Au cours du développement missionnaire au Togo - missions portées d'abord par les membres de la Société du Verbe divin de Steyl jusqu'à la 1re Guerre mondiale, puis par ceux de la Société des Missions Africaines et progressivement par le clergé local et la communauté togolaise - le territoire ecclésial togolais a été répartis en plusieurs diocèses suffragants dépendant à l'Archevêché de Lomé. Il s'agit des diocèses suffragants suivants :
Le 15 mars 1923, le Vicariat apostolique de la Basse-Volta (situé dans le territoire anglais de Haute-Volta) en est détaché du Vicariat apostolique du Togo. Puis, le 18 avril 1950, le Vicariat apostolique de la Basse-Volta a été érigée en diocèse : Diocèse de Keta[3]. Le 20 juin 1975, ce diocèse ghanéen devient celui de Keta-Ho puis diocèse de Keta-Akasti dès le 19 décembre 1994.
Le 1er mars 1960, la région des savanes qui faisait partie du diocèse de Sokodé est érigée en Préfecture apostolique de Dapango[8]. Et, le 6 juillet 1965, cette Préfecture apostolique[9] est érigée en diocèse sous le nom de Diocèse de Dapango[10], Le 3 décembre 1990, il prend un nouveau nom : diocèse de Dapaong[11].
Pour les missionnaires catholiques, les débuts de leur apostolat sur la Côte des Esclaves ne débute vraiment qu'à la fin du XIXe siècle, le 28 août 1892, avec les missions portées par les Frères et les Pères allemands de la Société du Verbe divin de Steyl. Toutefois, la présence catholique et les tentatives missionnaires de l'Église romaine ont préexisté à l'arrivée des missionnaires allemands[22].
Avant le XIXe siècle
Dès le XVIe siècle[23], les premiers contacts des habitants de la Côte des Esclaves et la Côte de l'Or, dont les Togolais, avec les missionnaires catholiques se fait par le truchement des comptoirs portugais installés sur la côte pour faire du commerce de métaux précieux (dont l'or), d'ivoire mais aussi pratiquer la traite négrière. Le vieux fort portugais d'Elmina est un des points d'ancrage des missions sur la Côte-de-l'Or portugaise mais l'élan missionnaire y était faible malgré la présence de Jésuites (dès le XVIe siècle jusque vers 1630) puis l'installation de Capucins britanniques (1634) qui durent partir au cours de l'expansion de la Côte-de-l'Or néerlandaise (dès 1637), la Hollande étant majoritairement calviniste. Les portugais étaient aussi en possession du Fort Ajuda et des missionnaires capucins de Bretagne s'y installèrent en 1644 dans le but d'évangéliser la région, mais la chapelle de la mission fut rapidement incendiée par les habitants des environs. Plusieurs autres tentatives ont encore eu lieu vers 1658-1661 par des missionnaires capucins espagnols, puis des Dominicains (vers 1667) et des Augustins (vers 1699), mais elle se soldèrent toutes par des échecs[24].
Une fois l'esclavage aboli dans de nombreuses régions d'Amérique, un certain nombre d'anciens esclaves noirs chrétiens sont venus s'installer sur la Côte des Esclaves (de Lagos à Kéta) y apportant leur foi. Ils ont été appelés les "Brésiliens". Ils étaient surtout bien implantés dans l'actuel Bénin, dans les villes d'Ouidah et d' Agoué[25].
XIXe siècle
En 1842, Mgr Edward Barron[26], nommé Préfet apostolique de la Guinée supérieure, aborde en Afrique. La même année, il est nommé Vicaire apostolique des deux Guinées. C'est chargé de ces fonctions qu'il fit venir les membres de la Congrégation du Saint-Esprit sur la Côte occidentale de l'Afrique afin de les engager dans l'apostolat missionnaire et ce, dès 1843. En 1847, Mgr Truffer (prêtre de la Congrégation du Saint-Esprit, appelée aussi Spiritains) est nommé comme Vicaire apostolique des deux Guinées[27].
En 1857, le vicariat des deux Guinées est scindé en deux entités : le Vicariat apostolique de Sierra Leone (confié à la toute nouvelle Société des Missions africaines de Lyon) et le Vicariat apostolique du Dahomey. Le Vicariat apostolique du Dahomey s'étendait « de l'embouchure de la Volta jusqu'au Niger, de l'Atlantique jusqu'au Soudan et comprenait donc le Togo actuel »[28]. Après de nouveaux changements de l'appareil ecclésiastique missionnaire, le Vicariat apostolique du Dahomey est érigée en Préfecture apostolique en 1883[29]. Sa capitale est Agoué et les « frontières de ce nouveau territoire (allaient de) Ouémé à l'est à la Volta à l'ouest »[28]. À noter encore que le 31 juillet 1897, le fleuve Mono est devenu la frontière officielle séparant le Dahomey du Togo[30].
Le 2 juillet 1884[31], la colonie allemande du Togo est fondée. Deux ans plus tard, en 1886, deux Pères de la Société des Missions africaines, les Pères Bauquis et Moran[32] débutent leurs missions en terres togolaises. Ils s'installent à Agoué puis à Atakpamé. Le 7 août 1887, c'est à cet endroit que le Père Moran[33] meurt empoisonné par ceux qui s'opposent aux missionnaires catholiques[34].
Missions catholiques dans la colonie allemande du Togo (1892-1914)
Le 2 juillet 1884, la colonie allemande du Togo est fondée[35]. En tant que colonie allemande[36], ce sont des missionnaires catholiques (mais aussi protestants) germanophones qui seront envoyés au Togo[37]. De fait, jusqu'en 1914, les missionnaires catholiques seront soutenus par une hiérarchie allemande[38].
Avant l'arrivée de la Société du Verbe divin de Steyl
Avant l'arrivée de la Société du Verbe Divin de Steyl des frères et des pères de la Société du Verbe divin de Steyl au Togo allemand/Togoland, des missionnaires protestants étaient déjà à l'œuvre sur le terrain à savoir[39] : « la Société des Missions du Nord de l'Allemagne dont le siège est à Brême, la Société évangélique des Missions de Bâle et la Mission Méthodiste de Wesley »[30]. Du côté catholique, les missions étaient menées par la Société des Missions africaines dont les missionnaires étaient majoritairement français.
Préfecture apostolique du Togo
La politique impériale d'implantation des missions par zones dans les divers territoires de la colonie allemande du Togo ainsi des tensions entre les missionnaires majoritairement français de la Société des Missions africaines et les autorités impériales allemandes - après des démarches auprès du Saint-Siège - aboutirent à l'érection de la Préfecture apostolique du Togo (ce qui fut fait le 12 avril 1892) et à l'appel des missionnaires catholiques de la Société du Verbe divin de Steyl pour remplacer ceux de la Société des Missions africaines[40]. Le Premier Pro-Préfet de cette Préfecture apostolique du Togo fut le Père Johann Schäfer[41] qui était membre de la Société du Verbe divin de Steyl[42].
Création de la Préfecture apostolique du Togo en 1892
« Pour permettre l'envoi d'un plus grand nombre de missionnaires dans des régions appartenant jusqu'ici à la Préfecture apostolique du Dahomey, pour que ces missionnaires puissent conduire à la civilisation et au salut des populations de ce pays, il a paru nécessaire de séparer le territoire du Togo de celui du Dahomey. C'est pourquoi, dans leur assemblée du 22 février de cette année (1892), les cardinaux ont jugé bon de créer une Préfecture apostolique du Togo[43]. [...] La Préfecture apostolique du Togo est confiée au Séminaire pour les missions étrangères de Steyl[44] »
.
