Il se destine à une carrière d'architecte pour laquelle il suit des cours et rentre à l'école des Beaux Arts. Il participe notamment aux travaux du dôme des invalides. Franc-maçon, il est aussi républicain et participe à la guerre de 1870. Au cours de la Commune de Paris qu'il rallie tardivement, il soutient la tentative de médiation franc-maçonne en suivant la manifestation du . Il accepta la fonction de capitaine d'état-major en charge de l'édification des barricades. Arrêté chez lui le , il est condamné le à la déportation simple. Il est donc incarcéré au camp de Satory, au fort d'Issy, puis arrive au Fort Boyard et enfin à Saint-Martin-de-Ré.
Il est embarqué sur l'Orne en et rejoint l'Île des Pins, lieu d'affectation des déportés simples. Ballière est autorisé à rejoindre Nouméa le où il trouve une place de comptable auprès d'un marchand de bois. Il travaille également à un projet de théâtre pour Nouméa. Le , il s'évade de Nouméa avec les déportés simples François Jourde et Charles Bastien ainsi que les déportés en enceinte fortifiée Henri Rochefort, Olivier Pain et Paschal Grousset.
Ayant atteint l'Australie, il laisse partir ses compagnons préférant attendre l'exposition intercoloniale de Sydney où son projet de théâtre pour Nouméa doit être présenté. Il rejoint alors Melbourne où il attend de pouvoir rejoindre l'Angleterre qu'il atteint le .
Après l'amnistie, il peut rentrer en France[Quand ?] et reprendre son travail d'architecte qui le conduit entre autres à devenir l'architecte de la ville de Thiers. Installé en Auvergne dès 1879 au plus tard, Ballière poursuit son activité d'architecte et se consacre notamment à la station balnéaire de Royat-les-Bains qui est, alors, en pleine effervescence. On lui connaît l'édification de plusieurs hôtels (dont deux au moins sont signés sur la façade) et d'un chalet (signature en façade) et de deux villas (le nom de l'architecte est présent sur les plans de construction), tous achevés en 1882.
Aux élections législatives de septembre 1889, il se présente à Draguignan en tant que candidat boulangiste, face au radicalClemenceau et à un autre radical, avocat, Louis Martin. Ce dernier, qui arrive deuxième derrière Clemenceau, se désiste : Ballière, bon perdant, se retire et ne se présente pas au deuxième tour. Ballière évolua de plus en plus vers le nationalisme, devenant un activiste de la Ligue des patriotes. Il fut plusieurs fois emprisonné à ce titre et élu comme nationaliste conseiller municipal de Clignancourt de 1900 à 1904
Bibliographie
1875 : Un voyage de circumnavigation. Histoire de la déportation par un évadé de Nouméa, illustrations de Gaston Save (Londres, Henry S. King) - lire en ligne sur Gallica, [lire en ligne] [PDF] Résumé en ligne (56 pages)] sur le site Extraits.immateriel.com.
1889 : La Déportation de 1871. Souvenirs d'un évadé de Nouméa (Éd. Charpentier)
1904 : Les Aventures du marquis de Rochefort et de l'auteur dans les prisons françaises, dans la presqu'île Ducos, durant l'évasion de Nouméa et pendant l'exil, avec suite en France (Éd. H. Jouve)
Sources
Henri Rochefort : déportation et évasion d'un polémiste, Joël Dauphiné. (L'Harmattan, 2004)