Amélie Hamaïde

Amélie Hamaïde
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Amélie Pauline HamaïdeVoir et modifier les données sur Wikidata
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Amélie Hamaïde est une pédagogue qui est née à Liège le 8 février 1888 et décédée le 25 novembre 1970 à Bruxelles[1]. Elle a fondé l'école Hamaïde, après avoir collaboré avec le docteur Ovide Decroly et elle a continué à appliquer les innovations pédagogiques de l'école Decroly[2].

Biographie

Amélie Hamaïde a suivi ses cours à l'école moyenne pour filles dirigée par Lilla Monod à Malines où sa famille s'est installée. Elle a ensuite effectué un régendat scientifique à l'école normale fondée à Bruxelles par Isabelle Gatti[1]. A 21 ans, elle est partie vivre en France et est devenue préceptrice dans la famille Houzeau de Lehaie[1]. Après ses études de régente, elle a rencontré Ovide Decroly et est fascinée par ses expériences pédagogiques[1]. En 1912, avec lui, elle a appris ses nouvelles méthodes pédagogique dans la petite école qu'il a créée en 1907, située rue de l'Ermitage à Ixelles[1].

En 1916, elle a commencé à travailler comme institutrice aux Cours d'Education C, dirigé par Lilly Carter[1]. Cette école lui a permis d'appliquer la pédagogie de l'école Decroly[1]. Grâce à son influence, de nombreux essais sont menés dans les écoles de la ville de Bruxelles et de la commune d'Anderlecht[1]. Elle a décroché également un certificat d'aptitude à l'enseignement spécial pour les enfants anormaux et arriérés en 1916, et un autre diplôme d'orthophoniste en août 1917[1]. Elle a enseigné la pédagogie et la psychologie à l’École centrale de service social, puis en 1933, elle a changé pour enseigner à l’École ouvrière supérieure, après avoir suivi les cours de l’École de pédagogie de l'ULB[1].

En septembre 1924, elle est devenue la directrice de l'école Decroly[1]. L'établissement a alors progressé considérablement, en offrant un cycle complet d'humanités dès 1930, et avec les diplômes de la section scientifique qui ont été homologués à partir de 1933[1]. Ovide Decroly est décédé le 12 décembre 1932 et Amélie Hamaïde est devenue son héritière intellectuelle[1]. Elle a repris une grande partie de ses fonctions, comme la présidence de la section belge de la Ligue internationale pour l'éducation nouvelle [1]. À la suite de tensions entre les anciens disciples du docteur Decroly, Amélie a démissionné, en 1934, de la direction de l'école Decroly pour fonder sa propre école, qui a rapidement rencontré un grand succès[1].

Le ministère de l'Instruction publique a considéré les deux écoles Hamaïdes comme des établissements pilotes[1].

Amélie Hamaïde y a travaillé jusqu'à l'âge de 81 ans[1]. Elle n'a jamais cessé de faire connaître les méthodes pédagogique de l'école Decroly[1]. Elle a donné de nombreuses conférences en Belgique et à l'étranger, et a approfondi ses connaissances par des voyages d'études en Hollande et en Suisse[1]. En 1921, elle a participé au congrès fondateur de la Ligue internationale d'éducation nouvelle à Calais[1]. Elle était la secrétaire de la section belge, née en 1929 et dont le président était Ovide Decroly[1]. Elle s'est également rendue à de nombreux congrès à l'étranger[1].

Elle a écrit dans des revues pédagogiques, notamment, Pour l'ère nouvelle et Vers l'école active[1]. Elle a également écrit La méthode Decroly, un ouvrage publié en 1922 et immédiatement reconnu comme une référence, à la fois en Belgique et à l'étranger, car il offre des instructions pratiques[1]. Avec Ovide Decrolly, elle a écrit un ouvrage, paru en 1932, sur Le calcul et la mesure au premier degré de l'école Decroly[1]. Elle a participé à l'écriture du livre d'hommage en l'honneur du docteur Decroly et au numéro spécial de la revue Pour l'ère nouvelle (n°91 de septembre-octobre 1933)[1]. Enfin, elle a écrit une brochure sur Les beaux-arts à l'école nouvelle, qui a été édité en 1940[1]. Elle a présidé en 1955 la nouvelle ASBL Education nouvelle et cinéma qui a distribué le film de Luc Haesaerts Enfants, heureux enfants ou école pour la vie par la vie, dont elle a elle-même rédigé le scénario[1].

Amélie Hamaïde a été reconnue officier de l'Ordre de Léopold, chevalier de l'Ordre de la Couronne et de l'Ordre de Léopold II et Croix civique de première classe[1].

La pédagogue belge Amélie Hamaïde a eu un parcours qui caractérise le mouvement d'émancipation professionnelle des femmes grâce à l'accès à l'enseignement secondaire et supérieur[2]. En effet, plusieurs autres femmes pédagogues belges sont restées dans l'ombre du docteur Ovide Decroly, fondateur de la pédagogie Decroly[2]. Il est important de souligner que cette pédagogie Decroly doit beaucoup à Amélie Hamaïde[2].

Bibliographie

  • « Amélie Hamaïde », dans Éliane Gubin, Catherine Jacques, Valérie Piette, Jean Puissant, Dictionnaire des femmes belges: XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Racine, , 637 p. (ISBN 2-87386-434-6), p. 303-305.
  • « Hamaïde, Amélie », dans Nouvelle Biographie Nationale, vol. Volume 8, Académie royale de Belgique des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, , p. 185-187.

Références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab et ac Gubin, Eliane., Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Racine, , 637 p. (ISBN 2-87386-434-6 et 978-2-87386-434-7, OCLC 71362867, lire en ligne)
  2. a b c et d Sylvain Wagnon, « Amélie Hamaïde (1888-1970) l’illustre inconnue de la pédagogie Decroly »

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