Carmencita

Carmencita
La Carmencita par John Singer Sargent (1890).
Biographie
Naissance
Décès
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Carmen Doucet MorenoVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Carmencita, La Perla de SevillaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
María del Mar Daucet Moreno (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Rojo el Alpargatero (d) (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Trinidad Huertas Cuenca (d)
Bolossy Kiralfy (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Carmencita dans le film qui porte son nom (1894).

Carmencita est une danseuse espagnole (née Carmen Dauset Moreno en 1868 à Almería[1],[2] et décédée en 1910) connue dans le milieu du music-hall et du café-concert au début du XXe siècle. Elle a aussi acquis une notoriété dans l'histoire du cinéma, pour son apparition dans le film réalisé en 1894 par William Kennedy Laurie Dickson, pour le compte de Thomas Edison : Carmencita. Son portrait a été fait par John Singer Sargent, William Merrit Chase et James Beckworth.

Au music-hall et au café-concert

Née à Alméria en Andalousie, Carmencita prend des leçons de danse à Malaga, à 200 km plus à l'ouest et apparaît pour la première fois au théâtre Cervantes de Malaga en 1880[3],[4]. En 1882, elle fait une tournée à Paris et au Portugal. Elle retourne à Paris et se produit en 1887 au Nouveau Cirque[5], en 1888 au Concert de l'Horloge[6],[7], puis durant l'Exposition universelle de Paris de 1889 ; en 1889 elle revient au Nouveau Cirque[8], où l'agent Bolossy Kiralfy (en) la remarque et l'engage pour venir aux États-Unis. Elle débute à New-York le 17 Août, 1889 au ballet de l'Antiope. Son association avec Kiralfy s'arrête au début de 1890 et elle commence à être connue quand John Koster et Albert Bial l'engagent dans leur salle de concert de la 23e rue[9], le 10 février 1890[10]. Durant les années qui suivent, Carmencita tourne dans les principales villes des États-Unis. Elle apparaît au music-hall de Koster et Bial en novembre et au début de décembre 1894 avant de vendre ses biens et de retourner en Europe[11]. On la voit au Palace Theatre de Londres en février 1895[12] et régulièrement à Paris, au Théâtre des Nouveautés, à l'Olympia, à l'Alcazar d'été et aux Ambassadeurs[13].

Au cinéma

Carmencita dans le film qui porte son nom (1894).

L'historien américain Charles Musser écrit, dans son histoire du cinéma premier aux États-Unis, que Carmencita est la première femme à apparaître devant une caméra de cinéma, le Kinématographe, mise au point par l'équipe d'Edison, ce qui fait d'elle historiquement la première actrice de cinéma[14].

Pour le film Carmencita, son numéro dansé est enregistré dans le premier studio de cinéma de l'histoire, le Black Maria, situé à West Orange, dans le New Jersey. Carmencita se produisait au Koster & Bial's à New York depuis .

La projection du film suscite des protestations véhémentes de la part des puritains, au motif que les tourbillonnements de la danse soulèvent par moments la robe et les jupons, « à une époque où l’on s’évanouit de voir une cheville de femme. »[15]

Références

  1. Ramirez 1890, p. 111.
  2. (en) Karen Corsano et Daniel Williman, John Singer Sargent and His Muse: Painting Love and Loss, Londres, Rowman & Littlefield, (lire en ligne), p. 245.
  3. James Ramirez, Carmencita: The Pearl of Seville, New York, Press of the Law and Trade Printing Co., , 114–117 p.
  4. « A researcher from the University of Alicante discovers that the Spanish Carmen Dauset Moreno was the first leading actress of sound films »
  5. Frimousse, « La Soirée Parisienne : La Feria de Sevilla », Le Gaulois,‎ (lire en ligne) lire en ligne sur Gallica.
  6. « Spectacles et Concerts », Le Temps,‎ (lire en ligne) lire en ligne sur Gallica
  7. « Courrier des théâtres », le Cri du Peuple,‎ (lire en ligne) lire en ligne sur Gallica.
  8. « Billet des théâtres », La petite Presse,‎ (lire en ligne) lire en ligne sur Gallica
  9. Ramirez 1890, p. 87.
  10. Mora 2011.
  11. Charles Musser, Edison Motion Pictures, 1890-1900: An Annotated Filmography, Washington, D.C., Smithsonian Institution Press, , 94–95 p. (ISBN 1-56098-567-4)
  12. « Entertainment Items », The Observer,‎
  13. Des affiches sont disponibles à la médiathèque de Chaumont.
  14. (en) Charles Musser, History of the American Cinema, Volume 1, The Emergence of Cinema, The American Screen to 1907, New York, Charles Scribner’s Sons, , 613 p. (ISBN 0-684-18413-3), p. 78
  15. Marie-France Briselance et Jean-Claude Morin, Grammaire du cinéma, Paris, Nouveau Monde, , 588 p. (ISBN 978-2-84736-458-3), p. 26

Bibliographie

  • (es) Kiko Mora, « Carmencita on the road: baile español y vaudeville en los Estados Unidos de América », Elumière,‎ (lire en ligne).
  • (es) Kiko Mora, « Carmen Dauset Moreno, primera musa del cine estadounidense », Zer, vol. 19, no 36,‎ (lire en ligne).
  • (es) Kiko Mora, « Carmencita ante la cámara: fragmentos para una biografía de la artista », La Nueva Alboreá, no 44,‎ (lire en ligne [PDF]).
  • (en) James Ramirez, Carmencita, the pearl of Seville, New York, Press of the law and trade printing co., (lire en ligne [PDF]).

Lien externe

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