Le village est traversé par la rivière d'où provient son nom, la Biesmelle, un affluent de la Sambre. Pour certains spécialistes, le terme "Biesme" proviendrait de la traduction germanique du mot castor (Bebronna): il semblerait que bon nombre de castors vivaient autrefois sur les bords du cours d'eau.
Évolution démographique
Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.
Histoire
Au IXe siècle le village figure dans les dépendances de l'abbaye de Lobbes, les moines de l'abbaye d'Aulne y possèdent aussi quelques biens. À cette époque le village est rattaché à Ragnies pour les actes juridiques et paroissiaux.
Lorsque les abbayes se créèrent, les Seigneurs locaux leurs firent dons de terres afin de permettre aux moines de subsister. Si quelques-unes de ces terres étaient cultivables, beaucoup d'autres ne l'étaient pas ou n'étaient que d'un très faible rendement. Au cours du temps, avec patience et méthode les religieux ont amélioré les sols reçus. Des bois et marécages sont ainsi devenus champs et prairies. Par la suite, les surfaces, propriétés monastiques, ont considérablement augmenté au cours des siècles par l'accumulation des héritages des moines. Lobbes avait ainsi des propriétés près de Reims[3].
Dans les années 1970, sur le plan politique, la localité était administrée par une bourgmestre Madame Simon. Invitée par les trois bourgmestres du futur « Grand Leers[4] » (Biercée, Leers-et-Fosteau et Ragnies) à se joindre à cette fusion volontaire de communes, elle déclina l'offre, argumentant que ce regroupement de villages de trop petite dimension avait peu de chance d'être reconnu. Par contre, une fusion avec Thuillies l'intéressait davantage[3].
Patrimoine et curiosités
L’église paroissiale Saint-Martin. Construite en 1864 par l'architecte Simon de Trazegnies en style néo-romane, cette église abrite un orgue avec 1 clavier, pédalier et 7 jeux, construit par Charles Anneessens en 1873[5].
Il y a aussi le moulin à eau, avec un ancien dispositif de vannes.
Ferme du Moulin. Sur la rive sud de la Biesmelle, ensemble de bâtiments en U remontant probablement au XVIIe siècle[5].
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 44.
↑Le blason populaire Bienheureux (-euse) désigne également les habitants de Biesme-sous-Thuin (ibid.).
Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 10, t. 1 et 2 : Province de Hainaut, Arrondissement de Thuin, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 447 p. (ISBN2-8021-0045-9)
Joël Mulatin, Il était une fois l'entité de Thuin, Jumet, iph éditions, , 134 p. (ISBN2-930336-79-X)