La commune est drainée par le Léès, l'Arriutort et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 6,03 km de longueur totale[7].
Le Léès, d'une longueur totale de 39 km, prend sa source dans la commune de Sedzère et s'écoule du sud vers le nord. Il longe le territoire communal et en constitue la limite séparative avec Saint-Laurent-Bretagne et Monassut-Audiracq, puis se jette dans le Léez à Lannux, après avoir traversé 21 communes[8].
Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[9].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hiver très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 169 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ger à 18 km à vol d'oiseau[12], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 344,5 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Au , Abère est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle est située hors unité urbaine[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[1]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (72,3 %), forêts (17,8 %), prairies (5,1 %), zones urbanisées (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment le Léès. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 2007, 2009 et 2018[25],[23].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Abère.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[26]. 56 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[27].
Michel Grosclaude[31] propose une étymologie latineabellana ou abella, dérivée en abera en béarnais (d’après Brigitte Jobbé-Duval[34]) qui signifie « noisette » et par extension « la coudraie ».
À la fin du Xe siècle, l’évêque de Lescar obtint les droits sur le village réclamés alors le seigneur de Miossens qui les lui abandonna contre 100 mesures de froment et de vin[37]. Paul Raymond[28] note qu'en 1385, Abère comptait huit feux et dépendait du bailliage de Pau. La seigneurie appartenait en 1538 à Bernard seigneur d'Abère, en 1566 à Johanot de Cauna tué en 1569 devant Navarrenx et dont les biens furent saisis en 1570 ; en 1612 à Jean de Laplace, en 1615 à Thimothée de Béarn. Reste dans cette famille, pour laquelle elle est érigée en baronnie, vassale de la vicomté de Béarn, en 1672, puis passe par mariage après 1695 dans celle de Bordenave jusqu'au XIXe siècle. La commune faisait partie de l'archidiaconé de Vic-Bilh, qui dépendait de l'évêché de Lescar et dont Lembeye était le chef-lieu[28].
Son abbaye laïque[38], l'ostau de Bosom d'Abadie, est citée en 1385.
le syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable Luy-Gabas-Léès.
Tendances politiques et résultats
Lors des élections européennes de 2019, Abère possède un taux de participation supérieur à la moyenne (68,10 % contre 50,12 % au niveau national). La liste de La République en Marche arrive en tête avec 26,39 % des suffrages, contre 22,41 % au niveau national. La liste du Rassemblement National obtient 20,83 % des voix, contre 23,31 % au niveau national. La liste des Républicains obtient 9,72 % des votes, contre 8,48 % au niveau national. Les listes du Parti Socialiste et de Debout la France arrivent ex æquo avec 8,33 % des suffrages, contre respectivement 6,13 % et 3,51 % des voix au niveau national. Les listes du Parti Animaliste et d’Europe-Écologie-les Verts obtiennent 5,56 % des votes, contre respectivement 2,16 % et 13,48 % au niveau national. Les autres listes obtiennent des scores inférieurs à 5 %[41].
Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[42] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[45].
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Jean-Baptiste.Le monument aux morts.La salle polyvalente d'Abère.
Patrimoine civil
Un château se trouve au lieu-dit Bordenave, son éloignement de l'église laisse penser qu'il s'agit du château seigneurial et non de l'abbaye laïque. Les maçonneries du corps de bâtiment principal doivent remonter au XVIe siècle. Le château de Bordenave d'Abère a été très fortement remanié dans la première moitié du XVIIIe siècle[37].
Abère présente un ensemble de demeures et de fermes[47] du XIXe siècle.
Le presbytère[48] fut racheté par la mairie en 1809 puis restauré vers 1867.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Jean-Baptiste d'Abère[49] date partiellement du XIe siècle. Elle recèle du mobilier[50], un tableau[51], des statues[52] et des objets[53] inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel. Un projet de reconstruction complète de 1868 ne fut pas mené, et se transforma, pour des raisons d'économie, après 1883 en une restauration[37]. L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Nouvelle-Aquitaine[49]. De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[49].
Patrimoine environnemental
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Équipements culturels
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Personnalités liées à la commune
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Voir aussi
Bibliographie
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↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )