Né à Trois-Rivières, il reçoit son instruction chez les frères des écoles chrétiennes mais doit quitter l'école à l'âge de dix ans en raison du décès de son père quatre ans plus tôt.
Autodidacte, il s'intéresse à la littérature tout en occupant plusieurs métiers.
Lorsqu'éclate l'affaire du Trent, il s'engage dans l'infanterie pour éviter une possible invasion américaine. Sergent-major puis capitaine des milices, il a reçu une formation militaire au collège de Québec.
Benjamin Sulte est très dévoué à l'étude de l'histoire du Canada, une passion qui le domina pendant toute sa vie professionnelle. Son ouvrage le plus connu est son Histoire des Canadiens-français, publié en 1882.
Réputé libéral, il dressa un portrait peu flatteur des jésuites, de François de Laval et d'Octave Crémazie, ce qui lui valut des reproches.
Sulte était néanmoins l'auteur le plus prolifique de son temps avec environ 3 500 articles rédigés. Il laissa quelques vers poétiques dans Les Laurentiennes[2] et Les chants nouveaux[3], écrits en 1870 et en 1876.
Entré au Ministère de la Défense en 1870, il accède au poste de commis en chef en 1889. Il prend sa retraite en 1902, mais la fin de sa vie est marquée par des difficultés, ayant vécu une dure séparation avec sa femme. Il mourut à Ottawa en 1923.
↑Benjamin Sulte, Les laurentiennes: poésies, Éditions Leméac, (lire en ligne)
↑Benjamin Sulte, Chants nouveaux, Imprimerie du journal "Le Canada",
↑René Dionne, Histoire de la littérature franco-ontarienne, des origines à nos jours Les origines françaises (1610-1760). Tome I Les origines franco-ontariennes (1760-1865), 1997. Tome II. La littérature des fonctionnaires (1865-1910), 2000.