Né à Anvers, section 5, no 2001, le , André (Andreas) Plumot est l'aîné des quatre enfants de Jean Baptiste Plumot (1803-1866), ouvrier et de Jeanne Françoise Van Ishoven (1801-1875), mariés en 1828[1]. André Plumot demeure célibataire[2].
Formation
De santé fragile, André Plumot dessine dès l'enfance. Une visite qu'il effectue, à douze ans, au Musée d'Anvers conforte son souhait de devenir artiste. Son père le soutient dans cette voie et lui permet de se former à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, où il suit l'enseignement d'Edward Dujardin et de Jean Antoine Verschaeren[3]. Il complète simultanément ses études académiques en fréquentant les ateliers d'autres peintres. Il commence chez Nicaise De Keyser, où il est surtout employé comme commissionnaire, puis il devient l'élève d'Henri Carpentero dont le départ pour les Pays-Bas contraint André Plumot à se choisir un nouveau professeur : Alexandre Louis Lion, chez lequel il réalise son premier tableau officiel : L'Antiquaire. Cependant c'est un tableau intitulé Une forge qu'il envoie au Salon de Bruxelles de 1848. Il a également pour maître le peintre paysagiste et animalier anversois Henri Van der Poorten. En 1849, il quitte l'Académie et expose au Salon d'Anvers[4].
Carrière
Au début de sa carrière, André Plumot, servi par son talent de dessinateur, peint des intérieurs des XVIe et XVIIe siècles, genre lucratif à cette époque. Son état de santé devenant de plus en plus délétère, les médecins lui conseillent un long séjour à la campagne. Toutefois, incapable d'en assumer les frais et retenu à Anvers par la santé de sa mère requérant des soins et une présence constantes, il opte pour des promenades quotidiennes dans les environs de la ville, essentiellement dans les polders[5]. Au cours de ses balades quotidiennes, il s'inspire de la nature et commence à réaliser des peintures animalières. Cette prédilection pour la nature est renforcée lors de sa rencontre, au début des années 1860, avec Jacques Rosseels et Isidore Meyers, à l'époque où naît l'école de Calmpthout, en Campine dans la province d'Anvers. André Plumot s'inspire de ce mouvement prônant la peinture de plein air[6].
André Plumot participe à de nombreuses expositions nationales en Belgique (au moins 29 salons triennaux) et aux Pays-Bas (huit expositions des maîtres vivants à La Haye et à Amsterdam). Ses œuvres sont également présentes aux expositions internationales. En 1872, en visite à Londres, le shah de Perse lui achète une toile représentant des chèvres sur une route montagneuse, tableau qu'il avait envoyé à l'Exposition des beaux-arts et qui lui avait valu un diplôme[6]. il obtient les récompenses suivantes : une médaille à l'Exposition universelle de 1876 à Philadelphie, une médaille d'or au Salon de Gand de 1880, un diplôme à l'Exposition internationale de l'industrie du coton à La Nouvelle-Orléans en 1884, de même qu'à l'Exposition internationale de l'industrie, des sciences et des arts d'Édimbourg en 1886, une distinction à l'Exposition internationale du jubilé d'Adélaïde en 1887 et une médaille d'argent à Exposition du centenaire à Melbourne en 1889. La renommée du peintre lui permet de vendre ses toiles aux États-Unis, et notamment à la famille Vanderbilt, au magnat John Davison Rockefeller et au futur président Woodrow Wilson[6].
Exposant jusqu'à ses derniers jours au Cercle artistique, André Plumot meurt, en son domicile rue des Nerviens no 77 à Anvers, à l'âge de 77 ans, le [7].
Œuvre
Caractéristiques
André Plumot est surtout connu pour ses représentations animalières, ses paysages et ses scènes d'intérieur. Son champ pictural a évolué dans les années 1860, lorsqu'il abandonne progressivement les scènes de genre au profit des paysages étoffés de représentations animalières : moutons, chèvres et bovins. Ses progrès sont salués par la critique qui le considère comme l'un des meilleurs peintres animaliers belges lorsqu'il expose au Salon de Bruxelles de 1875[6].
Warrington Museum & Art Gallery, Cheshire : Retour , huile sur toile, inventaire no 1988.35, format 95 × 128 cm, don en 1888[46].
Russie
Musée des beaux-arts Kalouga, Oblast de Kalouga : Antoine van Dyck peignant un portrait (attribué à André Plumot) (1853), huile sur toile, format 68 × 83cm, inventaire no KM0023[47].
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1848, Bruxelles, J-B-J De Mortier, , 120 p. (lire en ligne), p. 78.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 103 p. (lire en ligne), p. 79.
↑Rédaction, « Salon de 1850 », L'Indépendance belge, no 264, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts de 1851, catalogue explicatif, Bruxelles, G. Stapleaux, , 145 p. (lire en ligne), p. 107.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 95 p. (lire en ligne), p. 73.
↑Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1854, catalogue explicatif, Bruxelles, G. Stapleaux, , 163 p. (lire en ligne), p. 90.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, Henri Verbeckt, , 115 p. (lire en ligne), p. 85.
Patrick Berko et Viviane Berko, Dictionnaire des peintres d'animaux belges et hollandais nés entre 1750 & 1880, Knokke, Berko, coll. « Fine Arts », , 545 p. (ISBN978-9027452405).
Gustave de Graef, Nos peintres anversois, Anvers, J. Theunis, , 268 p. (lire en ligne).