Antonio Margheriti est considéré comme l'un des artisans les plus efficaces de la série B italienne.
D'abord technicien en effets spéciaux, Antonio Margheriti devient cinéaste dans les années 1960, s'illustrant presque uniquement dans le cinéma de genre. Il tourne des films de science-fiction, des péplums, des westerns spaghettis, des films d'horreur, des films érotiques... Ses films visant un marché international, il prend d'abord le pseudonyme d'Anthony Daisies (soit « Antoine Marguerites », traduction littérale de son vrai nom). Mais, ayant découvert que ce nom avait en anglais une connotation homosexuelle, il choisit de se faire appeler Anthony M. Dawson. Il ignorait cependant qu'un acteur britannique s'appelait Anthony Dawson, ce qui a entraîné par la suite quelques confusions[1]. Le seul film qu'il signa de son vrai nom est Moi, je t'aime (1968), un mélodrame avec Dalida.
En 1982, Antonio Margheriti réalise le mythique Yor, le chasseur du futur avec Reb Brown. Le film, répertorié sur nanarland, est classé comme l'un des '100 films les plus mauvais et les plus drôles de l'histoire du cinéma' dans le guide de John Wilson The Official Razzie Movie Guide.
Objet d'un véritable culte en Allemagne, le film bénéficie d'une page hommage sous son titre allemand : Einer Gegen das Imperium.
En 2009, dans le film Inglourious Basterds de Quentin Tarantino, un des basterds (Eli Roth) se fait passer pour un cadreur italien et dit se nommer : Antonio Margheriti. En 2019, Quentin Tarantino y fait encore mention dans son film Once Upon a Time... in Hollywood, où le protagoniste Rick Dalton (incarné par Leonardo DiCaprio) part en Italie tourner différents films dont un certain Operazione Dyn-o-mite prétendument réalisé par Antonio Margheriti, il s'agit vraisemblablement d'un clin d'œil au véritable film Opération Goldman.
Son fils Edoardo Margheriti travaille également dans le cinéma et la télévision.