La Beaujoire est un quartier situé au nord-est de Nantes. Associé au quartier de la Halvêque, il forme l'un des micro-quartiers faisant partie d'un ensemble administratif plus vaste le quartier Nantes Erdre.
Toponymie
Le nom de « Beaujoire » vient du terme « bauge » qui désigne notamment la tanière du sanglier, et qui, par extension, qualifiait autrefois les terres boueuses et les prés marécageux[1].
Localisation
Le quartier est situé en bordure nord du périphérique, entre la rive gauche de l'Erdre à l'ouest, la route de Paris à l'est.
Histoire
Jusqu'au du début du XXe siècle, l'endroit était essentiellement voué à une activité agricole et ne commença à s'urbaniser que lors de l'implantation des deux cités ouvrières de « La Baratte » et de « La Halvèque », destinées à loger en partie les ouvriers travaillant dans l'usineBatignolles-Châtillon, créée en 1917 à l'extrémité de l'actuel boulevard Jules-Verne. Avec celle du « Ranzay », ces trois cités étaient constituées de maisons en bois chacune dotée d'un jardin. Elles furent construites par les Établissements Bessonneau, d'où le nom de « cités Bessonneau » qui leur fut attribué (on peut voir une reconstitution d'une habitation type au no 31 boulevard des Batignolles47° 15′ 16″ N, 1° 31′ 37″ O). Les « cités Bessonneau » possédaient un certain nombre de services, notamment un dispensaire, une école primaire et une église (Saint-Georges des Batignolles), ainsi que des terrains de sport et un cinéma (au « Ranzay »).
Dans le même temps, les « cités Bessonneau » sont démolies pour laisser la place à des ensembles HLM, à l'exception de la Baratte qui sera laissée à l'abandon dès 1974, au moment où la construction du premier tronçon de boulevard périphérique débutait dans la partie est de l'agglomération nantaise.
En , le manoir de Clermont situé au no 249, racheté par la ville de Nantes quelques années auparavant, devient la mairie annexe du quartier[3].
Le quartier bénéficie l'année suivante de la mise en service de la ligne 1 du tramway avec la station Haluchère comme terminus. Celle-ci sera prolongée jusqu'à la station Beaujoire en 1990, qui constitue toujours depuis l'un des deux terminus est de la ligne avec la station Ranzay inaugurée en 2012, amorce d'une future interconnexion entre les lignes 1 et 2 (ces deux stations étant distantes d'environ 500 mètres l'une de l'autre).
↑Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Origine des noms de villes et villages - Loire-Atlantique, Saint-Jean-d'Angély, Éditions Boudessoules, , 287 p. (ISBN2-913471-45-5), p. 19