Le Sénat romain reçoit le rapport des commissaires de retour de Grèce qui lui signalent qu’Antiochos III et Nabis de Sparte représentent de sérieuses menaces ; Flaminius est chargé de les surveiller[2].
Deux des tribuns de la plèbe proposent l'abrogation de la lex Oppia. Caton s'y oppose sans succès, ce qui donne lieu à des manifestations des femmes sur le forum[2].
Printemps : Titus Quinctius Flamininus réunit un congrès à Corinthe pour décider les Grecs à déclarer laguerre au tyran de SparteNabis. Les Grecs le suivent à l’unanimité, à l’exception des Étoliens. Flamininus se charge de l’exécution et marche sur Sparte avec l’armée confédérée tandis que la flotte contraint le port de Gythium à capituler. Nabis demande la paix. Flamininus la lui accorde malgré l’avis des confédérés. Nabis conserve son trône à la condition d’abandonner Argos et de payer une forte indemnité. Cette paix, ainsi que l’occupation permanente par les Romains de l’Acrocorinthe, de Chalcis et de Démétrias, produit une mauvaise impression en Grèce. Les Étoliens exploitent la situation. Flamininus presse le Sénat de lui donner l’autorisation d’évacuer les trois places[3].
1er juin : mort de l'empereur de Chine Liu Bang des suites d’une blessure infectée à Chang'an à l’âge de 52 ans[5].
23 juin : en Chine, Hui, fils de Liu Bang, trop jeune, gouverne sous la régence sanglante de sa mère Lu Zhi (morte en 180 av. J.-C.). Il meurt le 28 septembre 188 av. J.-C.[6]
Juin[2] (date supposée) : fuite d'Hannibal. Le Sénat romain, inquiet des progrès de Carthage, envoie une ambassade pour le dénoncer comme coupable (il tient une correspondance avec Antiochos III) et comme préparant une nouvelle guerre. Hannibal, préparé à cette éventualité, s’enfuit de nuit, traverse la Byzacène, embarque entre Acholla et Thapsus vers l'île de Cercina puis gagne Tyr. Il se réfugie à la cour du Séleucide Antiochos III, qu’il conseille contre Rome. Ils essaient de former une coalition. La Ligue étolienne s’engage à soulever la Grèce si Antiochos intervient[7].
Automne : répondant à l’appel de Bilistages, roi des Ilergetes, alors alliés de Rome, Caton défait difficilement les rebelles celtibères près d'Emporion et pacifie la région au nord de l’Ebre. Les Edétans, les Ausétans et les Suessétans sont désarmés. Au sud, le préteur Publius Manlius bat les Turdétans et leurs mercenaires celtibères et Caton le rejoint pour l'assister avec une partie de ses forces tandis que le reste de l'armée romaine soutient les Suessetani, alliés de Rome, contre les Lacetani[2].
↑René Grousset (1885-1952), « Histoire de la Chine » [PDF], Club des Libraires de France, première édition : 1942
↑Aat Emile Vervoorn, Men of the cliffs and caves : the development of the Chinese eremitic tradition to the end of the Han Dynasty, Chinese University Press, , 356 p. (ISBN978-962-201-415-2, présentation en ligne)
↑(zh) Flora Blanchon, Rang-Ri Park-Barjot, Le nouvel âge de Confucius : modern confucianism in China and South Korea, Paris, Presses Paris Sorbonne, , 367 p. (ISBN978-2-84050-502-0, présentation en ligne)