Au tout début de la guerre froide, la division reçoit des véhicules blindés, d'où son renommage en 20e division mécanisée de la Garde en 1945, puis en 37e division de chars de la Garde en juin 1957. En juillet 1958, la division déménage de Constanța (fin de l'occupation de la Roumanie) à Krivoï Rog. Elle est renumérotée la 17e division de chars de la Garde en janvier 1965. Il s'agit dans les années 1980 d'une unité-cadre, aux faibles effectifs, attendant une hypothétique mobilisation : elle aligne en 1985 2 500 hommes, 322 T-64A, 108 BMP-1, onze BTR-60 et 72 obusiers de 122 mm M-30. La division devient ukrainienne en janvier 1992, conservant son nom et ses titres (Garde, Krivorozhskaïa, ordres du Drapeau rouge et de Souvorov)[1], intégrée au 6e corps d'armée (Ukraine).
Brigade ukrainienne
Ses effectifs sont réduits, d'où sa transformation en 17ebrigade de chars de la Garde en septembre 2003. Au printemps 2014, l'unité est en plein réorganisation pour former la 2e brigade de chars, avec des effectifs squelettiques : la restructuration est abandonnée, les unités complétées avec des volontaires et des groupes tactiques sont engagées dans le Donbass, avec en 2014 les bataille de Marioupol, bataille de Debaltseve, au siège d'Ilovaïsk et seconde bataille de l'aéroport de Donetsk ; lors de cette dernière, elle faisant partie des unités qualifiées de кіборг[2] (« cyborgs », leur résistance dans les décombres étant qualifiée de « surhumaine »)[3].
Invasion à grande échelle : bataille du Donbass et front sud (février - juillet 2022)
La brigade est engagée lors de l'invasion russe de 2022. Au moment du déclenchement du conflit, elle est dispatché à travers le front. Une partie de la brigade appui la 60e brigade mécanisée en défense de Kryvyï Rih, la majeure partie dont au moins un bataillon de chars, le bataillon mécanisé[4], bataillon du génie[5] et la compagnie de reconaissance[6] sont stationnés dans l'oblast de Louhansk au sud de Sievierodonetsk défendant le front autour de Novotoshkivske, un bataillon de char est à Kharkiv. Le 3e bataillon de chars commandé par le Lieutenant-colonel Oleg Grudzevych et au moins un bataillon du groupe d'artillerie[7] sont envoyés pour protéger Volnovakha et Marioupol où ils passent sous commandement de la 36e brigade de marine. L'essentiel des hommes sont tués ou fait prisonniers au moment de la reddition de l'usine Ilitch le 11 avril mais Grudzevych et quinze de ses hommes parviennent à traverser les lignes ennemis sur 175km et rejoindre le côté ukrainien[8].
Le 6 avril 2022, le capitaine Otserklevych Jaroslavovych, commandant adjoint du bataillon mécanisée est tué à Novotoshkivske au sud de Severodonetsk[9]. Des unités d'artillerie de la brigade s'illustre durant la bataille du Donets en participant, au côté de la 80e brigade d'assaut aérien, à la destruction près de Bilohorivka de 73 blindés russes, dont des chars et des véhicules de combat d'infanterie qui tentaient de traverser la rivière Donets[10]. Le 25 avril, Novotoshkivske est capturé par les troupes russes et les éléments de la 17e brigade se replient devant Hirske en protection de la R66 qui mène à Lyssytchansk[11]. En juin, ces mêmes éléments de la brigade participent à la défense de Sloviansk retenant les russes lors des batailles de Bohorodychne et de Krasnopillia tandis que d'autres unités dont le 2e bataillon de fusiliers[12] mènent des contre-attaques dans l'oblast de Kherson.
Contre-offensive de Kherson (août - novembre 2022)
↑Dans les Forces armées de l'Ukraine, une « division d'artillerie » (en ukrainien : артилері́йський дивізіо́н) est composée de trois batteries d'artillerie (батаре́я артилері́йська), chacune avec six pièces ; les anglophones traduisent la notion de « division » par battalion, car équivalent en effectif à un bataillon.