Territoire de la Préfecture apostolique du Togo en 1892
« A l'ouest, la frontière se trouve sur la côte entre Lomé et Dénou à la limite des possessions anglaises ; elle monte ensuite vers le nord jusqu'au point 6°10' de latitude nord. À partir de là, elle garde ce point vers l'ouest jusqu'au fleuve Aka ; puis le long de ce fleuve elle atteint le point 6°20'. De là, elle se déplace vers l'ouest jusqu'au fleuve Dehaue ; elle suit ce fleuve jusqu'au degré qui se trouve au confluent du fleuve Deine et de la Volta. Elle suit alors la Volta jusqu'au fleuve Daka. À l'est, la frontière est fixée par le méridien qui, à partir de la côte, touche l'extrémité occidentale de l'île Bayol (entre Agoué et Petit-Popo (=Anécho)) à proximité de la partie ouest du village Hillakondji. Elle longe ce méridien jusqu'au 9e degré de latitude nord. Au sud, la mer constitue une frontière naturelle[44]. »
Missions de la Société du Verbe divin de Steyl (1892-1914)
Les cinq premiers missionnaires de la Société du Verbe divin partirent d'Europe pour le Togo en juillet 1892[45]. À leur tête, se trouvait le Père Schäfer en tant que Pro-Préfet apostolique. Ils arrivèrent en bateau à Lomé le 27 août 1892[46].
Les débuts à Lomé
Le 28 août 1892, ils fondèrent officiellement la Mission de Lomé. Le 3 septembre 1892, pose de la première pierre de la mission de Lomé. Le 18 septembre 1892, bénédiction de la première chapelle de Lomé. Le 25 décembre 1892, premier baptême d'adultes au Togo. Dès les débuts, les missions des Pères de la Société du Verbe Divin ont toujours été accompagnées de la fondation d'écoles. Le 28 septembre 1892, 25 enfants étaient déjà scolarisés à Lomé dans l'école de la mission et, le 25 octobre 1892, un cours pour catéchumènes fut ouvert à Lomé[47].
Ce que les premiers missionnaires disent des débuts de la mission de Lomé
Sur les débuts de la Mission de la Société du Verbe divin de Steyl[48], le Père Johann Schäfer écrit : « Jusqu'à maintenant le Bon Dieu nous a vraiment béni. Dès les premiers jours on nous reçut aimablement. La chance nous sourit. Les gens viennent à nous avec confiance. Plusieurs familles catholiques vivaient ici comme des brebis sans berger. Elles se réjouissent aujourd'hui »[49]. Et aussi : « Nous nous sommes approchés de ces petits ; nous leur avons pris la main pour leur apprendre le signe de La Croix. C'est avec un enfant de six ans que j'ai commencé mon ministère : “Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen”. Le petit répéta . “Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen”. Cela ne commençait pas trop mal. “Bien, mon petit !” dis-je. L'enfant répéta aussi : “Bien, mon petit !” Et sur le chemin de la maison, les enfants ne se lassaient pas de faire le signe de croix. Le 2 septembre (1892) deux enfants assistaient à la première messe, cinq à la seconde. Le dimanche 4 septembre (1892) ils étaient douze. Facond de Souza, un enfant catholique de Ouidah, servait la Messe. Quelle émotion de voir ces enfants joindre les mains pour la première fois ! Avec quelle piété ils restèrent à genoux toute la Messe ! Ensuite j'ai demandé au petit Facond de raconter à ses camarades quelque chose sur Jésus. C'était admirable. Tous promirent de prier matin et soir et de rester sages »[50].
Les fondations
Dans les premiers mois de leur arrivée au Togo, les missionnaires de la Société du Verbe divin travaillèrent principalement à Lomé et dans ses environs (Amoutivé, Grand Bè, Petit Bé). À la fin de l'année 1892, le Père Johann Schäfer décida d'étendre les missions à Adjido (le 2 avril 1893), à Togoville (fondé le 24 mai 1893). En février-mars 1893, les Pères Johann Schäfer et Matthias Dier quittèrent la côte du Togo pour l'intérieur de la colonie jusqu'à Kpandu et Sokodé. Plus tard dans l'année, ils se rendirent à Aképé et Noépé. Au fil des mois et des années, d'autres stations de missions ont été créées comme : Porto-Séguro (débuté en 1892 et fondé le 13 février 1895), Petit-Popo (=Anécho / fondé le 3 juin 1895), Atakpamé (19 juillet 1900), Tsevié (1901-1911), Palimé (2 avril 1902), Kpandu (23 août 1904), Gbi-Bla (janvier 1906), Adéta (1907-1911), Ho (1908-1909), Assahoun (1908-1909), Agou (1910-1911), Alédjo (10 mars 1913)[51],[52].
Au début de l'année 1894, le Pro-Préfet apostolique Johann Schäfer[53] contracta la variole et, une fois guéri, il dut rentrer définitivement en Europe le 2 juin 1894[54]. Le Père Matthias Dier[55] le remplaça à la tête de la mission en tant qu'Administrateur apostolique[56]. Il le resta jusqu'au 28 juillet 1896, date de la nomination du Père Hermann Bücking[57] comme Préfet apostolique[58]. Puis, de 1907 à 1914, le Père Nicolas Schöning[59] est nommé Pro-Préfet puis Préfet apostolique du Togo[60].
Les missions
Les missionnaires de la Société du Verbe divin[61] avait pour méthode de chercher un lieu important pour s'établir, un lieu dont ils pourraient rayonner et développer l'évangélisation. Ils tendaient à vouloir fonder ainsi des lieux de forte densité de population chrétienne comme pivot de la mission. Ils évitaient au maximum de s'installer dans des lieux de missions d'autres confessions chrétiennes. Ils s'efforçaient aussi d'entretenir de bonnes relations de respect avec les autorités porteuses du pouvoir traditionnel afin de pouvoir établir un contact direct de confiance avec les gens en leur rendant visite régulièrement. De plus, les missionnaires avaient le souci des besoins matériels des habitants des lieux de missions : santé, alimentation, école, etc[62].
Pour assoir leur travail missionnaire dans les stations, permettre leur expansion et expliciter la foi chrétienne et catholique[63], les Pères de la Société du Verbe divin s'appuyaient sur la formation des enfants en créant des écoles, mais aussi en entourant les catéchumènes par la formation sérieuse des catéchistes. Le 6 mars 1897, ils firent venir les premières religieuses de la branche féminine de la Société du Verbe divin de Steyl, les Sœurs missionnaires servantes du Saint Esprit[64] arrivèrent au Togo pour collaborer « à la formation humaine et chrétienne de la jeunesse féminine »[65]. Un exemple du travail missionnaire accompli est celui de la pratique sacramentelle du mariage. En effet, le 24 décembre 1898, le premier mariage catholique a été célébré au Togo. Et, de 1898 à 1913, 1235 mariages avaient été célébrés.
En 1909, les missionnaires ouvrirent aussi un « Cours complémentaire » à Lomé[66]. En 1908, pour répondre au besoin en personnel enseignant qualifié apte à seconder les pères, les frères et les sœurs dans les écoles et dans la catéchèse, les Pères de la Société du Verbe divin fondèrent une école normale à Gbi-Bla.
Toujours dans le but de soutenir la transmission de la foi chrétienne et son approfondissement, les missionnaires fondèrent une imprimerie à Lomé en juillet 1909. Et, en janvier 1911[67], ils fondèrent le mensuel catholique Mia holo (signifiant : Mon Ami) paraissant en allemand et en éwé[68]. Il est important de noter que certains pères missionnaires comme le Père Jakob Hoffmann[69] consacrèrent beaucoup de temps à apprendre les langues locales et rédiger en éwé des ouvrages comme : « catéchisme, histoire biblique, livres de prières, grammaires, dictionnaires »[65]. Et, en 1901, un livre de prières et de chants en éwé a été publié pour la première fois à Steyl sous le nom de Dzifomo[70] signifiant la Route du Ciel et il a été réédité de très nombreuses fois depuis le début du XXe siècle[71].
