Hiver 91-90 av. J.-C. : les habitants d'Ausculum massacrent les Romains établis chez eux pour se venger des mauvais traitements que leur inflige le propréteur Servilius et son légat Fonteius. La guerre sociale (Marsique) éclate ouvertement entre Rome et les Italiens (fin en 88 av. J.-C.)[2]. Formation des confédérations des Marses et des Samnites en Italie centrale. Le préteur des Péligniens Vettius Scato bat le consul Julius Caesar, qui perd 2 000 hommes, mais échoue à prendre Aesernia où se sont réfugiés de nombreux Romains chassés d’Apulie et l’assiège. Au même moment, le Samnite Marius Egnatius s’empare de Venafrum par trahison et massacre la garnison romaine. En Lucanie, Marcus Lamponius, le préteur des Lucaniens, après une série de succès et de revers, parvient à prendre Grumentum. Alba Fucens, elle aussi attaquée, résiste, bien que le Marse Publius Praesentius ait battu Perperna quand il a tenté de soulager la ville[3].
Papius Mutilus se rend maître de Nola par trahison et enrôle les soldats romains de la garnison après avoir tué leurs officiers ; il avance le long de la côte, et prend Herculanum, Stabies, Surrentum et la colonie romaine de Salernum, puis après avoir pris le contrôle de la région de Nuceria, il échoue à prendre la forteresse d'Acerrae, qui défend la route de Capoue, principale base romaine de la région[3].
11 juin du calendrier romain : le consul Rutilius Lupus est vaincu et tué avec peut-être 8 000 de ses hommes dans une bataille contre les Marses conduits par Vettius Scato au bord du Tolenus, au nord de Carsoli ; Caius Marius contre-attaque et Scato se retire avec de lourdes pertes[5].
Juillet : Quintus Servilius Caepio, qui a succédé à Rutilius, tombe à son tour dans une embuscade tendue par le chef marse Quintus Poppaedius Silo. Marius prend le commandement et avance énergiquement.
Août : victoire du consul Julius Caesar sur les Samnites de Papius Mutilus à Acerrae, en Campanie[6].
Novembre : Gnaeus Pompeius Strabo, légat de Rutilius, est battu sur le fleuve Tinna (Tenna) par les Italiens confédérés de Vidilicius, Titus Lafrenius et Titus Ventidius. Il se réfugie à Firmum où il est assiégé par Titus Lafrenius ; il parvient à se dégager avec l’aide de Publius Sulpicius Rufus, qui met le feu au camp italien. Lafrenius est tué et ses hommes se réfugient à Ausculum[6].
↑François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates, vol. 5, Paris, Moreau, (présentation en ligne)
↑Dominique Briquel, Le regard des autres : Les origines de Rome vues par ses ennemis, début du IVe siècle-début du Ier siècle av. J.-C., Presses Univ. Franche-Comté, , 210 p. (ISBN978-2-251-60623-1, présentation en ligne)
↑ a et bGustave Bloch et Jérôme Carcopino, La République romaine : de 133 à 44 avant J.C, Les Presses Universitaires de France, (présentation en ligne)
↑Paul Robert et Alain Rey, Le Petit Robert, vol. 2, Société d'éditions, publications et reproductions économiques et techniques, (présentation en ligne)