Très rapidement, le sport s'implante dans les Alpes et le Hockey Club Chamonix-Mont-Blanc est créé dès 1910[2], faisant suite à la création d'une patinoire naturelle en 1902[3]. Dès 1911, Chamonix devient l'adversaire des clubs parisiens pour l'attribution du titre et organise quasiment chaque année la finale du championnat de France, ceci jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale[4].
Le club perd ses premières finales par de lourds scores (9-1, 12-1 et 14-0) mais l'interruption de la Première Guerre mondiale change la donne[5] : Les Savoyards perdent encore 3 finales (3-2, 3-1 et 6-2) puis remportent les sept éditions suivantes, de 1923 à 1931, comptant sur des joueurs tels Léonhard Quaglia ou Albert Hassler.
1931-1938 : L'épopée du Vel'D'hiv
En 1931[6], c'est la rénovation du Vélodrome d'Hiver (ou Vel'D'hiv') par l'américain Jeff Dickson, qui monte de toutes pièces des clubs à Paris, grâce à des renforts canadiens[7]. Les Chamoniards, qui comptent sur des joueurs locaux, ne peuvent suivre et la domination s'arrête. Les « années folles » s'arrêtent en 1937, quand la société Jeff Dickson fait faillite à force d'abus[8].
1939-1979 : Concurrents Alpins
Les clubs parisiens presque tous disparus, Chamonix reprend sa domination et remporte quasiment chaque année le titre : 21 titres en 29 saisons, le moins bon résultat étant une 3 place en 1950 et 1957. Le CHC est seulement battu dans la course au tire par le Racing (1950 et 1951), l'ACBB de Philippe Potin, 1957, 1960, 1962 et Saint-Gervais en 1969. Le club s'appuie toujours sur sa formation et dispose alors de joueurs comme Alain Bozon, considéré comme le meilleur de l'époque[9].
Car les Jeux olympiques de Grenoble de 1968 ont provoqué une fort développement des patinoires et du hockey en dehors de ses terres habituelles[10]. Le nombre de clubs et de joueurs augmentant, d'autres clubs compétitifs apparaissent, et après Saint-Gervais, premier club champion en dehors de Chamonix, de Lyon et de la région Parisienne, (et qui remporte également les titres 1974 et 1975), Gap remporte ceux des années 1977 et 1978. Mais le reste du temps, c'est toujours Chamonix qui rafle les titres.
En 1979 remporte son 30e et dernier titre de champion de France, et établit le record actuel de titres en France.
1980-1988 : Les seconds rôles
À la suite des bouleversements des JO de Grenoble, les clubs de « plaine » apparaissent dans les années 1980 : La saison 1979-1980, est à ce titre charnière car après le dernier titre de Chamonix, c'est le club de Tours qui remporte le titre national. Premier titre d'un club créé à la suite des JO de 1968, c'est aussi le premier titre d'un club en dehors des Alpes, de Paris ou de Lyon. Tours est également précurseur en étant le premier club à réaliser un recrutement à l'extérieur (et non pas fondé sur les joueurs locaux) et en payant ses joueurs ouvertement, comme des professionnels (le semi-professionnalisme étant la règle auparavant)[11].
Chamonix cesse alors sa domination devant cette profonde mutation du hockey français. Le club ne domine même plus les Alpes, Saint-Gervais puis le Mont-Blanc reprenant ce rôle. Le CHC quitte même l'élite après la saison 1987-1988[12], rétrogradé sportivement et ne pouvant suivre l'escalade salariale sur le plan financier[13].
La Ligue nationale disparaît à la fin de cette saison 91-92, à la suite des abandons et dépôts de bilan qui continuent[18] et est remplacée par une élite à 16 clubs avec ascenseur sportif. Dans ce contexte difficile pour les clubs français, le CHC est vice-champion de France encore 2 fois, en 1993[18] et 1994[19].
À l'été 1996, la patinoire de Chamonix est rendue inutilisable à cause d'inondations et le club doit renoncer à son engagement en championnat de France[21]. Fabrice Lhenry rejoint alors les Albatros de Brest pour remplacer Michel Vallière, il sera sacré champion de France 1997.
Les Huskies sont ensuite relégués au profit des Jets de Viry-Essonne et déposent le bilan au début de la saison suivante après quelques matchs seulement disputés en Division 1[26].
2001-2016 : Le retour des Chamois de Chamonix
Chamonix revient pour la saison 2001-2002, en Division 2[27] sous le surnom actuel de Chamois de Chamonix. Le club alpin remonte en Division 1 pour la saison 2002-2003, grâce à la réforme des championnats[28].
Le , les Chamois de Chamonix disputent leur première finale depuis 1994[32] et s’inclinent en Coupe de la Ligue sur le score de 6-4 face à Rouen une nouvelle fois.
Le 13 avril 2016, le club annonce le rapprochement avec le Hockey Club Morzine-Avoriaz-Les Gets afin de fusionner dans un nouveau club haut-savoyard d'élite de hockey pour la saison 2016-2017[33].
2016-2017 : Fusion avec les Pingouins de Morzine-Avoriaz
Le 1er Juillet 2016, l'identité du club qui fusionne le CHC et le HCMAG est dévoilé.
Les Pionniers du Chamonix-Morzine évoluent en Saxoprint Ligue Magnus pour la première fois en septembre 2016[34].
En 2017, suite d'une année de contre-performances sportive et d'une relégation la relation entre Chamonix et Morzine se tend et les Morzinois décident de quitter l'entente. Le club de Chamonix retrouve son équipe professionnelle, dorénavant connu sous le nom des Pionniers de Chamonix.