En dehors de cela, il faut rappeler que les missionnaires contribuèrent à construire de nombreux édifices religieux. Le premier fut la chapelle de Lomé bénie le 19 septembre 1892 et très rapidement devenue trop étroite pour accueillir les fidèles. Le 2 juin 1901, la première pierre de l'église du Sacré-Cœur de Lomé fut posée et le lieu fut consacré le 21 septembre 1902[72].
L'ensemble de ce travail missionnaire nécessita d'avoir sur place des missionnaires hommes et femmes, Européens et Africains. Il a ainsi fallu en tout temps trouver des nouveaux missionnaires pour étoffer ceux déjà installés au Togo ou remplacer les frères, pères et sœurs malades ou décédés. Il a aussi fallu s'adapter aux impératifs du terrain, trouver des fonds afin de financer les constructions, les écoles, les salaires des catéchistes et des enseignants, etc. Ce travail de recherche et de liens avec le continent a aussi pesé sur les supérieurs et sur les autorités ecclésiales locales, en particulier sur les Préfets apostoliques membre de la Société du Verbe divin.
Le 16 mars 1914, la Préfecture apostolique du Togo a été érigée en Vicariat apostolique du Togo. Mgr Franz Wolf[74] a alors été nommé premier Vicaire apostolique du Togo[75]. Père de la Société du Verbe divin, il a été sacré à Steyl le 28 juin 1914 mais la guerre[76] l'empêchera de mener ses fonctions à bien[77]. En effet, dès le 27 août 1914, le Togo est occupé par la France et l'Angleterre[78]. Le 28 août 1917, les missionnaires allemands et les catholiques togolais ont pu célébrer le Jubilé d'argent de la Mission du Togo. Malgré cette grande fête, la situation politique compliquait de plus en plus l'apostolat missionnaire des ressortissants et ressortissantes allemands. C'est dans ce contexte politique tendu que va avoir lieu le renvoi de tous les missionnaires allemands, hommes et femmes, catholiques et protestants (car ces derniers restés les seuls allemands sur sol togolais)[79]:
« Le 11 octobre 1917 fut "le jour le plus sombre des annales de la Mission", écrit un missionnaire. Le matin, un bateau arrivait à Lomé. C'était déjà quelque chose d'extraordinaire. Dans le courant de la matinée, le Pro-Vicaire apostolique était convoqué d'urgence pour 11h45 chez le commandant anglais. Encore plus extraordinaire. "Mon Père, lui dit le commandant, je vous ai appelé pour une affaire extrêmement grave... J'en suis navré, mais croyez bien que je ne suis que l'exécuteur d'un ordre... J'ai reçu ce matin un télégramme de Londres. Tous les missionnaires qui n'ont pas quarante-cinq ans doivent quitter le Togo. Ils seront dirigés sur l'Angleterre. J'ai réussi à garder les Pères les plus âgés et les religieuses. Les Pères et les Frères qui habitent Lomé se présenteront dans deux heures ; les bateaux les attendent dans la rade. À une heure, un officier viendra examiner les papiers et les bagages" Le Père Witte venait de sortir quand un employé de la rade le rappela. Le commandant avait oublié quelque chose : "Je vous avise que les missionnaires sont considérés comme prisonniers de guerre. J'ai envoyé les mêmes ordres à l'intérieur du pays. Je voudrais éviter des complications pénibles et j'espère que les missionnaires ne feront pas de difficultés »[79]. Leur départ se fit rapidement et laissa les catholiques de Lomé dans la détresse. « Les missionnaires des autres stations s'embarquèrent le 25, le 26 octobre et le 4 novembre. Les scènes d'adieux ne furent pas moins déchirantes qu'à Lomé (...) En plus des sœurs, il ne restait au Togo que six Pères et trois Frères, pas pour longtemps d'ailleurs. En janvier de l'année suivante, les derniers missionnaires, Pères, Frères, Sœurs, quittaient le pays »[79]. Le 10 janvier 1918 voit donc le départ des derniers missionnaires de Steyl pour l'Allemagne[80].
Une fois la guerre terminée, la Société du Verbe divin de Steyl aurait bien voulu reprendre sont apostolat missionnaire au Togo, mais face aux tensions politiques, cela ne fut pas possible[81]. Face à cette impasse, le Saint-Siège dût se résoudre à trouver des missionnaires français pour soutenir les catholiques togolais. La Société des Missions Africaines a donc été nommée par Rome à cette intention[82].
Missions de la Société des Missions Africaines (1914-1955)
Après la Première Guerre mondiale[83], le Togo étant devenu colonie française[84], la hiérarchie et les missionnaires devinrent eux aussi français et les missionnaires allemands ont alors été remplacés par des missionnaires français, en particulier par les Missionnaires de la Société des Missions africaines[85].
Le départ des missionnaires allemands et l'arrivée des missionnaires français (1918-1921)
Pris dans la tourmente de la 1re Guerre mondiale et du redécoupage des États européens et donc de leurs colonies[86], les derniers missionnaires de la Société du Verbe divin de Steyl quittent le Togo le 10 janvier 1918[87]. Le 11 janvier 1918, Mgr Hummel, « Vicaire apostolique de la Côte-de-l'Or est nommé Administrateur apostolique du vicariat apostolique du Togo »[88]. Le 16 janvier 1918, les premiers Pères de la Société des Missions africaines arrivent à Lomé, les Pères Reymann et Riebstein. Le 4 mars 1918, les premières religieuses des Sœurs de Notre-Dame des Apôtres arrivent à Lomé[88].
Il est toutefois important de souligner qu'en plus de l'émotion de perdre ses missionnaires, la population du Togo, et, de ce fait, aussi les catholiques du pays, ont dû passer de la langue allemande de la colonie allemande du Togo et des missionnaires de la Société du Verbe divin de Steyl à la langue française du Togo français qui était aussi la langue des missionnaires de la Société des missions africaines.
Entre-deux guerres : Vicariat apostolique du Togo français (1921-1937)[89]
À la suite du départ du vicaire apostolique Mgr Wolf, MgrJean-Marie Cessou, de nationalité française, est nommé Administrateur apostolique en 1921[90]. Le 20 mars 1923, il est nommé Vicaire apostolique et est sacré à Lomé le 15 juillet 1923[91]. En quelques années, par son intense travail missionnaire[92], Mgr Jean-Marie Cessou parvient à remplacer les missionnaires allemands (prêtres, religieux, religieuses) par des missionnaires français[93]. Toutefois, en 1934, le pays ne comptait que 25 prêtres ce qui était très insuffisant pour une population catholique qui avait plus que doublé[94].
Malgré le nombre réduit en prêtres et de faibles moyens financiers, Mgr Jean-Marie Cessou développa l'apostolat catholique dans le pays, en particulier en direction du Nord du pays[95], en créant des stations missionnaires et en s'appuyant sur les enseignants et catéchistes locaux.
Mais Jean-Marie Cessou s'employa aussi à former les instituteurs et les catéchistes - relais indispensables des missionnaires catholiques (prêtres, religieux et religieuses) - et donc, missionnaires locaux au contact direct des populations[97]. En mars 1927, une école de catéchiste fut ainsi ouverte à Togoville[88].
Il mit aussi tout en œuvre pour former un clergé local de qualité[98]. Il affirmait : « L'Église est la seule puissance qui ne pratique pas une politique colonialiste (...) C'est bien vrai car sa politique traditionnelle consiste à transformer progressivement ses vicariats en diocèses, ses missions en paroisses, et à remplacer les missionnaires qu'elle envoie pour fonder une Église de prêtres autochtones »[99]. Le 22 mai 1922, il affirma encore à l'occasion de l'accession au sous-diaconat du Père Anastase Dogli : « Nous autres Européens, nous ne pourrons jamais atteindre directement le peuple. Le climat et la langue resteront toujours un sérieux handicap. Seul un Africain connaît le cœur d'un Africain. Il n'y a que son exemple qui puisse transformer et convertir les âmes. Je parle de la masse, bien sûr, et non des exceptions que la grâce de Dieu peut conduire par des voies différentes. Quand l'exemple vient d'un missionnaire européen, on l'admet, oui, mais on dira toujours : c'est un Blanc ; tandis qu'une vie chrétienne ou sacerdotale vécue par l'un des vôtres, par un homme dont vous connaissez la famille et le milieu, par un enfant de votre (peuple) avec ses grandeurs et ses faiblesses, une telle vie donnera vraiment l'exemple entraînant qu'il vous faut »[99].
