Bonne est située à 8 km au sud-est d'Annemasse. La commune de Bonne, traversée par la Menoge a été construite au confluent avec le Foron. Elle a été appelée Bonne-sur-Menoge pendant quelques décennies pour ne pas être confondue avec Bone située dans le département de l'Algérie. Elle s’étend sur 858 hectares, du plateau de Loëx jusqu’au sommet des Voirons. Son altitude maximum est de 1 303 m et son minimum de 496 m. Elle est limitrophe des communes de Cranves-Sales, Lucinges, Fillinges, Nangy et Arthaz.
Placée au cœur de la Haute-Savoie, Bonne a le privilège de bénéficier d'un riche patrimoine et d'un climat agréable et d'être à proximité de la montagne et des lacs.
Transport
La ville de Bonne est desservie par le réseau de transport en commun de l'agglomération, le réseau des Transports annemassiens collectifs (TAC), dont les lignes 5 et 8 viennent jusqu'à Bonne (arrêts : PAE de la Menoge et Bonne Centre) en se prolongeant, pour la ligne 5 depuis le 20 février 2012, jusqu'au nouvel hôpital de Findrol, commune de Contamine-sur-Arve, via Fillinges (arrêt Pont de Fillinges P+R) depuis le 15 décembre 2019.
Urbanisme
Typologie
Au , Bonne est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française)[Note 1], une agglomération internationale regroupant 34 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[2],[3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[3]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (42,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (52,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (32 %), zones urbanisées (25,9 %), terres arables (17,8 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), prairies (9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Bonne est mentionnée pour la première fois sous la forme Bona en 1225[7].
Bonne est un toponyme très fréquent[8]. D'après le linguiste et lexicographe Xavier Delamarre, ce nom proviendrait du mot gaulois bona signifiant « village, fondation »[8]. Le site henrysuter.ch indique que ce toponyme fait référence à un lieu, vicus fortifié, du gaulois bona[7]. L'auteur mentionne également l'hypothèse de Ernest Nègre (1990) qui considère que ce nom vient du franco-provençal bena [ega], siginfiant « bonne [eau] », et qui semble d'abord avoir désigné la rivière de la Menoge[9].
La présence locale de l'homme remontant à la Préhistoire[réf. nécessaire], il faut cependant attendre 1246 pour voir figurer le nom de la commune sur un acte notarial.
Au Moyen Âge, Bonne est une châtellenie ; le village se développe autour de deux pôles, l'un militaire, Haute-Bonne, place fortifiée avec l'église Saint-Nicolas, et l'autre commercial, Basse-Bonne, au pied des fortifications, carrefour entre Genève et Annecy. L'enquête de 1339, précise que la justice y est partagée entre le dauphin, l'évêque de Genève, l'abbaye d'Aulps et la maison de Lucinges qui y détiennent une importante maison forte (château de Lucinges)[11].
Pendant tout le Moyen Âge et une grande partie de l'époque moderne, le village est au cœur des luttes entre troupes de Savoie, de Genève puis de Berne, ensuite entre Savoie et France.
Chef d'entreprise 8e vice-président d'Annemasse Agglo Réélu pour le mandat 2020-2026
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2022, la commune comptait 3 268 habitants[Note 4], en évolution de +1,15 % par rapport à 2016 (Haute-Savoie : +6,01 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
À l'origine agricole, l'économie de Bonne est désormais de plus en plus liée au secteur tertiaire français, mais aussi et surtout suisse.
En effet, Genève se situe à environ 15 km, et de nombreux Français traversent tous les jours la frontière pour y travailler.
Inversement, de nombreux Suisses traversent la frontière pour s'établir à Bonne, le coût de l'immobilier y étant beaucoup plus bas qu'en Suisse, ce qui a eu pour conséquence une flambée de l'immobilier dans tout le Genevois, avec une multiplication par deux ou trois des prix (loyers) en moins de dix ans[réf. nécessaire].
Écartelé : au premier d'argent à la fasce de gueules, au chef émanché de sable, au deuxième d'or à la fleur de lys de sable, au troisième d'or au sautoir de sable, au quatrième de gueules à l'arbre d'or planté dans une caisse du même.
Les armes de la commune reprennent celles des comtes de Bonne, originaires du lieu.
Voir aussi
Bibliographie
Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN978-2-7084-0770-1).
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN2-7171-0159-4), p. 104-109 « Bonne », p.122 « Loëx ».
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) comprend une ville-centre et 33 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑ a et bHenry Suter, « Bonne », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
↑ a et bXavier, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Éditions Errance, 2018, 2003 (ISBN978-2-87772-631-3 et 2-87772-631-2, OCLC1055598056), p. 82.
↑Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16.