Antoine Martinet, né le 22 avril 1776 à Queige et mort le 6 mai 1839 à Chambéry, est un homme d'Église savoyard, évêque de Tarentaise puis archevêque de Chambéry.
Antoine Martinet naît dans famille peu fortunée du Beaufortain, le 22 avril 1776 dans la commune de Queige[1],[2]. Il entreprend des études religieuses à Queige, puis au Collège royal de Chambéry[1],[2]. Il remporte notamment un premier prix en rhétorique[1]. Remarqué par l'archevêque Joseph de Montfalcon du Cengle, il entre au grand séminaire de Moûtiers[1],[2].
Il est ordonné prêtre le 19 septembre 1789[1]. Il revient auprès de l'archevêque dont il devient le secrétaire, le théologien et l'homme de confiance[1]. Il est nommé professeur de théologie ainsi que préfet pour le collège de Moûtiers[1].
Lors de l'invasion et l'annexion du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises en 1792, il refuse de jurer sur la Constitution[1]. Il s'enfuit vers le Piémont avec l'archevêque au tout début du mois de mars de l'année suivante[1]. Après un bref retour, durant l'été 1793, il retourne s'installer à Turin[1]. Il revient en mission en Tarentaise en 1794[1]. Il doit fuir à nouveau la vallée, à la suite du coup d'État du 18 fructidor an V[1]. Un temps précepteur, il entame de nouvelles études en droit canonique[1].
Il revient en Savoie en 1812, où il est nommé curé d'une paroisse du faubourg de Chambéry[1]. En 1821, après avoir été appelé par l'évêque de Tarentaise, il est nommé grand vicaire[1].
Antoine Martinet devient évêque de Tarentaise en novembre 1825[1],[2]. Il entreprend notamment la rénovation de la cathédrale de Moûtiers qui a souffert de la période d'occupation[1].
Il succède à François-Marie Bigex comme archevêque de Chambéry, le 20 décembre 1827[1]. Au cours de son épiscopat, il fait « bâtir à neuf 40 églises, en [fait] restaurer 19 […] reconstruire 22 presbytères »[1].
Martinet décède à Chambéry le 6 mai 1839[1]. Ce dernier avait choisi pour sépulture la chapelle du Calvaire, située sur la colline de Lémenc[1] au nord de la ville qu’il a contribué à faire reconstruire, la chapelle précédente ayant été détruite à l'arrivée des troupes françaises en 1792. Les obsèques se déroulent le 8 mai 1839 en présence des syndics et conseillers de la ville, du clergé et d'une foule importante tout le long du trajet vers la chapelle[3].
Les armes de Antoine Martinet se blasonnent ainsi : D'argent à la tour crénelée de sable, surmontée de trois martinets du second ; au chef d'azur à trois étoiles d'argent.[1]