Antoine Coëffier est le fils de Gilbert Coëffier, seigneur d'Effiat, gentilhomme de la maison du duc d'Anjou (1570), député de l'Anjou aux États de Blois, et de Charlotte Gaultier. Il est le petit-fils du maire de ToursGilbert Coëffier et le petit-neveu de Martin Ruzé de Beaulieu, mort en 1613, qui avait la charge de grand maître, superintendant et général réformateur sur le fait des mines et minières du royaume de France.
Mathieu Ruzé, sans héritier direct, lègue sa fortune et obtient le transfert de sa charge à Antoine Coëffier, sous réserve que celui-ci porte son nom et prenne ses armes.
Grâce à l'appui du cardinal, il devient le surintendant des Finances. Il fait prendre un édit sur les mines de fer, avec pour objectif d'inciter la réouverture des mines abandonnées grâce à une simplification des contraintes administratives qui pesaient sur les exploitants.
En 1627-1628, lors du siège de La Rochelle, il joue un rôle de tout premier plan.
En 1629, il est nommé grand maître de l'artillerie de France. La même année, contacté par l'ingénieur hydraulicien Hugues Cosnier, il projette de reprendre les travaux du "canal de Loyre en Seyne" (canal de Briare) qui avaient été interrompus par l'assassinat d'Henri IV en 1610.
Lors de la campagne d'Italie en 1630, il est dépêché à l'armée, fin juillet, en qualité de lieutenant-général : il se signale aux batailles de Veillane et de Carignan. Il est nommé maréchal de France en .
En 1632, nommé commandant de l'armée envoyée afin de secourir l'électeur de Trèves, il meurt d'une fièvre inflammatoire en Alsace, à Lutzelstein (ou La Petite-Pierre). Son cœur et le corps de son épouse sont inhumés à Chilly[1].
Son décès l'empêche de mener à bien le projet du canal de Briare, qui est repris en 1638 par la Compagnie des seigneurs du canal de Loyre en Seyne, et mené à terme en 1642. Le grand ami d'Antoine Coëffier, le cardinal de Richelieu, est même le premier passager illustre à l'emprunter dès son ouverture quand il rentre, malade, de Lyon, où le propre fils d'Antoine Coëffier, Henri, a été décapité à la suite de l'échec de sa conspiration contre le cardinal.
Antoine a laissé des Mémoires sur les guerres et les affaires du temps, imprimées en 1622.
Martin Ruzé (1612-1644), marquis d'Effiat, lieutenant du roi en Auvergne, baptisé le à Saint-Gervais à Paris, marié en 1637 à Elizabeth/Isabelle d'Escoubleau, fille de Charles, marquis d'Alluyeen Perche-Gouët. Leur fils sera Antoine II Coëffier de Ruzé, marquis d'Effiat, dernier de cette famille ;
De gueules, au chevron fascé-ondé d'argent et d'azur de six pièces, acc. de trois lions d'or. (armes de Mathieu Ruzé, reprises par Antoine Coëffier)[3],[4]
Notes et références
↑Henri Allorge, « Note sur les pierres tombales de Chillly-Mazarin », Commission des antiquités et arts du département de Seine-et-Oise, vol. 33, , p. 85-89 (lire en ligne).
↑F. Lachèvre, « Estienne Durand. Poète ordinaire de Marie de Médicis (1585-1618)», in: Bulletin du Bibliophile et du Bibliothécaire, Paris, Librairie Henri Leclerc, 1905, Note 1, pp. 327-328 (voir en ligne).
Alice Motte, « Efiat (Antoine Ruzé d') », dans Françoise Hildesheimer et Dénès Harai (dir.), Dictionnaire Richelieu, Paris, Honoré Champion, coll. « Dictionnaires et références » (no 33), , 400 p. (ISBN9782745328663, lire en ligne), p. 108-110.