Tête d'Aréthuse à gauche, portant un pendant d'oreille et un collier, encadrée de quatre dauphins. Revers d'un décadrachme d'argent de Syracuse, vers 405-400 av. J.-C.
Été, deuxième guerre gréco-punique : les Carthaginois détruisent Agrigente, puis prennent Géla et Camarine en Sicile. Denys, battu à Géla, doit reculer et évacuer les deux villes. Les riches cavaliers rentrent alors précipitamment à Syracuse, pillent la maison de Denys et maltraitent sa femme, qui meurt, puis s’apprêtent à prendre le pouvoir. Denys entre à son tour dans la ville et massacre ses opposants. Les survivants se réfugient dans la forteresse d’Etna[4].
Les Athéniens faits prisonniers, coupables de divers crimes de guerre et ayant décrété qu’ils couperaient la main droite de tous les prisonniers, sont mis à mort, à l’exception du stratège Adeimantos[5]. Lysandre entreprend la conquête systématique de l’empire, à l’exception de Samos. Les Athéniens de l’empire sont renvoyés à Athènes, ce qui accroît le nombre de bouches à nourrir dans la ville assiégée. Les Athéniens tentent de résister. Ils accordent le droit de cité aux Samiens, les seuls qui leur soient restés fidèles, et renforcent les fortifications.
Lysandre institue des décarchies (oligarchies extrémistes gouvernées par dix personnes) dans les cités anciennement démocrates. Les crimes commis par les décarchies ne tardent pas à jeter de l’ombre sur la réputation de Lysandre et sur celle de Sparte[6].
Automne : décret de Patrocleidès qui amnistie les Athéniens ayant participé au coup d’État des Quatre-Cents[7].
Paix entre Carthage et Denys à la fin de l’année[9]. Une épidémie dans le camp punique oblige Himilcon à demander la paix. Toute la Sicile occidentale tombe sous la domination punique. Les habitants de Sélinonte, Himère, Agrigente, Géla et Camarine peuvent revenir dans leurs cités, mais n’ont pas le droit de reconstruire de remparts, et doivent payer tribut à Carthage. Léontinoi, Messine, Catane et Naxos et les Sicules échappent à l’autorité de Syracuse. Les Syracusains seront soumis à Denys.
Denys fortifie la presqu’île d’Ortygie et y installe son palais. Il confisque les domaines et les biens de ses adversaires, et les redistribue à ses amis, à des mercenaires et à des affranchis qui obtiennent la citoyenneté[10].
Début du siège de la ville étrusque de Véies[12]. Elle est prise en 396 av. J.-C. par le dictateur romainCamille, qui désire s’emparer de ses salines. La ville est abandonnée à son sort par la confédération étrusque dont l’aristocratie même se montre favorable aux Romains.
Décès en 405 av. J.-C.
Sophocle, auteur de tragédies grecques, en 406 ou 405.
↑Jeannine Boëldieu-Trevet, Commander dans le monde grec au Ve siècle avant notre ère, Besançon, Presses Univ. Franche-Comté, , 294 p. (ISBN978-2-84867-188-8, présentation en ligne)
↑Christine Pérez, La Perception de l'insularité dans les mondes méditerranéen ancien et archipélagique polynésien d'avant la découverte missionnaire, Éditions Publibook, , 479 p. (ISBN978-2-7483-0893-8, présentation en ligne)