Le 2 juillet 1922, le Père Anastase Dogli a été le premier prêtre togolais (du diocèse de Kéta) à recevoir l'ordination sacerdotale[100]. Mgr Cessou écrit au sujet du Père Dogli : « Le 23 juillet, Première messe du Père Dogli à la cathédrale de Lomé. Ce jour fera date dans les annales de la Mission, car les Africains ont vraiment constaté que l'église catholique ne faisait aucune différence entre ses enfants, qu'ils soient Blancs ou Noirs. La veille déjà, la population de Lomé alla chercher le nouveau prêtre à une demi-heure de la ville. La foule était si nombreuse que la procession dura près de deux heures. Nous l'attendions à l'entrée de la cathédrale avec le clergé. À son arrivée, le Père Dogli donna sa bénédiction à toute la population qui se pressait devant l'église. Un Te Deum dans la langue du pays, fervent et solennel, exprima la reconnaissance des milliers de fidèles. Quelle émotion quand on entend ce chant de tout un peuple ! L'accueil extraordinaire que le Togo avait réservé à son premier prêtre impressionna vivement les Européens. Jamais un gouverneur, disait-on, n'a été reçu pareillement. Seuls, peut-être, les anciens missionnaires allemands, s'ils revenaient, auraient droit à une telle réception. Catholiques, protestants, musulmans, païens, tous voulaient le voir, l'entendre, tous étaient fiers de lui, fiers et heureux de voir en lui leur (peuple) à l'honneur. Le dimanche, quelle foule à l'église, dans la cour, sur la place ! Et pourtant cette foule restait calme, attendant seulement de le voir. Et elle le vit. Elle le vit célébrer la Messe, assisté à l'autel par ses frères (Blancs). C'était donc vrai : un Noir peut devenir prêtre catholique. Elle le croyait maintenant »[101].
Notons encore :
le 23 septembre 1928, le Père Henri Kwakumé a été le premier prêtre du Togo français à recevoir l'ordination sacerdotale ;
le 20 décembre 1931, ordination sacerdotale des Pères André Anaté et Georges Kpoda ;
le 18 mars 1934, ordination sacerdotale du Père Gérard Fini [102].
Événements importants pour cette période (1921-1937)[103]
Carême 1924 : prédication d'une grande mission dans l'ensemble du Vicariat apostolique du Togo ;
1924 : ordonnance de Mgr Cessou à l'attention des écoles catholiques ;
25 septembre 1927: festivités du Jubilé de la fondation de la cathédrale de Lomé ;
22 novembre 1927 : installation de l'électricité dans la cathédrale et à l'évêché de Lomé ;
24 novembre 1928 : Mgr Cessou demande à ses prêtres de s'intéresser au problème des vocations locales ;
1931 : Mgr Cessou remet à ses missionnaire un Manuel du Missionnaire - Manuale missionariorum qui contient des lettres pastorales à lire en été dans les églises du pays ;
1933, naissance de « trois journaux en langue française rédigés par des Africains : L'Éveil du Togo, Le Cri du Togo et le Guide du Togo »[104] ;
dès 1935, Mgr Cessou rencontre des problèmes de santé qui finiront par entraîner son décès à Lomé, le 3 mars 1945[105] ;
18 mai 1937 : Création de la Préfecture apostolique de Sokodé[106] ;
dès 1938 : Mgr Cessou met tout en œuvre pour susciter des vocations locales dans le pays et permettre la formation des futurs prêtres togolais par le moyen de la formation d'un Petit séminaire à Dzogbégan, mais la Seconde guerre mondiale interrompit ce projet.
Création de la Préfecture apostolique de Sokodé
Le 18 mai 1937, pour favoriser l'effort missionnaire au Togo, en particulier pour favoriser l'essor missionnaire dans le Nord du pays, le Saint-Siège « scinde le Togo français en deux circonscriptions ecclésiastiques et crée la préfecture apostolique de Sokodé, à la tête de laquelle est placé (24 juillet 1937) Mgr Joseph Strebler, alors vicaire délégué du Vicariat apostolique de la Gold Coast »[107].
Arrivée des religieux et religieuses missionnaires (1918-1937)
16 janvier 1918, arrivée des premiers Pères de la Société des Missions africaines ;
4 mars 1918, arrivée des premières religieuses des Sœurs de Notre-Dame des Apôtres ;
février 1927, arrivée des premières Sœurs de Menton[88].
De la Seconde Guerre mondiale l'érection de l'archevêché de Lomé (1939-1955)
Malgré la Seconde Guerre mondiale, l'important travail d'évangélisation se poursuit par la création de nouveaux postes missionnaires dans le Togo français[109] :
Bombouaka (pose de la 1re pierre, le 9 novembre 1940) ;
Nuatja (1940) ;
Mango (pose de la 1re pierre, le 7 janvier 1940) ;
Niamtougou (29.08.1942) ;
transfert à Yadé de la station de Tchitchao (19-03.1942) ;
Le 8 novembre 1945, Mgr Joseph Strebler est nommé Vicaire apostolique de Lomé en remplacement de Mgr Jean-Marie Cessou qui vient de décéder à Lomé le 3 mars 1945. Le 7 juin 1946, Mgr Auguste Lingenheim est nommé Préfet apostolique de Sokodé en remplacement de Mgr Joseph Strebler.
Fatigué par son séjour en Afrique, Mgr Joseph Strebler rentra en France pour se reposer à la fin avril 1946 à la fin de la visite apostolique du Père Prouvost (27 mars-17 avril 1946). Le 29 juin 1946, Mgr Strebler fut sacré évêque en Alsace, à Marienthal. Du 24 octobre au 6 novembre 1946, il séjourna à Rome avant de rentrer au Togo le 11 décembre 1946 où il présenta son programme missionnaire : développement de la jeunesse et des écoles, du clergé local et affermissement et développement des familles chrétiennes[110].
Mgr Auguste Lingenheim et Joseph Strebler poursuivent leur travail missionnaire en créant des postes et des stations de missions[111] :
Il est important de noter que l'ensemble de ces actions d'évangélisation étaient accompagnées et soutenues par des actions scolaires[112], sociales[113] et sanitaires[114] et par la collaboration avec les enseignants et catéchistes locaux. Il faut préciser que le financements des enseignants et des catéchistes locaux posait un grand problème car ces derniers étaient très peu rémunérés, abandonnaient rapidement leur charge et, en 1946, menaçaient de faire grève[115].
De même, le soutien financier aux écoles catholiques était difficile à trouver pour l'enseignement primaire et manquait de structures et d'enseignants pour l'enseignement secondaire. Après bien des démarches et la construction d'un collège à Lomé, le collège Saint-Joseph, fut inauguré le 3 novembre 1948. Et un collège pour les filles fut inauguré à Lomé le 3 novembre 1949 (Collège tenu par les Sœurs de Notre-Dame des Apôtres)[116].
À l'échelle du Togo, les Missionnaires de la Sociétés des missions africaines ont été secondés par d'autres religieux comme des Franciscains de la Province de Paris, des Marianistes suisses, des Sœurs de Notre-Dame des Apôtres, des Petites servantes du Sacré-Cœur de Menton, des Sœurs de Saint-François d'Assise de Rodez, des Sœurs de la Providence de Saint-André de Peltre[117].
