Un nouveau découpage territorial de l'Oise (département) entre en vigueur à l'occasion des élections départementales de 2015. Il est défini par le décret du 20février 2014[2], en application des lois du (loi organique 2013-402 et loi 2013-403)[3]. Les conseillers départementaux sont, à compter de ces élections, élus au scrutin majoritaire binominal mixte. Les électeurs de chaque canton élisent au Conseil départemental, nouvelle appellation du Conseil général, deux membres de sexe différent, qui se présentent en binôme de candidats. Les conseillers départementaux sont élus pour 6 ans au scrutin binominal majoritaire à deux tours, l'accès au second tour nécessitant 12,5 % des inscrits au 1er tour. En outre la totalité des conseillers départementaux est renouvelée. Ce nouveau mode de scrutin nécessite un redécoupage des cantons dont le nombre est divisé par deux avec arrondi à l'unité impaire supérieure si ce nombre n'est pas entier impair, assorti de conditions de seuils minimaux[4]. Dans l'Oise, le nombre de cantons passe ainsi de 41 à 21.
À l'issue du 1er tour des élections départementales de 2015, deux binômes sont en ballottage : Dominique Lavalette et Jean-Claude Villemain (Union de la Gauche, 27,23 %) et Nathalie Calcagno et Guy Monnoyeur (FN, 27,03 %). Le taux de participation est de 42,71 % (8 180 votants sur 19 153 inscrits)[14] contre 51,32 % au niveau départemental[15] et 50,17 % au niveau national[16].
Au second tour, Dominique Lavalette et Jean-Claude Villemain (Union de la Gauche) sont élus avec 59,06 % des suffrages exprimés et un taux de participation de 43,65 % (4 526 voix pour 8 360 votants et 19 152 inscrits)[17].
Le , Jean-Claude Villemain démissionne de son mandat de conseiller départemental au profit de son remplaçant, M. Adnane Akabli[11].
Le premier tour[18] des élections départementales de 2021 est marqué par un très faible taux de participation (33,26 % au niveau national)[19]. Dans le canton de Creil, ce taux de participation est de 23,25 % (4 445 votants sur 19 115 inscrits)[20] contre 32,46 % au niveau départemental[21]. À l'issue de ce premier tour, deux binômes sont en ballottage : Adnane Akabli et Dominique Lavalette (PS, 36,24 %) et Sylvie Duchatelle et Philippe Kellner (DVD, 31,79 %)[20].
Le second tour des élections est marqué une nouvelle fois par une abstention massive équivalente au premier tour. Les taux de participation sont de 34,36 % au niveau national[22], 32,8 % dans le département[21] et 25,77 % dans le canton de Creil[20].
Adnane Akabli et Dominique Lavalette (PS) sont élus avec 53,01 % des suffrages exprimés (2 472 voix pour 4 926 votants et 19 115 inscrits), devançant de 281 voix le binôme de la majorité sortante départementale Sylvie Duchatelle et Philippe Kellne[20],[23],[24]. La liste de droite a obtenu près de 84 % des voix Verneuil-en-Halatte, mais celle de gauche 67,2 % des suffrages à Creil, dont le poids démographique est largement supérieur, aboutissant donc à ce scrutin serré[25]
(Sources : Base Insee, population municipale à partir de 2013[26].)
Notes et références
Notes
↑Pour éviter une trop forte concentration des scrutins, la loi du 22 février 2021 a reporté les élections régionales et départementales de juin 2027 à mars 2028[13].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Marcel Philippe est né le 27 octobre 1894 à Verneuil (Eure), où son père est menuisier. Typographe, il est administrateur de la coopérative d'imprimerie ouvrière à Creil. Militant SFIO, Marcel Philippe est élu conseiller municipal en 1935 et conseiller général pour le canton de Creil, en 1936. Marcel Philippe entre dans la Résistance au sein de Libé-Nord. Il est aussi en contact avec l'OCM. Selon certains témoignages, c'est dans son imprimerie que sont tirés les premiers numéros d'Entre Nous. Il est arrêté avec ses trois fils, le 13 novembre 1943 :
- Serge, né à Beauvais le 17 août 1919 ;
- Norbert, Pierre, né à Quevauvillers le 28 juillet 1920 ;
- Jacques, André, né à Amiens le 13 mars 1925.
Ils sont tous déportés à Buchenwald. Marcel Philippe y meurt le 18 février 1944. Serge et son frère, Norbert, Pierre, meurent à Dora, le 28 février 1944 . Jacques, André meurt à Weimar, le 4 juillet 1944. La citation de Marcel Philippe à l'ordre de la Nation signale : "il organisa un groupe de sabotage et un important réseau de renseignement".
↑(réf.: Almanach royal et national pour l'an MDCCCXXXIV (1834) présenté à Sa Majesté et aux princes et princesses de la famille royale, pages 523 et 524 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203761t/f543.item# [archive], consulté le 22 octobre 2021).
↑ ab et cSimon Gourru, « Oise : Jean-Claude Villemain démissionne du conseil départemental : Le maire de Creil a annoncé sa décision lundi. Il sera remplacé par son suppléant, Adnane Akabli », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Simon Gourru, « Des cités de Creil au conseil départemental, Adnane Akabli trace sa route : Le suppléant de Jean-Claude Villemain, son mentor qui vient de démissionner, s’apprête à prendre, avec fierté, ses nouvelles fonctions au sein de la collectivité », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Loi du 22 février 2021 portant report, de mars à juin 2021, du renouvellement général des conseils départementaux, des conseils régionaux et des assemblées de Corse, de Guyane et de Martinique.
↑Pascal Mureau, « Départementales: la gauche sur des braises dans le canton de Creil : C’est l’un des deux seuls cantons (avec Méru) que le PS avait pu sauver en 2015… La droite - et le RN... - y croient très forts », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Creil, plus vieux bastion ouvrier de l’Oise, pourrait-il basculer ? Dans un contexte prévisible de forte abstention, la majorité départementale rêve au scénario idéal. Celui où la droite se retrouverait seule au deuxième tour face à la gauche, cette fois unie. Le RN serait alors l’arbitre ».
↑Orianne Maerten, « Départementales dans le canton de Creil: la gauche réélue avec 281 voix d’écart : Adnane Akabli et Dominique Lavalette ont été élus avec 53,01 % des voix », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).