Adèle Esquiros, née Adèle-Julie Battanchon le à Paris, morte le à Paris, est une femme de lettres et journaliste féministe française.
Biographie
Adèle Battanchon est la fille de Marie-Rose Rouvion (rentière morte en 1844) et de Pierre-François Battanchon (étudiant en médecine mort en 1860. Elle nait en 1819 tandis que le couple se marie en 1822. Elle a quatre frères — Pierre-François (mort en 1864), professeur de musique à Libourne puis à Bordeaux, Gabriel-Félix, professeur à Genève, Edmond, artiste-peintre à Paris, et Henri, négociant à Buenos Aires — et une sœur — Émilie (morte en 1864), mariée à un propriétaire terrien du Puy, Dubosc.
Adèle est institutrice et poétesse. Elle fait la connaissance d'Alphonse Esquiros, un écrivain romantique converti au socialisme et aux idées républicaines, avec lequel elle se marie à Paris le et dont elle se sépare en 1850[1],[2].
Elle écrit plusieurs ouvrages : Histoire des amants célèbres et Regrets, souvenir d'enfance.
Son œuvre la plus notable est sa réponse à Jules Michelet, L'Amour (1860)[2].
Adèle Esquiros est membre du Comité de vigilance du 18e arrondissement durant le siège de Paris puis la Commune de Paris, à laquelle elle participe. Elle écrit pour le journal d'Auguste BlanquiLa Patrie en danger, qui paraît de septembre à [4].
Membre de la Société des gens de lettres, elle meurt en 1886, aveugle, paralysée et dans une misère noire, ne survivant que grâce à un maigre traitement de la société[2]. À sa mort, elle ne laisse un actif que de 1 827 francs[1].
Œuvres
Le Fil de la Vierge, Paris, V. Bouton, 1845, 70 p.
Histoire des amants célèbres (avec Alphonse Esquiros), Paris, bureau des publications nationales, 1847
Regrets. - Souvenirs d'enfance. - Consolation. - Jalousie, (avec Alphonse Esquiros), Paris, imprimerie de Bénard, 1849, 2 p.
Les Amours étranges, Paris, A. Courcier, 1853, IV-349 p.
« Une vie à deux », par Alphonse Esquiros. « La Course aux maris », « la Nouvelle Cendrillon », « l'Amour d'une jeune fille », « l'Échoppe du père Mitou », par Adèle Esquiros, Paris, Lécrivain et Toubon, 1859, 48 p.
L'Amour, Paris, 1860, 107 p.
Histoire d'une sous-maîtresse, Paris, E. Pick, 1861, 138 p.
Les Marchands d'amour, Paris, Pick, 1865, 224 p.
Notes et références
↑ a et bVincent Wright, Éric Anceau, Jean-Pierre Machelon, Sudhir Hazareesingh, Les Préfets de Gambetta, Presses Paris Sorbonne, 2007, 482 pages, p. 195-198 (ISBN978-2-84050-504-4).
↑ abc et dNaomi Judith Andrews, Socialism's muse: gender in the intellectual landscape of French romantic socialism, Lexington Books, 2006, 179 pages (ISBN978-0-7391-0844-4).
↑Alphonse Lucas, Les clubs et les clubistes : histoire complète critique et anecdotique des … , E. Dentu, Paris, 1851 books.google.fr