Face à cet essor missionnaire et le rayonnement des religieux et religieuses missionnaires, une communauté de religieuses africaines est fondée, celle des Servantes togolaise de Noépé[118] et, peu à peu, le clergé se fait local (Petit séminaire / Grand séminaire)[119] tant et si bien qu'au printemps 1962, en remplacement de Mgr Joseph Strebler, le 1er archevêque togolais de Lomé sera sacré dans la cathédrale de la ville le 10 juin 1962[120] : Robert-Casimir Dosseh-Anyron (Robert-Casimir Tonyui Messan Dosseh-Anyron). Les évêques et archevêques restent toutefois européens jusqu'en 1962.
Evénements importants pour cette période (1939-1955)[121]
1939 : Mgr Cessou publie l'ouvrage pour la jeunesse togolaise : Livre de formation chrétienne, Doctrine - Prières ;
octobre 1941 : fondation de la J.O.C. ;
29 août 1942 : Début du Jubilée de la Mission au Togo ;
10 novembre 1942 : création de la Ligue de la famille chrétienne ;
1950 : le pays compte 10 religieuses togolaises et 5 prêtres togolais[122] ;
janvier 1950 : création d'un Secrétariat social à Lomé ;
18 avril 1950 : érection de la hiérarchie en Afrique anglophone et érection du Vicariat apostolique de Kéta en diocèse de Kéta[123] ;
20 au 26 octobre 1950 : réunion à Lomé de la Conférence interaméricaine de la CFTC ;
1951 : parution des Statuts du clergé séculier du groupe Dahomey-Togo-Côte d'Ivoire ;
14 janvier 1951 : ordination sacerdotale à Lomé du 6e prêtre du Togo, le Père Bernard Ougouki Atakpah ;
15 août 1952 : fondation de la Congrégation des Sœurs de Noépé[124] ;
21 décembre 1952 : le Père Bakpessi, venant du Nord, est le 1er de cette région du pays à recevoir l'ordination sacerdotale ;
mars 1953 : visite officielle au Togo du Délégué apostolique Mgr Lefebvre ;
28 juin 1953 : pose de la première pierre du collège Notre-Dame des Apôtres de Lomé ;
1954 : ordination sacerdotale d'un nouveau prêtre togolais, le Père William Kpakoté ;
1955 : création d'un 1er Petit Séminaire à Togoville, au rez-de-chaussée de la Mission ;
1955 : rééditions de catéchismes en éwé et en mina ;
1955 : rééditions d'un ouvrage d'histoire biblique en éwé et en dzifomo ;
1955 : publication par Mgr Joseph Strebler des Directives pastorales pour le clergé de l'Archidiocèse de Lomé ;
16 janvier 1955 : Inauguration du Foyer Pie XII ;
14 septembre 1955 : érection de la Préfecture apostolique de Sokodé en diocèse de Sokodé ;
14 septembre 1955 : érection du Vicariat apostolique de Lomé en Archidiocèse de Lomé.
Arrivée des religieux et religieuses missionnaires (1937-1955)
15 août 1952, fondation de la Congrégation des Sœurs de Noépé[121] ;
28 septembre 1952, arrivée des Sœurs de Niederbronn à l'Hôpital de Lomé (elle quitteront le Togo en 1956) ;
17 juillet 1953, arrivé à l'école normale de Togoville des Frères des écoles chrétiennes de Saint Jean-Baptiste de la Salle ;
24 septembre 1954, arrivée des Sœurs de la Providence de Saint-André de Peltre (dite Sœur de Peltre) à Nyékonakpoé[125].
L'Archevêché de Lomé (1955)
Le 14 septembre 1955[126], le Vicariat apostolique de Lomé[127] est érigé en Archidiocèse de Lomé et la Préfecture apostolique de Sokodé[4] est érigée en diocèse suffragant. Le 24 février 1956, Mgr Joseph Strebler est nommé archevêque de Lomé et, le 28 octobre 1956, Mgr Auguste Lingenheim est nommé évêque de Sokodé[128]. Malgré ces changements de statuts ecclésiastiques et une redistribution des responsabilités de chacun, le travail missionnaire resta le même avec le souci de toucher le maximum de personnes et d'assurer un bon suivi de la foi des catholiques dans l'ensemble du pays. À cet effet, des postes et des stations de missions ont encore été créées à :
Evénements importants pour cette période (1955-1962)[130]
14 septembre 1955 : érection de la Préfecture apostolique de Sokodé en diocèse de Sokodé ;
14 septembre 1955 : érection du Vicariat apostolique de Lomé en Archidiocèse de Lomé ;
octobre 1955 : participation de l'Église catholique à Radio-Lomé ;
24 février 1956 : intronisation solennelle de Mgr Joseph Strebler comme archevêque de Lomé ;
1956 : ordination sacerdotale des trois Pères togolais suivant : Père Kondo, Père Nicolas et Père Adjola ;
9 mai 1956 : le Togo britannique se prononça pour leur rattachement au Ghana[131] ;
4 juillet 1956 : Mgr Lingenheim est nommé évêque de Sokodé ;
30 août 1956 : le Togo devient une République autonome mais n'est pas encore pleinement indépendante (cf. 1960) ;
9 septembre 1956 : pose de la 1re pierre du Petit séminaire Saint Pierre Claver de Lomé-Tokoin[132] ;
28 octobre 1956 : sacre de Mgr Lingenheim à Strasbourg ;
27 mai 1957 : Mgr Lingenheim s'installe à Sokodé en tant qu'évêque ;
15 octobre 1957 : ouverture du Petit séminaire de Lomé-Tokoin ;
1er mars 1960 : Dapango est érigé en Préfecture apostolique ;
29 mars 1960 : le Père Barthélémy Hanrion est nommé Préfet apostolique de Dapango ;
27 avril 1960 : indépendance du Togo ;
janvier 1961 : fondation du Monastère bénédictin de Dzogbégan ;
24 juillet 1961 : la démission de Mgr Joseph Strebler est acceptée par Rome ;
4 avril 1962 : Mgr Robert Dosseh est nommé archevêque de Lomé par Rome.
Arrivée des religieux et religieuses missionnaires (1956-1962)[129]
21 avril 1956 : arrivée des Sœurs de Saint-François de Rodez en remplacement des Sœurs de Niederbronn ;
12 septembre 1956 : arrivée des Franciscains à Lomé[133] ;
14 janvier 1957 : arrivé des Franciscains dans le Nord du pays[133] ;
septembre 1958 : arrivée des Marianistes à Lama-Kara[134] ;
13 avril 1960 : arrivée des Sœurs de l'Œuvres de Saint-Augustin à Lomé[135] ;
1961 : arrivée des Sœurs Missionnaires Franciscaines de Marie à Dapango[136] ;
25 mars 1961 : arrivée des 1ers moines Bénédictins d'en-calfat qui s'installent à Dzogbégan [137];
29 mars 1961, arrivée des Frères de Saint Jean de Dieu à Afagnan[138].
Une Église locale (dès 1962)
Une Église locale togolaise (dès 1962)
« De 1892 à 1958, il y a eu douze prêtres togolais c'est-à-dire en moyenne un prêtre tous les quatre ans. De 1958 à 1967, il y a eu une quarantaine de prêtres par an. (...), mais n'oublions pas que les débuts d'une mission comprennent toujours une longue attente et une préparation patiente pour faire germer les vocations »[139](sacerdotales, religieuses et matrimoniales). Depuis les premiers débuts missionnaires, l'Église du Togo est devenue une Église locale implantée sur le riche terroir des catholiques togolais.
