Charles Brias, né à Malines le , est le fils de Jacques Emmanuel Brias (1755-1820), veilleur à la tour de la cathédrale Saint-Rombaut de Malines, et de Marie Thérèse Van Nieuwekercken[1].
Charles Brias épouse à Bruxelles le Adrienne Daelmans, rentière, née à Brecht le [1].
Formation
Charles Brias est formé à l'Académie des beaux-arts de Malines de 1812 à 1818, année où il obtient le premier prix au concours de dessin d'après nature. L'année précédente, il avait exposé au Salon de Gand un portrait miniature du lieutenant-général David Chassé à cheval lors de la Bataille de Waterloo. De 1819 à 1822, il étudie à Paris[2].
Carrière
Après sa formation à Paris, Charles Brias se fixe à Bruxelles en 1822. Il participe aux salons triennaux et obtient (la palme) de 500florins pour son œuvre dans la catégorie Conversation au concours organisé dans le contexte du Salon de Bruxelles de 1824[3].
Charles Brias joue un rôle actif dans la Révolution belge de 1830 et participe aux opérations militaires des chasseurs-Chasteler, un corps libre de volontaires, qui le conduisent à batailler le au parc de Bruxelles après avoir pris deux maisons et planté le drapeau de l'indépendance. Il est blessé lors de ces événements. En , Charles Brias combat à Walem, et ensuite à Anvers. Sa bravoure est récompensée par la croix de fer en 1833[4],[5].
Au Salon de Bruxelles de 1836, Charles Brias obtient une médaille d'argent[6]. Le roi Léopold Ier acquiert La Femme abandonnée exposée au Salon de Bruxelles de 1839[7]. Ensuite le peintre n'expose plus qu'à deux reprises aux salons triennaux belges : en 1845 et en 1866.
Charles Brias meurt, à l'âge de 86 ans, à son domicile rue Terarken no 8 à Bruxelles, le . Ses funérailles civiles ont lieu trois jours plus tard. Il lègue sa fortune aux hospices de Bruxelles et de Malines[1],[5].
Au Salon de Bruxelles de 1845, le critique Victor Joly juge La Boutique d'un marchand de fruits et légumes : « Ce n'est ni par l'invention, ni par le choix du sujet que brille cet artiste, mais qui oserait lui faire un crime de cette composition, un peu vulgaire, en présence de ce miracle de patience et de ce prodigieux fini d'exécution ? Disons cependant que plus de vigueur dans les ombres et dans le coloris, ajouterait beaucoup à l'effet de ce tableau qui semble peint sur porcelaine[10] ».
Salon de Bruxelles de 1830 : Un jeune paysan a pris le petit d'une chienne qui semble le réclamer, Un intérieur de cabaret : un garçon brasseur offre un verre de bière à une marchande de chevrettes, Une vivandière au bivouac, souvenir de la Campagne de Russie, Le Chasseur au repos (Brias pour le portrait, Verboeckhoven pour les animaux et Hellemans pour le paysage) et Une marchande de poisson[8].
Salon de Bruxelles de 1836 : Le Marché au beurre à Bruxelles, Intérieur, Le Retour de l'école rurale et La Querelle du chien et du chat (médaille d'argent)[16].
Exposition des maîtres vivants de 1824 : Une fille endormie dans une cuisine[20].
Exposition des maîtres vivants de 1826 : Une cuisine avec une servante, un jeune homme et deux poissons et L'Atelier d'un cordonnier[20].
Exposition des maîtres vivants de La Haye de 1827 : Une Auberge où un Forgeron, interpellé par la propriétaire au sujet du vol d'une poule, clame son innocence, tandis qu'un postillon la cache dans son dos[20].
Exposition des maîtres vivants d'Amsterdam de 1841 : Un violoniste aveugle[20].
↑Catalogue, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivans, et exposés au musée de Bruxelles, en 1827, Bruxelles, J.J. Vanderborght, , 96 p. (lire en ligne), p. 18.
↑Charles Vandersypen, Les chasseurs-Chasteler et la Brabançonne, 1830-1880, Bruxelles, Bruylant-Christophe, , 290 p. (lire en ligne), p. 224.
↑E.R., « Sur les médailles décernées lors du dernier salon », L'Indépendance belge, no 25, , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bCatalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1839, Bruxelles, Demortier frères, , 85 p. (lire en ligne), p. 32.
↑ a et bCatalogue, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivans, et exposés au Salon de 1830 à Bruxelles, Bruxelles, H. Remy, , 70 p. (lire en ligne), p. 25-54.
↑ a et b(nl) « Brias », sur rijksmuseum.nl, (consulté le ).
↑Victor Joly, Salon de 1845 : Analyse critique de l'exposition des beaux-arts, Bruxelles, Librairie des voyageurs, , 260 p. (lire en ligne), p. 14.
↑Catalogue, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivans, et exposés au musée de Bruxelles, en 1824, Bruxelles, P.G. De Mat, , 80 p. (lire en ligne), p. 54.
↑Catalogue, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivans, et exposés au musée de Bruxelles, en 1827, Bruxelles, J.J. Vanderborght, , 96 p. (lire en ligne), p. 7.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1836, Bruxelles, Vandooren frères, , 52 p. (lire en ligne), p. 3.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1845, Bruxelles, Demortier frères, , 136 p. (lire en ligne), p. 21.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1866, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 195 p. (lire en ligne), p. 29.
↑« Ange François », sur salons.musee-orsay.fr, (consulté le ).
↑Lucien Hochsteyn, L'ordre de Léopold : Liste de tous les dignitaires depuis la fondation de l'ordre jusqu'au 31 décembre 1886, Bruxelles, Lucien Hochsteyn, , 221 p. (lire en ligne), p. 103.
Philippe Vandermaelen, Dictionnaire des hommes de lettres, des savans, et des artistes de la Belgique présentant l'énumération de leurs principaux ouvrages, Bruxelles, Établissement géographique, , 268 p. (lire en ligne).