Alexandre encourage l’immigration massive en Asie de Grecs afin qu’ils colonisent les « Alexandrie » (Hérat, Kandahar, Samarkand, Mary, etc.) ou d’autres villes. Alexandrie de l’Oxus (Amou-Daria), par exemple, (aujourd’hui Aï Khanoum) est construite sur le modèle usuel grec : acropole, monuments publics, ville basse et mur d’enceinte[3]. Ces villes sont destinées à contrôler les régions conquises, à développer le commerce et à favoriser l’adhésion des barbares à l’économie de marché et à la civilisation grecque. Pour atteindre ces objectifs, Alexandre frappe une monnaie unique en grande quantité, s’intéresse à de nouvelles cultures, à l’amélioration des races d’animaux domestiques, envoie des spécialistes étudier les mines indiennes, l’assèchement des étangs et des marais, tente de fixer les nomades, fait construire des routes, des ponts et des ports. De nombreux experts et savants accompagnent l’expédition.
330-324 av. J.-C. : disette en Grèce, notamment à Athènes et dans la mer Égée, provoquée par des difficultés de ravitaillement[5]. Cléomène de Naucratis, qui administre l'Égypte, augmente fortement les taxes sur les exportations de blé alors que la famine sévit[6].
Vers 325 av. J.-C. : voyage de Pythéas, navigateur, astronome et géographe de Massalia (Marseille). Il atteint la Grande-Bretagne et l’île de Thulé (Jutland, Islande ou Norvège)[8]. Il échoue à l’embouchure du Rhin, puis continue sa route vers l’embouchure d’un autre fleuve, l’Elbe ou d’Oder. Il relate son voyage dans un ouvrage intitulé L’Océan. Il définit la latitude comme distance au pôle et explique le flux et le reflux (la marée) par l'attraction de la lune. Un autre massaliote, Euthymènes, aurait atteint le Sénégal. La ville établit un réseau commercial en Méditerranée occidentale.
Vers 325-315 av. J.-C. : le roi ThraceSeuthès III construit sur la rive gauche du Tonzos (Toundja) une nouvelle capitale, Seuthopolis sur un plan en damier, dont les remparts enserrent 5 ha[9]. La ville est ruinée dès la fin du IIIe siècle av. J.-C.
324 av. J.-C. : noces de Suse ; « sédition d’Opis »[10].
↑Pierre Briant, Rois, tributs et paysans : Études sur les formations tributaires du Moyen-Orient ancien, Presses Univ. Franche-Comté, , 539 p. (ISBN978-2-251-60269-1, présentation en ligne)
↑(en) Spencer C. Tucker, The Roots and Consequences of Civil Wars and Revolutions : Conflicts that Changed World History, ABC-CLIO, , 529 p. (ISBN978-1-4408-4294-8, présentation en ligne)
↑Claire Préaux, Le monde hellénistique : la Grèce et l'Orient de la mort d'Alexandre à la conquête romaine de la Grèce, 323-146 avant J.-C., vol. 1, Presses universitaires de France, (présentation en ligne)
↑Denis Pierre de Pedrals, Manuel scientifique de l'Afrique noire : anthropologie, préhistoire, archéologie, cultures et arts, institutions sociales et politique, histoire, Payot, (présentation en ligne)