Dès 1962 : un archevêque et des évêques togolais
Si le premier prêtre togolais du diocèse de Kéta - le Père Dogli - avait été ordonné le 2 juillet 1922 suivi, le 23 septembre 1928, de celle du premier prêtre du Togo français, le Père Kwakumé[88], le Togo dût toutefois attendre le mois d'avril 1962 pour que le 1er archevêque africain de Lomé - Robert-Casimir Dosseh-Anyron (Robert-Casimir Tonyui Messan Dosseh-Anyron) - soit nommé par Rome. Le 10 juin 1962, Mgr Dosseh a été sacré dans la cour de la Mission Saint-Augustin d'Amoutivé. Cette cérémonie a été suivie le son intronisation officielle qui s'est déroulée à la cathédrale de la ville de Lomé le 11 juin 1962[120]. Cette nomination provoqua la joie de la population car un Togolais était à la tête de l'Église du Togo par son archidiocèse de Lomé.
Evénements importants pour cette période (dès 1962)[141]
4 avril 1962 : Mgr Robert Dosseh est nommé archevêque de Lomé par Rome ;
10 juin 1962 : sacre de Mgr Robert Dosseh à Lomé ;
11 juin 1962 : intronisation de Mgr Robert Dosseh dans la Cathédrale de Lomé ;
23 juin 1962 : départ de Mgr Joseph Strebler pour l'Europe ;
29 septembre 1964 : érection du diocèse d'Atakpamé[142] ;
18 novembre 1964 : démission de Mgr Lingenheim (Diocèse de Sokodé) au profit d'un évêque togolais, Mgr Bakpessi ;
3 décembre 1964 : Mgr Bernard Atakpah est ordonnée comme 1er évêque d'Atakpamé[143] ;
6 juillet 1965 : la Préfecture apostolique de Dapango est érigée en diocèse de Dapango[144] ;
octobre 1965 : ouverture du Petit Séminaire Saint-Paul d'Atakpamé[145] ;
5 décembre 1965 : sacre de Mgr Chrétien Bakpessi, 1er évêque togolais de Sokodé[146] ;
9 janvier 1966 : sacre de Mgr Barthélémy Hanrion, 1er évêque de Dapango[147] ;
14 janvier 1966 : inauguration des orgues de la Cathédrale de Lomé ;
1967 : le Togo compte : 334 000 catholiques, 146 prêtres dont 45 Togolais, 222 religieuses dont 92 Togolaises ;
27 août 1967 : Jubilé de Diamant de la fondation des missions au Togo[148].
Arrivée des religieux et religieuses missionnaires (dès 1962-)
1962, création du Foyer de Charité d'Alédjo ;
1963, arrivée des Bénédictines de Dourgne à Dzogbégan[149] ;
1963, arrivée des Sœurs Augustines de Cambrai à Dapango[150] ;
1963, arrivée des Filles du Sacré-Cœur de Jésus de la Salle de Vihiers à Kandé[151] ;
1963, arrivée des Sœurs Marianistes à Lama-Kara[150] ;
février 1964, arrivée des Pères des Missions africaines de Vérone ou Pères Comboniens de Vérone[152] ;
juillet 1964, arrivée de nouvelles Sœurs de l'Assomption de Paris[153] ;
septembre 1964, arrivée des Sœurs Ursulines à Elavagnon[153] ;
1965, arrivée des Sœurs de la Consolata à Afagnon[154].
Bibliographie
Jules Kouassi Adja, Évangélisation et colonisation au Togo. Conflits et compromissions, Paris, L'Harmattan, , 230 p. (ISBN978-2-296-09871-8, BNF42077176)
cf. Thèse de doctorat unique d'études germaniques : Lomé. Titre de soutenance : Kulturkampf au Togo : une analyse des conflits entre l'Église catholique et l'administration coloniale à l'exemple des événements d'Atakpamé, 1902-1907
Annuaire de la Mission protestante de l'Afrique occidentale française... [Texte imprimé] : Dahomey, Togo, Côte d'Ivoire : contenant les rapports, comptes-rendus, statistiques, souscriptions..., Paris/Londres, Missions méthodistes, 1924-ca 1939 ;
A. Boucher (Mgr), A travers les missions du Togo et du Dahomey, Paris, Librairie Pierre Tequi, , 164 p. ;
Cadel (Révérend Père), Une date inoubliable dans l'histoire du Togo. L'Archevêque européen cède sa place à un Archevêque africain. Le sacre de Son Exc. Mgr Dosseh par Son Em. le Cardinal Doepfner et le départ de Son Exc. Mgr Strebler, Lomé, Éditions École professionnelle, , 96 p.. ;
Daniel Couve, Daniel Couve sur la Côte d'Afrique : Sénégal, Togo, Cameroun et Gabon. Journal de voyage (juin-novembre 1936), Alençon/Paris, Impr. Corbière et Jugain-Alençon / Société des missions évangéliques, (OCLC458962239) ;
(en) Hans Debrunner, A church between colonials powers. À study of the church in the Togo, Londres, Lutherworth Press, , 368 p. ;
Département évangélique français d'action apostolique Paris, Paris evangelical missionary society archives 1936-1947, Leiden, Inter documentation company, (BNF39089501)
Il s'agit d'un microfilm conservé à la BNF/Paris qui comprend des informations sur : Cameroun (microfiches 3811-3863) ; Gabon (3864-3955) ; Lesotho (3956-4006) ; Madagascar (4007-4085) ; Sénégal (4086-4095) ; Togo (4096-4124) ; Zambèze (4125-4185) ; Nouvelle-Calédonie (4186-4211) ; Tahiti (4212-4230). - Le titre retenu est celui du manuel d'accompagnement ; titre figurant sur les microfiches : "Archives champs de mission" / SMEP, DEFAR Paris. - Microfiches numérotées 3811-4230
H. Desribes (Révérend Père), L'évangile au Dahomey et à la Côte des Esclaves ou Histoire des Missions africaines de Lyon, Clermont-Ferrand, Imprimerie centrale Meneboode, , 502 p. (lire en ligne) ;
John Donnely Fage, An introduction to the History of West Africa, Cambridge, University Press, , 210 p. ;
Jean pasteur Faure, Togo champ de mission, Société des Missions évangéliques de Paris, , 88 p. ;
Nicoué Lodjou Gayibor (dir.), Histoire des Togolais de 1884 à 1960, t. 1 : De l'histoire des origines à l'histoire des peuplements, Paris/Lomé, Karathala/Presse de l'Université de Lomé, , 716 p. (ISBN978-2-8111-0480-1, BNF42478198) ;
Nicoué Lodjou Gayibor (dir.), Histoire des Togolais de 1884 à 1960, t. 2 : Du XVIe siècle à l'occupation coloniale, Paris/Lomé, Karathala/Presse de l'Université de Lomé, , 716 p. (ISBN978-2-8111-0481-8) ;
Nicoué Lodjou Gayibor (dir.), Histoire des Togolais de 1884 à 1960, t. 3 : Le Togo sous domination coloniale, Paris/Lomé, Karathala/Presse de l'Université de Lomé, , 636 p. (ISBN978-2-8111-0482-5) ;
Nicoué Lodjou Gayibor (dir.), Histoire des Togolais de 1884 à 1960, t. 4 : Le refus de l'ordre colonial, Paris/Lomé, Karathala/Presse de l'Université de Lomé, , 759 p. (ISBN978-2-8111-0487-0)
concernant les missions catholiques et protestantes, cf. p. 37-64
Koffi Nutefé Tsigbé, « Évangélisation et alphabétisation au Togo sous domination coloniale (1884-1960) », Cahier de la recherche sur l'éducation et les savoirs, no 12, , p. 89-110 (ISSN1635-3544, lire en ligne, consulté le ) ;
Henri Labouret et Paul Rivet, Le Royaume d'Adra et son évangélisation au XVIIe siècle, Paris, , 88 p. ;
