Ouvrier en chaussures à l'âge de 12 ans, il devient employé de commerce, puis voyageur de commerce après avoir suivi une formation.
Il adhère au Parti communiste français en 1932. Également membre de la CGT, il fonde la Fédération nationale de VRP en 1936.
Il est l'un des premiers en Limousin à s'engager dans la Résistance, dès . Il est à l'origine d’une manifestation silencieuse à Limoges le contre le premier départ pour l’Allemagne dans le cadre du service du travail obligatoire (STO)[1]. Il est responsable du Front national de résistance en Languedoc, lieutenant-colonel de FFI et secrétaire du Comité régional de Libération[2].
Figure majeure de la période de l'Occupation, il dirige notamment l'édition du premier journal clandestin de Limoges, Valmy (qui deviendra l'Écho du Centre), en 1943[3].
Alphonse Denis est élu le à la première Assemblée constituante, puis réélu en 1946, 1951 et 1956. Il est membre de la Commission de la justice en 1945 et de celle des affaires économiques et de la Commission du ravitaillement en 1946. Il est également juré à la Haute Cour de justice et participe aux procès de la plupart des ministres de Vichy[1]. Concernant le procès des responsables du massacre d'Oradour-sur-Glane, il met en doute l’incorporation forcée des Alsaciens dans l’armée allemande et, en 1955, s’indigne de l’amnistie accordée aux Alsaciens condamnés dans cette affaire[2].
Par la suite, Alphonse Denis est conseiller général, secrétaire départemental du Secours populaire français et vice-président de l’ANACR.
Henri Demay, Alphonse Denis, ancien responsable de la Résistance : élu du Limousin, 1945-1989, Éditions de la Veytizou, 1990, 91 pages, avant-titre : « Une grande figure populaire » (Bnf Catalogue général - Notice bibliographique)