Ses ancêtres sont le Comité de liaison de la construction automobile fondé en 1957 et le Comité des Constructeurs du Marché Commun (CCMC) fondé en . Ce dernier n'arrivant plus à avancer à cause du droit de véto, qui empêchait les membres du CCMC de s'accorder sur la stratégie à adopter dans le cadre de la construction marché européen commun (qui impliquait la levée de quotas d'importation sur les automobiles japonaises, auxquels PSA et les constructeurs américains étaient formellement opposés), il a été dissous et remplacé par l'ACEA[1].
En juin 2022, une semaine après l'annonce de l'interdiction de la commercialisation des automobiles thermiques dans l'Union européenne à partir de 2035 (interdiction contre laquelle milite l'ACEA), Stellantis annonce qu’elle cessera d’être membre de l'ACEA d’ici la fin de l'année, pour défendre sa propre approche des enjeux de demain au travers d'un « forum sur la liberté de mouvement », qui fera notamment appel à « des représentants de l’industrie , des fournisseurs de mobilités, des universitaires, des politiciens et des scientifiques. »[5],[6],[7].
Le mois suivant, Volvo Cars annonce également son départ de l'ACEA, reprochant une divergence de points de vue, puisque Volvo souhaite devenir un constructeur automobile 100% électrique d'ici 2030, et que l'ACEA milite contre l'interdiction de la commercialisation d'automobiles thermiques dans l'Union européenne à partir de 2035[8].
Avec le départ de Stellantis et de Volvo Cars, l'ACEA perd deux membres historiques et leurs nombreuses marques, qui représentent 21,5% du marché automobile européen au premier semestre 2022[8].
Présidence
Il y a une alternance générale entre constructeurs français, italiens et allemands (hors les filiales des constructeurs américains GM et Ford).
Activité de lobbying auprès des institutions de l'Union européenne
L'ACEA est inscrite depuis 2008 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Elle déclare en 2020 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant compris entre 2 500 000 et 2 749 999 euros[26].
L'association est mise en cause par le Canard enchaîné, en , pour son lobbying visant à limiter la réduction des émissions de carbone[27].
L"ACEA mène en 2022 et 2023 un lobbying intensif pour empêcher une version d'une directive européenne de norme anti-pollution des voitures[28],[29],[30][évasif].
Notes et références
↑(en) Marine Moguen-Toursel, « Congrès ASFP 2009 », Centre de recherches historiques EHESS, (consulté le )
↑(en-GB) Stefano Valentino, James Jackson et Lorenzo Di Stasi, « EU poised to water down new car pollution rules after industry lobbying », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )
↑(de) Arvid Haitsch, James Jackson, Lorenzo Di Stasi et Stefano Valentino, « (S+) Abgasnorm Euro 7: Dieser Erfolg der Autolobby könnte Europa 100 Milliarden Euro kosten », Der Spiegel, (ISSN2195-1349, lire en ligne, consulté le )