Depuis les années 2020, il est remarqué pour ses positions pro-Kremlin et ses propos conspirationnistes, notamment sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Il travaille au sein du groupe Pernod Ricard de 1967 à 1982[5] dans lequel il exerce successivement les fonctions de directeur du développement et directeur général des ventes. Il est ensuite directeur général de Suchard-Tobler, puis président du comité de coordination de Jacobs Suchard France. En 1988, il rejoint l'Union laitière normande (ULN) comme directeur général adjoint et en est nommé, trois ans plus tard, directeur général[6],[7]. Il y lance notamment le camembert Cœur de lion[3].
De 1992 à 2001, il procède au redressement de deux autres entreprises la Générale Ultra-Frais (filiale du groupe Andros) et France Champignon, avant de développer une activité de conseil en stratégie et développement à l’international pour de grands groupes français et étrangers. En 2001, il accepte de gérer, en qualité de PDG, la liquidation de Marks & Spencer (France)[8], et assure le reclassement de tout le personnel[réf. nécessaire].
Parallèlement à sa carrière professionnelle, il demeure affecté dans la réserve opérationnelle jusqu’en 2004. En 2002, il se voit confier la direction du Renseignement extérieur au sein de la DGSE[3]. Il a aussi la charge d’en assurer la réorganisation. Cette mission s’achève en 2003, avant que ne lui soit confiée la mise en place de l’intelligence économique au sein du Secrétariat général de la défense nationale (SGDN)[3]. Il occupe alors la fonction de Haut responsable chargé de l'intelligence économique (HRIE) auprès du Premier ministre jusqu’en 2009 ; date à laquelle il intègre le cabinet d’avocats international Orrick, Rambaud, Martel en qualité de conseiller senior[9].
Depuis 2011, il est président du Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE)[1] et de la revue Sécurité & Stratégie à la documentation française (www.cdse.fr). En 2016, il préside l'Académie de l'intelligence économique[10].
En 2017, il crée l'Association de lutte contre le commerce illicite afin de sensibiliser l’État et d'alerter et d'informer les entreprises sur le phénomène[11].
En mai de la même année, il crée une chaine sur le réseau social YouTube, Open BOX TV, ou il anime une émission de géopolitique et géostratégie[12].[source insuffisante]
Prises de position et controverses
Discours et activités pro-Kremlin
Il intervient dans des colloques organisés par Mario Sandoval, qualifié de « VRP des extrêmes droites sud-américaines » par StreetPress[13]. Alain Juillet est membre du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), un think-tank dirigé par Éric Denécé et dont les positions sont jugées très favorables au Kremlin, et de Geopragma, dirigé par Caroline Galactéros[14],[15]. En , il rejoint le média RT France, branche francophone de la chaîne Russia Today, pour y animer deux fois par mois une chronique géopolitique[16] jusqu'à sa mise en retrait le 11 janvier 2022[17].
Ses prises de positions sont présentées comme « plaisant aux complotistes » par Le Parisien[18]. Le site Conspiracy Watch reprend l'information du Parisien dans son actualité hebdomadaire[19]. D'après Conspiracy Watch, ses positions géopolitiques sont caractérisées par un discours en accord avec la propagande du Kremlin et par des propos complotistes, notamment au sujet de la guerre russo-ukrainienne, et tient également des propos jugés contestables « sur les ovnis, le « lobby LGBT », l'assassinat de JFK ou encore le massacre d'Oradour-sur-Glane »[20].
Propos polémiques sur la politique française en matière de drogues
En septembre 2021, sur la chaîne YouTube Thinkerview, il regrette qu'en matière de répression de la drogue, la politique française ne soit pas aussi dure que celle de la Chine. Il affirme que là-bas « quelqu'un qui touche à la drogue y passe, quel que soit son niveau » et garantit que cela « calme ». Il anticipe les réponses à ses propos « Alors oui, on va vous dire "Mais comment ! Et la vie humaine !" » en expliquant que selon lui, il y a des moments où il faut en passer par ces méthodes. L'Express y voit une « sortie de route » et affirme qu'Alain Juillet ne tient pas de tels propos sur les médias traditionnels[21].
Franc-maçonnerie
Membre de la Grande Loge nationale française, il est l'un des leaders de l'opposition au grand maître contesté François Stifani. Il annonce le sa candidature à la grande maîtrise de l'obédience. Sa candidature n'aboutit pas, l'instance chargée du contrôle de la légalité des candidatures estimant que celle-ci ne respecte pas toutes les conditions requises[22].
Alain Juillet participe à la création de la Grande Loge de l'Alliance maçonnique française (GL-AMF). Il en devient le premier grand maître le lors de l'assemblée générale qui se déroule à Tours[23]. Son mandat se termine en 2014 et comme la constitution de cette obédience interdit le renouvellement de mandat d'un grand maître en place, il est désigné pour diriger jusqu'en 2015, la Confédération maçonnique de France, dont fait partie la GL-AMF avec la Grande Loge de France[24].
Pierre Caron et Jean-François Daguzan (dir.), Cybercriminalité, une guerre perdue, Paris, Choiseul, coll. « Sécurité globale » (no 6), , 141 p. (ISBN978-2-916-72246-7).