Les allégations de crimes de guerre israéliens font référence aux accusations de crimes de guerre ayant pu être commis par Israël.
La Cour pénale internationale (CPI) accuse l'armée israélienne d'avoir commis des actes pouvant constituer des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, des crimes contre l'humanité.
Le rapport reconnaît qu'Israël a exigé des civils de partir[2] et que les combattants du Hezbollah circulent sans porter d'uniformes[2], mais estime que cela ne justifie pas pour autant les attaques d'Israël contre les civils[2].
Par ailleurs, Human Rights Watch a enquêté sur trois raids israéliens au cours de la crise israélo-palestinienne de 2021 qui ont tué 62 civils palestiniens sans cible militaire claire à proximité, et a conclu que ces attaques « ont violé les lois de la guerre et semblent constituer des crimes de guerre[3] ».
En 2021, Amnesty International, qui a documenté « quatre attaques meurtrières d'Israël contre des maisons d'habitation sans avertissement », a appelé la Cour pénale internationale à enquêter immédiatement sur ces attaques, qui peuvent constituer des crimes de guerre ou crimes contre humanité[4].
Le rapport est critiqué par Israël, en particulier sur ses conclusions[13].
Le juge Richard Goldstone se rétracte publiquement en 2011[13],[14].
Il déclare : « Si j'avais su ce que je sais désormais, le rapport Goldstone aurait été extrêmement différent[15] ». Il fait référence au fait que l'enquête ne se basait que sur les informations fournies du côté palestinien, Israël ayant refusé de coopérer ; entre-temps, les enquêtes faites par Israël auraient changé la donne[15]. Le juge estime que des civils palestiniens sont morts à Gaza, mais que cibler délibérement des civils n'était aucunement une politique de Tsahal[15].
En , la CPI ouvre une enquête préliminaire sur des « allégations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en Israël et dans les territoires palestiniens »[17]. Le 3 mars 2021, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, ouvre une enquête sur les crimes de guerre présumés israéliens dans les Territoires palestiniens occupés depuis le 13 juin 2014, mais aucun mandat d'arrêt n'a été délivré[18],[19],[20].
Pour les juristes Ghislain Poissonnier et Éric David, la CPI se doit de déterminer, à travers cette enquête, si la politique de colonisation d'Israël en Cisjordanie constitue un « crime de transfert, direct ou indirect, par une puissance occupante d’une partie de sa population civile, dans le territoire qu’elle occupe ? »[16].
En , lors du blocus de Gaza par Israël et à la suite de l'attaque du Hamas, Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale, considère qu'« empêcher l’accès de l’aide humanitaire peut constituer un crime ». De plus, il indique que « les écoles, les hôpitaux et les mosquées » ne doivent pas être des cibles militaires[21].
Réactions
En 2019, Benyamin Netanyahou indique que l'enquête sur les crimes de guerre présumés israéliens est « une décision scandaleuse et sans fondement », il considère que « la CPI est devenue une arme politique dans la lutte contre Israël ». Par contre, l’Autorité palestinienne annonce qu'elle sera partie prenante dans d'éventuelles audiences devant la Cour[17].
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Scott R. Morris, Killing Egyptian Prisoners of War: Does the Phrase Lest We Forget Apply to Israeli War Criminals, Vanderbilt Journal of Transnational Law, no 29, 1996, p. 90
Muna Hamzeh, Todd May, Operation Defensive Shield: Witnesses to Israeli War Crimes, Pluto Press, 2003 (ISBN978-0-7453-2064-9)
Jeff Handmaker, In Search of À Human Face in the Middle East: Addressing Israeli Impunity for War Crimes, Armed Conflict and International Law: In Search of the Human Face: Liber Amicorum in Memory of Avril McDonald. T.M.C. Asser Press, 2013, p. 155–168. (ISBN978-90-6704-918-4).
Ghislain Poissonnier et Éric David, Les colonies israéliennes en Cisjordanie, un crime de guerre ?, La Revue des Droits de l'Homme N°16, (présentation en ligne).
Shiri Krebs, All Is Fair in Law and War? Légal Cynicism in the Israeli-Palestinian conflict, Cynical International Law? Abusez and Circumvention in Public International and European Law. Springer, 2021, p. 235–259 (ISBN978-3-662-62128-8).