Au départ de ces quarante-cinquièmes 24 Heures du Mans, 142 pilotes sont présents sur la grille dont six femmes et parmi elles, deux équipages.
Nombre de pilotes par nationalité
75 Français
18 Britanniques
13 Suisses
9 Américains
8 Belges
4 Allemands
3 Espagnols
3 Italiens
2 Australiens
2 Néerlandais
1 Équatorien
1 Irlandais
1 Liechtensteinois
1 Luxembourgeois
1 Marocain
Déroulement de la course
Faits de course
Alors que l'on attend un duel entre Alpine-Renault et Porsche, la marque allemande perd d'entrée deux de ses trois voitures, la dernière étant très retardée et se retrouve un moment classée en 41e position. Les trois Alpine font la course en tête tandis que Jacky Ickx prend le relais sur la Porsche survivante. Le pilote belge mène sa nouvelle voiture à un train d'enfer et reprend des places, mais perd du terrain sur les Alpine. Néanmoins, au tour de celles-ci de connaître des ennuis et la Porsche remonte à la deuxième position pendant la nuit. Néanmoins, l'Alpine de tête, avec cinq tours d'avance, est irrattrapable.
Vers 9 h du matin, l'Alpine de tête casse son moteur et la Porsche se retrouve première. La dernière Alpine, pilotée par Patrick Depailler et Jacques Laffite, deux pilotes de F1, donne la chasse, mais abandonne à son tour le dimanche vers midi, moteur cassé.
Alors qu'il ne reste qu'une heure de course environ, un cylindre de la Porsche pilotée alors par Hurley Haywood se grippe. L'équipage qui a alors près de 20 tours d'avance sur le second, la Mirage de Jarier-Schuppan, est irrattrapable, mais doit effectuer encore deux tours, dont l'un avant le drapeau à damier, pour être classé. La voiture reste au stand pour isoler le cylindre et attend le dernier quart d'heure pour reprendre la course. Jurgen Barth, également ingénieur, est chargé d'effectuer les deux derniers tours avec un gros chrono accroché au tableau de bord. La voiture les effectue en fumant à une allure réduite pour ménager le moteur[1]. Renault sauve l'honneur avec la seconde place de la vieille Mirage (le châssis date de 1975) qu'il motorise.
Jacky Ickx dira plus tard qu'il s'agit pour lui de sa plus belle victoire au Mans (bien plus que celle de 1969 que le public retient toujours), et qu'il était ce jour-là véritablement en « état de grâce ». Durant la course, il tiendra le volant pendant près de 14 h (maximum autorisé par le règlement).
Voici le classement officiel au terme des 24 heures de course.
Les vainqueurs de chaque catégorie sont signalés par un fond jauni.
Dans la colonne Pneus apparaît l'initiale du fournisseur, il suffit de placer le pointeur au-dessus du modèle pour connaître le manufacturier de pneumatiques.