Les limites communales de Avricourt et celles de ses communes adjacentes.
Description
Représentations cartographiques de la commune
Mairie
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes
Avricourt est un village rural picard de l'Oise situé à 13 km au nord-ouest de Noyon, 48 km au sud-est d'Amiens, 38 km au sud-ouest de Saint-Quentin et à 60 km au nord-est de Beauvais.
Le territoire de la commune, limité au nord-est par le tracé de l'ancienne route nationale 334 (actuelle RD 934), forme une plaine couverte de bois vers le sud.
L'Avre, d'une longueur de 66 km, prend sa source dans la commune de Amy, à 81 m d'altitude, et se jette dans la Somme à Longueau, à 24 m d'altitude, après avoir traversé 31 communes[3].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 699 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Rouvroy-en-Santerre à 17 km à vol d'oiseau[7], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 635,8 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Avricourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (71 %), forêts (22,8 %), zones urbanisées (6,2 %)[14]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 138, alors qu'il était de 122 en 2013 et de 120 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Avricourt en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (5,7 %) supérieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 73,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (73,2 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Avricurtis en 977, Diviscurt en 1146, Diviscort en 1210[16], puis Deviscort, Deniscort, Devicort, Denicourt. À partir du XVIIIe siècle : Auricourt ou Avricourt[17], et Avricourt en 1793[18].
Histoire
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Selon Émile Coët, sous Ancien Régime, « la terre d'Avricourt relevait de l'évéché de Noyon, qui l'avait érigée en mairie ; les vassaux devaient différents droits féodaux à l'évêque, entre autres : celui d'armoire qui se prélevait sur les jeunes mariés (propotestate exercendi carnalem copulationem cum uxore), le droit de Keut-a-court (couvertures) et celui de fouage [galette cuite)[19] ».
En 1850, la commune disposait d'une école, de deux places publiques, et de cinq hectares de marais communaux[20].
Lors de la Première Guerre mondiale, Avricourt est occupé par l'armée allemande dès le 30 août 1914. Une partie de ses habitants étant demeurée sur place, les hommes en âge de se battre sont faits prisonniers et déportés en Allemagne.
La commune est libérée le 18 mars 1917 à la suite du repli allemand « Alberich », mais les habitants ont été déplacés, les « bouches inutiles » vers Noyon, les autres à l'arrière des nouvelles lignes.
La commune redevient ainsi française pendant une année mais demeure en zone avancée sous contrôle militaire strict. Le , trois jours après une offensive allemande au départ de Saint-Quentin, la commune est de nouveau envahie mais ses habitants ont eu le temps de fuir sur ordre d'évacuation de l'armée française et dans la crainte de vivre une nouvelle occupation[21].
Le parc éolien de d'Avricourt, Candor et Écuvilly est un ensemble de 12 éoliennes mis en service en 2019 par Volkswind France pour le fournisseur d'électricité SER, ce qui génère une recette fiscale importante pour les communes concernées. L'installation est censée produire assez d'électricité pour alimenter une ville de 24 000 habitants[28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2022, la commune comptait 237 habitants[Note 2], en évolution de −6,69 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,1 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 133 hommes pour 122 femmes, soit un taux de 52,16 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
0,9
7,8
75-89 ans
9,4
20,3
60-74 ans
27,4
14,8
45-59 ans
14,5
19,5
30-44 ans
17,9
19,5
15-29 ans
11,1
17,2
0-14 ans
18,8
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[33]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Éloi du XVIIIe siècle, la seule du secteur à avoir survécu aux batailles de Noyon lors de la Première Guerre mondiale. L'autel est inscrit[34]. Des opérations de rénovations sont programmées[35] ou en cours, notamment par l'organisation de chantiers de bénévoles par l'association « Concordia ».
Le château. En 1850, Louis Graves indiquait qu'il appartenait « à M. le comte de Lourencourt », et était « un bel édifice en briques et chaines de pierre, à haut pignon, qui a été construit en 1540 ; il est orné de deux tourelles et de deux pavillons ajoutés en 1758. On remarque sur la façade exposée au nord, au-dessus des fenêtres, cinq médaillons de ronde-bosse, représentant sans doute des portraits d'anciens seigneurs[20] » . Pendant la Première Guerre mondiale, cet édifice est rasé en 1917 par l'armée allemande. L'édifice actuel est une grande maison bourgeoise reconstruite avec les dommages de guerre, et il ne reste de l'ancien château qu'une partie des murs d'enceinte et un parc arboré en plein cœur du village[17].
Monument aux morts, le long de la Route Départementale RD 154[36]. Un monument aux morts allemand de la Première Guerre mondiale, édifié en souvenir des tués du 9e corps d'armée de réserve, a éxisté[37]
L(église
Portail de l'église
Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
La famille Balny a acheté le titre de noblesse d'Avricourt en 1877[17].
Comte Fernand Balny d'Avricourt, « Avricourt : Les fiefs, le château, les seigneurs, l'église, la commune, annales, statistiques », Bulletin de la Société historique de Compiègne, , p. 152-203 (lire en ligne, consulté le ), sur Gallica.
Carte spéciale des régions dévastées : 22 SO, Laon [Sud-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
Notes
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Émile Coët, Notice historique et statistique sur les communes de l'arrondissement de Compiègne, Compiègne, A. Mennecier, , 432 p. (lire en ligne), p. 177-181.
↑ a et bLouis Graves, Précis statistique sur le canton de Lassigny, arrondissement de Compiègne (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 116 p. (lire en ligne), p. 42-43, sur Google Books.
↑« Avricourt dans la Grande guerre », Livre mémorial des communes de l'Oise, mémorial 1914 1918 des victimes civiles de l'Oise (consulté le ).
↑« Les éoliennes poussent et ne font pas plaisir à tout le monde : Les douze premiers mâts du parc d'Avricourt, Candor et Écuvilly, près de Noyon fonctionnent depuis mars. Si là, ce parc est vu comme une aubaine financière par les communes, à quelques kilomètres, dans la Somme, la vision de l'éolien n'est pas la même », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Alexis Bisson, « A Avricourt, 50 000 € pour restaurer la toiture d'une église « inclassable » : La municipalité doit encore trouver 20 000 € pour financer les travaux de l'édifice, qui n'est pas classé aux Monuments historiques », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).