Les championnats du monde de cyclo-cross sont organisés sous l'égide de l'Union cycliste internationale. C'est la quatrième fois que l'épreuve est organisée à Tábor en Tchéquie après les championnats du monde de 2001, 2010 et 2015. Auparavant, deux championnats du monde avaient été organisés sur le territoire de l'actuelle Tchéquie qui faisait alors partie de la Tchécoslovaquie en 1972 à Prague et en 1987 à Mladá Boleslav.
Parcours
Le circuit de Tabor est connu pour ses montées et descentes abruptes, ainsi que pour ses virages serrés (60 virages par tour de circuit). Les coureurs doivent faire preuve d'une grande agilité et d'une excellente maîtrise du vélo pour négocier ces obstacles avec succès.
Une caractéristique notable du circuit de Tabor est la présence d'un escalier, que les coureurs doivent monter et descendre à pied avec leur vélo. Cela ajoute un défi supplémentaire à la course et demande une grande explosivité et une bonne technique[1].
Programme
Les horaires de course sont donnés en heure locale[2].
En ce qui concerne le relais mixte, en l'absence des Pays-Bas, tenants du titre, sont annoncés comme favoris la Grande-Bretagne (deuxième en 2023), la France (championne d'Europe) et la Belgique.
Résultats
Hommes
Sur la course espoirs, une chute en tête de course dans les premiers hectomètres provoque le retard de plusieurs prétendants au podium tels que les belges Ward Huybs et Aaron Dockx et les français Martin Groslambert et Rémi Lelandais. Un quatuor composé de Léo Bisiaux, Jente Michels, Emiel Verstrynge et Tibor Del Grosso prend alors quelques secondes d'avance. Ce dernier parvient à s'isoler dès le deuxième tour et conserve la tête jusqu'à l'arrivée sans jamais être inquiété par ses poursuivants belges[7].
Chez les juniors, Aubin Sparfel prend le meilleur départ, rapidement rejoint par Stefano Viezzi et Kryštof Bažant. Derrière, ce ceux les néerlandais et les français qui tentent de réduire l'écart, en particulier Jules Simon et Keije Solen. Après deux tours, Sparfel et Viezzi conservent une quinzaine de secondes d'avance sur Bažant et Solen, tandis qu'Albert Withen Philipsen fait parler sa puissance pour remonter les concurrents un à un et se rapprocher des quatre coureurs de tête. Dans le dernier tour, une crevaison prive Sparfel du podium tandis que les erreurs de Viezzi permettent à Solen de se rapprocher peu à peu de l'homme de tête. L'italien parvient finalement à conserver suffisamment d'avance pour s'imposer devant le néerlandais, tandis que Bažant prend la troisième place[8].
Le grand favori Mathieu van der Poel se retrouve seul en tête dès le départ de la course élites, Joris Nieuwenhuis étant le seul à pouvoir le suivre à quelques secondes, tandis que les autres concurrents se retrouvent à près de trente secondes à la fin du premier tour. Dans le deuxième, Michael Vanthourenhout et Pim Ronhaar parviennent à s'extraire du groupe des poursuivants et luttent pour la troisième place. Les positions restent inchangées pendant les tours suivants, van der Poel augmentant peu à peu son avance, pendant que Vanthourenhout s'isole en troisième position. Après avoir mené la course de bout en bout, van der Poel remporte finalement son sixième titre mondial. Nieuwenhuis résiste quant à lui au retour de Vanthourenhout pour signer un doublé néerlandais[9].
Chez les juniors, les trois favorites, Viktória Chladoňová, Cat Ferguson et Célia Gery, prennent rapidement la tête de la course et s'isolent de leurs concurrentes dès la fin du premier tour. Aucune des trois ne parvient à faire de différence jusqu'à la fin du troisième et dernier tour, lorsque la française place une attaque dans l'une des dernières montées du circuit. L'anglaise tente de résister mais une faute de sa part lors du franchissement du pont scelle le résultat et la victoire française[13],[14].
Sur la course des élites, Ceylin Alvarado et Fem van Empel prennent le meilleur départ et cette dernière obtient rapidement quelques secondes d'avance sur ses compatriotes Lucinda Brand et Puck Pieterse. L'écart ne cesse de grandir au fur et à mesure de la course, tandis que Pieterse et Brand font rapidement la différence sur les autres candidates au podium. Cette dernière s'isole finalement dans le troisième et avant-dernier tour pour s'assurer la médaille d'argent. Les positions restent figées jusqu'à l'arrivée, permettant à van Empel de remporter un second titre mondial consécutif[15].
En catégorie espoirs, Zoe Bäckstedt possède rapidement une dizaine de secondes d'avance sur le reste des concurrentes après un départ très rapide. Dès la fin du premier tour, l'écart est de plus de vingt secondes sur Kristýna Zemanová, Leonie Bentveld et Marie Schreiber, et atteint la minute à l'issue du second. Les positions restent inchangées pour les trois premières places et l'anglaise s'impose facilement, tandis que Zemanová, poussée par son public, accélère dans le dernier tour pour prendre la médaille d'argent devant Bentveld[16].
Malgré un déraillement en début de course, Rémi Lelandais place la France en tête à l'issue du premier relais. Martin Groslambert puis Célia Gery accentuent ensuite l'avance française, avant que Lauriane Duraffourg ne cède la position de leader à Oscar Amey pour la Grande-Bretagne. L'avant-dernier relais est couru par les élites féminines dans la plupart des équipes. Hélène Clauzel prend alors un peu d'avance sur Anna Kay tandis qu'en troisième place Sanne Cant creuse l'écart sur ses poursuivantes. Dans le dernier relais, Aubin Sparfel tient tête à Cameron Mason, malgré leur différence de catégorie (junior et élite). Il s'impose finalement au sprint, tandis que Michael Vanthourenhout complète le podium[20].