C'est une revue originale car elle ouvre ses colonnes à des femmes et comprend un forum de discussion pour ses lecteurs, ce qui lui vaut d'être très appréciée par des Arméniennes dans toute la diaspora et une participation en hausse de celles-ci en tant que correspondantes et contributrices[2]. Ainsi, des Arméniennes venant de Kars, de La Nouvelle-Djoulfa, de Tiflis, de Moscou, de Paris ou encore de New York écrivent pour le journal des chroniques, souvent sur leur vie quotidienne[2].
Grâce à la direction solide de Marie Beylerian et sa volonté de mettre en avant les femmes arméniennes, Artémis joue un rôle important, poussant les Arméniennes à l'écriture et à l'expression[2]. Marie Beylerian ne limite d'ailleurs pas son rôle à la direction de la revue : elle y écrit des éditoriaux, dans lesquels elle aborde des sujets, qu'elle estime centraux pour le développement de la nation arménienne, comme les droits des femmes, la maternité, l'éducation des femmes et leur place dans la vie active[2]. Elle évoque aussi les thèmes de l'exil et de la migration forcée[2].
(en) Victoria Rowe, A History of Armenian Women's Writing, 1880-1922, Londres, Cambridge Scholars Press, , 301 p. (ISBN1-904303-23-4, lire en ligne), chapter 4 - Women's Journal: Marie Beylerian and Artemis (p. 131-168)
(en) Victoria Rowe, « Armenian writers and women's rights discourse in turn-of-the-twentieth-century Constantinople », Aspasia, The International Yearbook of Central, Eastern, and Southeastern European Women's and Gender History, Berghahn Journals, vol. 2, , p. 44-69 (ISSN1933-2882, lire en ligne)