Anthony Walker est né à Thirsk en 1726[1],[2],[3], dans une famille où il a neuf frères et sœurs, beaucoup desquels sont devenus de bons dessinateurs[3].
Artiste « intelligent », il a dessiné et gravé de nombreuses illustrations de livres, principalement des vignettes et des frontispices[1],[4]. Il travaille pour Thomas Kitchin, pour lequel il produit des cartographies[5]. Son frère William Walker le suit : Anthony lui enseigne la gravure et William devient son assistant[1],[6].
Il travaille comme dessinateur et graveur pour John Boydell dans son ouvrage A Collection of Prints, Engraved after the Most Capital Paintings in England (2 vol., 1769-1782)[7]. Il produit pour lui des gravures de reproduction de grand format : The Angel departing from Tobit and his Family (L'ange disparaît devant la famille de Tobit[a]), d'après Rembrandt ; The Country Attorney and his Clients, d'après un dessin attribué à Holbein ; Dentatus refusing the Presents of the Samnites, d'après Pierre de Cortone ; le dyptique Law et Medicine, d'après Adriaen van Ostade ; View of the City of Worcester et View of Lord Harrington's Park, d'après J. B. C. Chatelain[1],[4]. Ces estampes sont exposées avec l'Incorporated Society of Artists en 1763–1717[1]. Walker a gravé les personnages dans la célèbre estampe The Destruction of the Children of Niobe, de William Woollett[1],[4]. Cette estampe connaît un succès retentissant, Woollett gagnant le statut de meilleur graveur de reproduction de l'Angleterre du XVIIIe siècle et Boydell faisant d'importantes entrées d'argent[8],[b]. Il s'agit là de la toute première gravure britannique activement souhaitée sur le continent[9],[10], renversant l'équilibre commercial de l'estampe entre la France et l'Angleterre[11],[12].
↑Dans cette estampe, Woollett recherche une gamme de tons et de textures qui contribue au sentiment de violence de la scène, en gravant d'abord des parties de la plaque à différentes profondeurs, puis en gravant le reste de l'image. L'effet de l'arrière-plan orageux fait forte impression et le succès de Woollett explose après la publication de cette estampe, le roi George III le nommant graveur de cour, notamment[8].
↑(en) Sven Hermann Arnold Bruntjen, John Boydell (1719–1804) : A Study of Art Patronage and Publishing in Georgian London, New York, Garland Publishing, , 219 p. (ISBN0-8240-6880-7, BNF36625015), p. 20.
↑(en) Winifred H. Friedman, Boydell's Shakespeare Gallery, New York, Garland Publishing Inc., , 266 p. (ISBN0-8240-1987-3), p. 38-39.
↑(en) Sven Hermann Arnold Bruntjen, John Boydell (1719–1804) : A Study of Art Patronage and Publishing in Georgian London, New York, Garland Publishing, , 219 p. (ISBN0-8240-6880-7, BNF36625015), p. 38.
↑(en) Winifred H. Friedman, Boydell's Shakespeare Gallery, New York, Garland Publishing Inc., , 266 p. (ISBN0-8240-1987-3), p. 41.