La chapelle Saint-Christol est, avec la chapelle Notre-Dame-de-la-Miséricorde, une des deux chapelles wisigothiques situées à Nissan-lez-Enserune dans le département français de l'Hérault en région Occitanie.
Le territoire de la commune abrite une autre chapelle wisigothique : la chapelle Notre-Dame-de-la-Miséricorde.
La chapelle se situe à environ 1,5 km au sud-est du village de Nissan, et au sud de la route départementale D37 qui mène à Lespignan.
Nissan-lez-Enserune est mentionnée sous le nom d'Aniscianum en 1198 dans le cartulaire du chapitre épiscopal d'Agde et sous le nom d'Anicianum en 1199[1].
Les Wisigoths, arrivés dans la région en 462, ont laissé plusieurs chapelles à Nissan : Saint-Christol, Saint-André, Notre-Dame-de-Miséricorde[2]...
La chapelle Saint-Christol fut construite au Ve siècle, au début de l'occupation wisigothique[3],[4], sur l'emplacement d'un mausolée romain bâti près d'une villa gallo-romaine[5].
La chapelle fut jusqu'au début du XVIIe siècle l'église d'une paroisse[3],[4]. Abandonnée peu après, elle figure cependant encore sur une carte de Cassini au XVIIIe siècle[5].
Elle fut redécouverte sous un tas de gravats lors d'opérations de sauvetage menées par l'abbé J.Giry (auteur d'un livre sur les Vieilles églises à chevet carré de l'Hérault en 1953) avec l'aide de propriétaires locaux[5], et restaurée en 1991 par des bénévoles[3],[4] de l'Association des Amis de Saint-Christol, avec l'aide financière de l'association la Sauvegarde de l'Art Français[5].
Ruinée de nombreuses fois au cours des siècles, la chapelle a conservé le plan typique des églises wisigothiques (et des églises pré-romanes de tradition wisigothique), caractérisées par une nef unique terminée par un chevet plat quadrangulaire[6],[3],[4].
La nef rectangulaire unique a de 10 m de long sur 4,10 m de large et est entourée de murs épais où s'adossaient trois banquettes de pierre[5]. Deux portes donnaient accès à cette nef, l'une percée dans le mur nord, l'autre dans le mur sud[5].
Le chœur à chevet plat présente un axe légèrement déporté vers le sud par rapport à la nef : on a retrouvé dans les ruines du chœur une des impostes qui soutenaient l'arc triomphal ainsi que les vestiges d'un autel[5].
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