Pour les articles homonymes, voir Mandeville et Bernard Mandeville.
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Bernard Mandeville, ou parfois de Mandeville (sans fondement), né le 15 novembre 1670 à Rotterdam et mort le 21 janvier 1733 à Hackney, est un écrivain néerlandais, puis britannique dès 1690.
Arrière petit-fils de Michel de Mandeville, huguenot normand émigré aux Pays-Bas vers 1595[1], Mandeville étudie la philosophie et la médecine à l'université de Leyde et devient docteur en médecine en 1691[2], et s'installe en 1693 en Angleterre pour le reste de sa vie.
Il est connu principalement pour son poème La Fable des abeilles, publié une première fois en 1705 sous le titre The Grumbling Hive, or Knaves Turn'd Honest et réédité et commenté en 1714-1723 sous le titre Fable of the Bees: or, Private Vices, Publick Benefits.
Il soutient l'idée que le vice, qui conduit à la recherche de richesses et de puissance, produit involontairement de la vertu parce qu'en libérant les appétits, il apporte une opulence supposée ruisseler du haut en bas de la société. Aussi, Mandeville estime que la guerre, le vol, la prostitution, l'alcool et les drogues, la cupidité, etc., contribuent finalement « à l'avantage de la société civile » : « Soyez aussi avide, égoïste, dépensier pour votre propre plaisir que vous pourrez l’être, car ainsi vous ferez le mieux que vous puissiez faire pour la prospérité de votre nation et le bonheur de vos concitoyens »[3].
Sa philosophie a notamment influencé les économistes Adam Smith[3], et Hayek (qui s'intéresse en particulier à son travail psychologique[4]). C'est surtout Keynes qui l'a remis à l'honneur dans son Essai sur Malthus et dans la Théorie générale. Keynes le considère comme un précurseur du fondement de sa propre théorie de l'insuffisance de la demande effective.
Mandeville a principalement écrit en anglais.
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