Les réveils missionnaires en France du Moyen Âge à nos jours (XIIe-XXe siècles). Actes du colloque de Lyon 29-31 mai 1980 organisé par la Société d'histoire ecclésiastique de la France et le concours de la Société de l'histoire du protestantisme français, Paris, Beauchesne, , 423 p. ;
(de) Gustav Müller, Geschichte der Ewe Mission, Brême, ;
(de) Karl Müller, Geschichte der katholischen Kirche in Togo, Kaldenkirchen, Steyler Verlagsbuchhandlung, coll. « Veröffentlichungen des Missionspriesterseminars St. Augustin Siegburg » (no 4), , 573 p. (OCLC251522962). ;
Karl Müller (trad. de l'allemand par Georges Athanasiadès), Histoire de l'Eglise catholique au Togo (1892-1967), Lomé, Editions Librairie Bon Pasteur, , 251 p. (OCLC913445766). ;
(de) Martin Pabst, Mission und Kolonialpolitik [Texte imprimé] : die Norddeutsche Missionsgesellschaft an der Goldküste und in Togo bis zum Ausbruch des Ersten Weltkrieges, Munich, Verlagsgemeinschaft Anarche, , 645 p. (ISBN978-3-927317-00-0, BNF35602182) ;
Roberto Pazzi, Les peuples d'Ajatado (entre Accra et Lagos), t. 1 : Des origines à la rencontre avec l'Occident et le Christianisme au XVe siècle (sources écrites), Paris, l'Harmattan, , 242 p. (ISBN978-2-296-96708-3, BNF42659403) ;
Roberto Pazzi, Les peuples d'Ajatado (entre Accra et Lagos), t. 2 : Des origines à la rencontre avec l'Occident et le Christianisme au XVe siècle (sources orales), Paris, l'Harmattan, , 246 p. (ISBN978-2-296-96709-0, BNF42659403) ;
Roberto Pazzi, Les peuples d'Ajatado : entre Accra et Lagos, t. 3 : L'expansion au XVIe siècle et la première mission chrétienne en 1660, Paris, l'Harmattan, 2014,, 304 p. (ISBN978-2-343-03070-8, BNF43853090) ;
Roberto Pazzi, Les peuples d'Ajatado : entre Accra et Lagos, t. 4 : Nouveaux partenaires politiques au tournant du XVIIe siècle et extension du Danxome dans les années 1720, Paris, l'Harmattan, , 298 p. (ISBN978-2-343-11656-3, BNF45230829) ;
Bernard Salvaing, « Missions chrétiennes, christianisme et pouvoirs en Afrique noire de la fin du XVIIIe siècle aux années 1960 : permanences et évolutions », Outre-Mer, vol. 93, nos 250-25, , p. 295-333 ;
Dieter Eduard Skweres, ... ET VETERA. Les méthodes d'évangélisation des premiers missionnaires SDV (=Société du Verbe divin) au Togo, Lomé, Ediverbum SDV, . ;
Société des missions évangéliques de Paris, Regards sur le Togo, Paris, Société des missions évangéliques de Paris, s.d. ;
Joseph Strebler, « Missions catholiques », L'Encyclopédie d'Outre-Mer « Cameroun-Togo », , p. 567-570 ;
Jean-François Zorn, « Entre mémoire et histoire : l’historiographie missionnaire protestante francophone relue d’un point de vue géographique », Histoire et missions chrétiennes, no 1, , p. 31-50.
↑Concernant la fixation des frontières du Togo allemand à la fin du XIXe siècle, lire : CORNEVIN Robert, Histoire du Togo, Éditions Berger-Levrault, Paris, 1962, p. 154-158.
↑Le Père Johann Schäfer : né le 25.12.1857 / entré dans la Société du Verbe divin de Steyl le 9 octobre 1880 / Pro-Préfet apostolique du Togo de 1892-1894 / Décède le 10 juin 1930 (Cf. Müller Karl, Geschischte der katolischen Kirche in Togo, Steyler Verlagsbuchhandlung Kaldenkirchen Rhld., 1958, p. 70-74 et p. 499 et p. 503).
↑Le Père Johann Schäfer, le Père Matthias Dier, le Frère Johannes, le frère Norbertus et le frère Venantius (cf. Müller Karl, Histoire de l'Église catholique au Togo (1892-1967) traduit de l'allemand et adapté par Georges Athanasiadès, Éditions Librairie Bon Pasteur, Lomé, 1968, p. 37).
↑Concernant les missions des missionnaires de la Société du Verbe divin et l'installations des divers stations, Robert Cornevin donne parfois d'autres dates d'installation que celles de Karl Müller. Pour comparer, lire : CORNEVIN Robert, Histoire du Togo, Paris, Éditions Berger-Levrault, 1962, p. 198-199.
↑GAYIBOR NICOUE LODJOU (sous la direction de), Histoire des Togolais. Des origines aux années 1960. Tome 4 : Le refus de l'ordre colonial, Lomé, Karathala-Presse de l'Université de Lomé, , 759 p. (ISBN978-2-8111-0487-0, présentation en ligne), p. 207 et p. 434
↑Le Père Jakob Hoffmann : né le 15 décembre 1870 / entré dans la Société du Verbe divin de Steyl le 7 octobre 1887 / ordonné prêtre le 3 décembre 1893 / Arrivé au Togo en 1894 / décède au Togo le 15 mai 1897 (Cf. MÜLLER Karl, Geschichte der Katolischen Kirche in Togo, Stexler Verlagsburchhandlung Kaldenkirschen Rhld., Steyl, 1958, p. 503).
↑Franz Wolf : né le 2 février 1878 / Entré dans la Société du Verbe divin : 14 avril 1890 / Ordonné prêtre le 5 février 1899 / Quitte le Togo le 28 mai 1914 / Décède le 23 février 1944 (cf. MÜLLER Karl, Geschichte der katholischen Kirche in Togo, Veröffentlichungen des Missionspriesterseminars St. Augustin Siegburg Nr. 4, Steiler Verlagsbuchhandlung Kaldenkirchen Rhld., 1958, p. 504).
السريج (محلة) تقسيم إداري البلد اليمن المحافظة محافظة إب المديرية مديرية حبيش العزلة عزلة الناحية القرية قرية السنابة السكان التعداد السكاني 2004 السكان 62 • الذكور 28 • الإناث 34 • عدد الأسر 9 • عدد المساكن 10 معلومات أخرى التوقيت توقيت اليمن (+3 غرينيتش) تعديل
Uppslagsorden Romulus och Remus leder hit. För andra betydelser av de orden, se Romulus (olika betydelser), respektive Remus (olika betydelser). Romerskt silvermynt från 260-talet f.Kr. som avbildar Romulus och Remus med varginnan. Faustulus hittar vargen med tvillingarna. Rubens, på Kapitolinska museerna. Den kapitolinska varginnan med de diande Romulus och Remus (de sistnämnda figurerna är ett senare tillägg). Skulptur i Museo Nuovo i Palazzo dei Conservatori, Rom. Romulus var enligt ...
Procesa del Carmen Sarmiento Información personalNacimiento 22 de agosto de 1818San Juan, ArgentinaFallecimiento 15 de septiembre de 1899 (81 años)San Juan, ArgentinaNacionalidad ArgentinaInformación profesionalÁrea retratista[editar datos en Wikidata] Óleo de Procesa Sarmiento Procesa del Carmen Sarmiento de Lenoir, (San Juan, Argentina, 22 de agosto de 1818 - ibídem, 15 de septiembre de 1899) fue una de las primeras pintoras argentinas y docente de educació...
1948 film by Fred Guiol Here Comes TroubleTheatrical release posterDirected byFred GuiolScreenplay byGeorge Carleton BrownEdward E. SeabrookProduced byFred GuiolStarringWilliam TracyJoe SawyerEmory ParnellBetty CompsonJoan WoodburyCinematographyJohn W. BoyleEdited byArt SeidMusic byHeinz RoemheldProductioncompanyHal Roach StudiosDistributed byUnited ArtistsRelease date March 15, 1948 (1948-03-15) Running time55 minutesCountryUnited StatesLanguageEnglish Here Comes Trouble is a ...
