Il suit ensuite des cours privés chez Adrien Leblond de Brumath en 1888. Pendant l'été, il est découvert par le peintre Georges de Forest, qui l'envoie étudier à l'Association des beaux-arts de Montréal avec William Brymner.
En 1890, il quitte Montréal et se rend à Paris où il chemine sous les soins du peintre Jean-Léon Gérôme. Revenu dans son pays en 1894, il se joint à l'École littéraire de Montréal, où il fréquente Émile Nelligan et Arthur de Bussières. Dix-neuf de ses pièces, dont trois nouvelles, ont été reprises dans l'anthologie produite par cette École en 1900, sous le titre Les soirées du château de Ramezay. Après l'internement de Nelligan, il continue à lui rendre visite et achève la mise au point du recueil Émile Nelligan et son œuvre (1903) à la suite du départ de Louis Dantin. Il deviendra président de l'École littéraire en 1912.
Il épouse Géorgina Bélanger en 1902, qui écrit sous le nom de plume Gaétane de Montreuil. Il est franc-maçon et appartient à la loge L'Émancipation.
Il est l'auteur de plus de cinquante portraits, cinquante-huit poèmes, quatre-vingt-quinze récits en prose, treize pièces épiques et deux cent soixante-sept lettres au poète québécois Louis-Joseph Doucet. Il a subi l'influence des poètes français comme Charles Baudelaire et Paul Verlaine. Il collabore à plusieurs revues et périodiques, dont Les Débats, La Presse, Le Canada, Le Nationaliste et Le Terroir.
Le recueil de poèmes Le Cap Éternité, suivi par Les Étoiles filantes, paru en édition posthume en 1919, livre l'âme de Charles Gill, bien dépeinte en préface par Albert Lozeau : « Âme de tendresse, éprise du Beau dans les hommes et dans les choses ; âme impulsive, ardente, prompte à s’élancer, incapable de se retenir, de se modérer ; âme impérieuse, rebelle à toute discipline ; âme diverse, ondoyante ; âme excessive ; âme charmante »[3].
Les études littéraires sur Charles Gill ont principalement été suscitées par Réginald Hamel.
↑« Gill, Charles », sur Collections MNBAQ (consulté le )
↑Antoine P. Boisclair, « Présence et absence du portrait à l’École littéraire de Montréal. Les exemples de Charles Gill et d’Émile Nelligan », Études françaises, vol. 43, no 2, , p. 137-151 (lire en ligne)