À la suite d'un périple d'un an au Honduras, Anaïs Barbeau-Lavalette réalise le documentaire Les Petits Princes des bidonvilles (2000) (Prix du public au Festival Muestra Cultural de Montréal). Jeune femme de terrain, ce documentaire lui confirme qu'elle « désire rendre la caméra utile, comme un outil[1] ». Elle étudie par la suite en études internationales à l’Université de Montréal, en réalisation à l'Institut national de l'image et du son (INIS)[4] et à l’Université Birzeit, à Ramallah (Palestine).
En 2001, elle coréalise Buenos Aires, no llores, documentaire tourné en Argentine et sélectionné dans de nombreux festivals internationaux (meilleur court-métrage documentaire au Festival de Cherbourg en compétition au FIPA de Biarritz). Puis, sélectionnée parmi plusieurs centaines de candidats, elle participe en 2002 à l'Odyssée du volontariat, périple de plusieurs mois qui la conduit aux quatre coins du monde et où elle réalise une quinzaine de courts-métrages documentaires sur le thème du bénévolat, lesquels sont ensuite diffusés en sept langues dans plus de cent pays. À son retour, elle réalise plusieurs longs-métrages documentaires, notamment Si j'avais un chapeau (2005, Mention spéciale du jury aux Journées du cinéma africain et créole des Vues d'Afrique, nominations dans les catégories Meilleur documentaire société et Meilleure recherche aux prix Gémeaux 2006), qui donne la parole à des enfants au Québec, en Inde, en Tanzanie et en Palestine, ainsi que Les mains du monde (2004), abordant le thème de l’engagement.
En 2007, elle tourne les documentaires Tap-Tap, portrait poétique de la communauté haïtienne de Montréal ainsi que Le Ring, un premier long-métrage de fiction très bien reçu par la critique, qui sera notamment sélectionné aux prestigieux festivals de Busan, de Berlin et au Camerimage en 2008, et primé aux festivals de Madrid, d'Aubagne, de Vladivostok, de Taipei et de Kiev.
À la télévision, elle signe pour ARTV la réalisation de la série documentaire Les Voix humaines (2009-2010) et tourne Marie pleine de grâce (2011), un documentaire sur la chorégraphe Marie Chouinard. À la même époque, André Turpin et elle coréalisent les courts-métrages de fiction Ina Litovski (2012), Sept Heures trois fois par année (2012) et Prends-moi (2014), qui leur ont valu de nombreux prix dans divers festivals de courts-métrages.
Anaïs Barbeau-Lavalette est aussi nommée Artiste pour la Paix 2012[5].
Au printemps 2013, la Place des Arts lui offre une carte blanche (en duo avec son conjoint Émile Proulx-Cloutier). Elle monte donc le Cabaret multi Vous êtes libres. En 2014, Émile Proulx-Cloutier et elle conçoivent le documentaire scénique Vrais Mondes, toujours à la Place des Arts. Ils coréalisent ensuite le long-métrage documentaire Le Plancher des vaches (2015, production Esperamos Films, diffusion ICI Radio-Canada Télé) et récidivent avec le documentaire scénique Pôle Sud, présenté au théâtre Espace Libre en 2016, puis au Festival TransAmériques en 2017.
Anaïs Barbeau-Lavalette endosse en 2016 les titres de porte-parole de la Journée des librairies indépendantes[9] et porte-parole de la 11e édition du World Press Photo, où elle signe une exposition parallèle sur les réfugiés syriens arrivés à Montréal[10],[11].
En 2021, elle tourne au Québec le long-métrage Chien blanc.
Six ans après la sortie de La femme qui fuit, Anaïs Barbeau-Lavalette sort un livre intitulé Femme forêt, qui est considéré comme une suite de La femme qui fuit[14].
↑ a et b(fr) Anna Lupien, Pascale Navarro, Élodie François, Joëlle Currat (dir.), 40 ans de vues rêvées, Montréal, Éditions Somme Toute, , 252 p. (ISBN978-2-924283-06-6), p. 19 -22