L’aqueduc de l'Yzeron (parfois nommé aqueduc de Craponne) est l’un des quatre aqueducs antiques de Lyon desservant la ville antique de Lugdunum. Il doit son nom au fait qu'il puise l'eau sur le bassin hydrologique de la rivière Yzeron, affluent du Rhône. Contrairement aux autres aqueducs de la ville antique, il est constitué de plusieurs branches de captation.
Une datation controversée
Selon Camille Germain de Montauzan, l'aqueduc de l'Yzeron fut le second dans l'ordre de construction, durant le règne d'Auguste, peut-être vers l'an 9 avant Jésus-Christ[2]
Historique
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Description
L'aqueduc d'Yzeron, le deuxième construit dans l'ordre chronologique, est aussi le deuxième plus court. Il est différent des trois autres en ce qu'il est le seul qui soit ramifié. Il prend sa source principale à Yzeron, mais d'autres existent, notamment à Pollionnay et Vaugneray. Les différentes canalisations confluent à Grézieu-la-Varenne et Craponne, d'où le nom d'« aqueduc de Craponne » donné à cet ouvrage par Camille Germain de Montauzan[3].
C'est un aqueduc qui comportait un siphon double, c'est-à-dire deux siphons successifs avec un réservoir intermédiaire terminant le premier et commençant le deuxième, dont les piles sur le lieu-dit du Tourillon à Craponne en sont les témoins. Ces piles supportaient le réservoir intermédiaire[4].
Contrairement aux aqueducs du Gier et des Monts-d'Or, l'ouvrage d'Yzeron prenait sa source à une altitude particulièrement élevée : 710 mètres à 715 mètres (mais 600 mètres pour la branche de Vaugneray). Toutefois, cela ne constituait pas forcément un atout, une pente trop forte pouvant entraîner une vitesse excessive de l'eau, et en conséquence une usure rapide de la structure du canal. Aussi cet aqueduc fut-il le lieu d'expérimentation du procédé des chutes brise-pente. Long de 26 à 40 kilomètres suivant les branches, il arrivait à une altitude estimée à 268 mètres, dans l'actuel quartier du Point-du-Jour[5]. Selon Camille Germain de Montauzan, son débit se situait entre 12 000 m3 jour−1 (129 L s−1) et 15 000 m3 jour−1 (176 L s−1)[6]. Les études actuelles se montrent moins assurées et Jean Burdy ne donne pas de volume.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Ouvrage collectif, Les aqueducs romains de Lyon, L’Araire, Lyon, 1988
Jean Burdy, Les aqueducs romains de Lyon, Lyon, L'Araire, , 136 p. (ISBN978-2-7297-0683-8)
Camille Germain de Montauzan, Les aqueducs romains de Lyon : Étude comparée d'archéologie romaine. Thèse de doctorat, Paris, Ernest Leroux Éditeur, , 496 p. (ASINB001C94UG8, lire en ligne)
Preinventaire des monuments et richesses artistiques - II Lyon : L'aqueduc romain de l’Yzeron, Département du Rhône, , 167 p.