سامية منال بزغود معلومات شخصية الميلاد 29 يناير 1993 (30 سنة) عين تموشنت مواطنة الجزائر الحياة العملية المدرسة الأم جامعة وهران 1 -أحمد بن بلة تعديل مصدري - تعديل هذه المقالة يتيمة إذ تصل إليها مقالات أخرى قليلة جدًا. فضلًا، ساعد بإضافة وصلة إليها في مقالات متعلق...
Ona MunsonMunson pada 1941LahirOwena Elizabeth Wolcott(1903-06-16)16 Juni 1903Portland, Oregon, A.S.Meninggal11 Februari 1955(1955-02-11) (umur 51)New York City, A.S.Sebab meninggalBunuh diri akibat overdosis barbituratPekerjaanAktrisTahun aktif1919–1953Suami/istriEdward Buzzell (m. 1926; c. 1931) Eugene Berman (m. 1950) Ona Munson (nee Owena Elizabeth Wolcott; 16 Juni 1903 –...
Japfa beralih ke halaman ini, yang bukan mengenai Java. PT Japfa Comfeed Indonesia TbkSebelumnyaPT Java Pelletizing Factory (1971 - 1990)JenisPerusahaan publikKode emitenIDX: JPFAIndustriPeternakanDidirikan18 Januari 1971; 52 tahun lalu (1971-01-18)KantorpusatJakarta, IndonesiaWilayah operasiIndonesiaTokohkunciHandojo Santosa[1](Direktur Utama)Syamsir Siregar[1](Komisaris Utama)ProdukPakan dan bibit ternakDaging sapi dan ayamSosis ayamSusu sapiOlahan ikan dan udangMerekCo...
1970 British horror film This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Tam-Lin film – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (June 2019) (Learn how and when to remove this template message) Tam-Lin orThe Devil's WidowOriginal film posterDirected byRoddy McDowallWritten byWilliam SpierRobert Burns...
Annual children's baseball tournament Little League World SeriesCurrent season, competition or edition: 2023 Little League World SeriesSportBaseballFounded1947, 76 years agoNo. of teams20CountriesInternationalMost recentchampion(s) El Segundo Little League, El Segundo, California (2023)Most titles Tokyo-Kitasuna Little League, Tokyo, Japan (4)Official websiteLittleLeague.org South Williamsportclass=notpageimage| Location in the United States South Williamsportclass=notpageimage| Location in P...
هذه المقالة تحتاج للمزيد من الوصلات للمقالات الأخرى للمساعدة في ترابط مقالات الموسوعة. فضلًا ساعد في تحسين هذه المقالة بإضافة وصلات إلى المقالات المتعلقة بها الموجودة في النص الحالي. (ديسمبر 2018) مقاطعة غرادي الإحداثيات 30°53′N 84°14′W / 30.88°N 84.23°W / 30.88; -84.23...
Species of rodent Steppe mouse Conservation status Least Concern (IUCN 3.1)[1] Scientific classification Domain: Eukaryota Kingdom: Animalia Phylum: Chordata Class: Mammalia Order: Rodentia Family: Muridae Genus: Mus Species: M. spicilegus Binomial name Mus spicilegusPetényi, 1882 Range of M. spicilegus Extant, resident The steppe mouse or mound-building mouse (Mus spicilegus) is a species of rodent in the family Muridae.[2] It is found in grassland and o...
Artikel ini membutuhkan rujukan tambahan agar kualitasnya dapat dipastikan. Mohon bantu kami mengembangkan artikel ini dengan cara menambahkan rujukan ke sumber tepercaya. Pernyataan tak bersumber bisa saja dipertentangkan dan dihapus.Cari sumber: Valkyrie48 – berita · surat kabar · buku · cendekiawan · JSTOR (Juli 2020) Valkyrie48Logo Valkyrie48 (sejak 27 Juni 2020)OlahragaArena of ValorPUBG MobileMobile Legends: Bang BangHearthstoneGenshin ImpactPok...
5 franc 1850, Republik Prancis Kedua, perak. Franc (/fræŋk/; bahasa Prancis: [fʁɑ̃]; tanda: F atau Fr), yang juga umumnya disebut sebagai franc Prancis (FF), adalah sebuah mata uang Prancis. Franc Prancis umumnya dijadikan mata uang reserve internasional pada abad ke-19 dan ke-20. Catatan Referensi Kutipan Daftar pustaka Cuhaj, George S., ed. (2009). Standard Catalog of World Coins 1801–1900 (edisi ke-6). Krause. ISBN 978-0-89689-940-7. Pranala luar Wikimedia Commons me...
Gartenfassade des Schlosses Herrenchiemsee und linker Brunnen Gartenfassade des Schlosses Herrenchiemsee und rechter Brunnen Blick durch das Gartenparterre auf die Schlossfassade Das Neue Schloss Herrenchiemsee befindet sich auf der Herreninsel, der größten Insel des Chiemsees im südlichen Bayern. Nach der früheren Bezeichnung der Insel wird es auch gelegentlich als Neues Schloss Herrenwörth bezeichnet. Das Gebäude wurde ab 1878 unter dem sogenannten Märchenkönig Ludwig II. nach dem V...
Christian doctrine about Christ Stained glass window of Christ the King, Tipperary, Ireland The threefold office (Latin: munus triplex) of Jesus Christ is a Christian doctrine based upon the teachings of the Old Testament of which Christians hold different views. It was described by Eusebius and more fully developed by John Calvin. The doctrine states that Jesus Christ performed three functions (or offices) in his earthly ministry – those of prophet,[1] priest,[2] and king.&...
Bức tranh Mông Triệu của Titian (1516–18). Lễ Đức Mẹ Lên Trời (hay còn gọi là Lễ Đức Mẹ Mông Triệu) là một ngày lễ quan trọng của các Kitô hữu thuộc Giáo hội Công giáo Rôma, Chính Thống giáo Đông phương, Cộng đồng Anh giáo, vì họ tin rằng khi qua đời thì linh hồn và thể xác của Đức Maria đã được đưa về thiên đàng. Giáo hội Công giáo Rôma định sự kiện này là một tín điều (...
Современная американская сабля мамлюкского типа, используемая в военно-морском флоте Сабли мамлюкского типа — тип сабель, применявшийся в странах Европы с начала XIX века. Содержание 1 История 2 Конструкция 3 См. также 4 Литература 5 Ссылки История Картина Жан-Леона Жеро...
Brazilian footballer In this Portuguese name, the first or maternal family name is Pinheiro and the second or paternal family name is Nascimento. Grazielle Personal informationFull name Grazielle Pinheiro NascimentoDate of birth (1981-03-28) 28 March 1981 (age 42)Place of birth Brasília, DF, Brazil[1]Height 1.63 m (5 ft 4 in)[2]Position(s) Right wingerTeam informationCurrent team CorinthiansNumber 7Youth career GamaSenior career*Years Team Apps (Gls) S...
Win Myint(Myanmar)Presiden MyanmarMasa jabatan28 Maret 2018 – 1 Februari 2021Penasihat NegaraAung San Suu KyiWakil PresidenMyint Swe Henry Van ThioPendahuluHtin KyawMyint Swe (penjabat)PenggantiMyint Swe (penjabat)Ketua Dewan Perwakilan MyanmarMasa jabatan1 Februari 2016 – 21 Maret 2018WakilT Khun MyatPendahuluShwe MannPenggantiT Khun MyatAnggota Pyithu Hluttawuntuk Kotapraja TamweMasa jabatan1 Februari 2016 – 23 Maret 2018PendahuluLei Lei Win SweAnggota Pyith...
В Википедии есть статьи о других людях с такой фамилией, см. Резников; Резников, Андрей. Андрей Рыжик Основная информация Полное имя Андрей Сергеевич Резников Дата рождения 17 октября 1980(1980-10-17) (43 года) Место рождения Ленинград, СССР Страна СССР → Россия Проф...