788490962824, présentation en ligne)
↑J. C. N. Raadschelders, Waterschappen in Nederland - een bestuurskundige verkenning van de institutionele ontwikkeling, Uitgeverij Verloren, (ISBN9789065503657, présentation en ligne)
↑John Sergeant, David Bartley, Barging Round Britain ; Exploring the History of our Nation's Canals and Waterways, Penguin UK, (ISBN9780718180652, présentation en ligne)
↑Michel Peronnet, Yves-Marie Bercé, Mireille Laget, Michel Henry, Alain Molinier, Le XVIIe siècle 1620 - 1740 - De la Contre-réforme aux Lumières, Hachette Éducation, (ISBN9782011814340, présentation en ligne)