Dès 1294 et jusqu'en 1299, il agit plus comme un seigneur féodal que comme un pasteur et mène plusieurs guerres contre les seigneuries limitrophes du domaine épiscopal. Il s'oppose notamment à Pierre IV de la Tour[1], qu'il bat à Louèche en 1294. Il le fait emprisonner et finalement le gracie. Il fait la guerre au comte de Savoie et conquiert la place forte de Riddes qu'il rase jusqu'au sol. Il finit par conclure une paix avec le prince de Savoie, le [1].
Néanmoins, il ne perd pas de vue les devoirs de sa charge et il fonde et dote l'hospice de Brigue par un acte du 23 mars 1304. Il publie des statuts diocésains pendant le synodes qu'il tient en 13001303 et 1305. Il développe également l'économie de son petit état féodal et conclut un accord de commerce avec la seigneurie de Milan en 1291, un traité de combourgeoisie avec Berne puis réglemente le transfert de marchandises par le col du Simplon en 1307.
Jean Gremaud Catalogue des évêques de Sion Georges Bridel Éditeur, Lausanne 1864.
Abbé Joseph-Marie Henry, Histoire populaire religieuse et civile de la Vallée d’Aoste, Aoste, Imprimerie Marguerettaz, 1929, réédition en 1967, chapitre no 118 « Boniface de Challant, évêque de Sion (1290-1308) » p. 156-157.