La bataille de Saint-James se déroule le , pendant la Chouannerie.
Déroulement
Le 12 septembre 1795[1],[2],[3], deux jours après leur victoire au combat de La Croix-Avranchin, les chouans, au nombre de 1 000 hommes selon les républicains, attaquent la petite ville de Saint-James[1],[3]. La garnison, composée de soldats du 3e bataillon de la 19e demi-brigade d'infanterie légère[1],[2],[3], se replie dans les retranchements élevés autour d'un calvaire[4], sur l'emplacement de l'ancien château[1],[2],[3], où ils parviennent à contenir les assaillants[2],[4]. Ces derniers pillent alors quelques maisons de patriotes[2],[4],[3] et abattent l'arbre de la liberté[1],[2],[3]. Au bout d'une heure[2],[3], une heure et demie[1] ou trois heures[4], les chouans se retirent, sans doute par crainte de l'arrivée de renforts républicains[1],[2]. La population et la municipalité de Saint-James sont par la suite accusés par les officiers de la 19e demi-brigade de carabiniers, cantonnés à Saint-Georges-de-Reintembault, de ne pas avoir aidé la garnison[2],[3]. En réponse, la municipalité adresse un rapport aux administrateurs du district qui le remettent au représentant Dentzel[3]. Elle s'empresse ensuite de faire de nouveaux travaux de fortification à la redoute du Calvaire, qui est entourée d'une palissade, tandis que trois tentes et des lits de camps sont établis pour l'installation d'un corps de garde[3].
Pertes
Les républicains perdent quatorze soldats et un officier[1],[2],[4],[3] — le capitaine Bados[1],[3], tué d'une balle en plein front[4],[3] — ainsi que plusieurs blessés[4]. Plusieurs chouans sont également tués, mais leur nombre n'est pas connu[4].
Félix Jourdan, La Chouannerie dans l'Avranchin, t. II, Imprimerie de L'Avranchin, , 271 p. (lire en ligne).
Christian Le Bouteiller, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , 839 p..
Victor Ménard, « Histoire de la ville de Saint-James-de-Beuvron », dans Mémoires de la Société académique du Cotentin (archéologie, belles-lettres, sciences et beaux-arts), t. X, Avranches, Imprimerie Alfred Perrin, , 180 p. (lire en ligne).
Paul-Marie du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy : Fougères-Vitré, Basse-Normandie et frontière du Maine, 1793-1800, Paris, Honoré Champion éditeur, (réimpr. La Découvrance, 1994), 509 p. (lire en ligne).