Le 164e régiment d'infanterie (4e régiment d'infanterie hanovrien) est une unité d'infanterie de l'armée prussienne.
Histoire
Armée hanovrienne
En 1813, le gouvernement du royaume de Hanovre ordonne la formation de 30 bataillons de Landwehr pour combattre l'occupation française et la France napoléonienne. Une autre raison de la formation des bataillons de la Landwehr est de compenser le manque de soldats lors de la bataille finale contre Napoléon. Le 27 novembre 1813, le bataillon hanovrien Calenberg(de) est créé, qui constitue l'origine du futur régiment prussien. Le nom est destiné à commémorer le duc de Calenberg(de), général vainqueur de la guerre de Trente Ans. Peu de temps après sa création, trois bataillons supplémentaires de la Landwehr sont ajoutés au bataillon de campagne de Calenberg[1].
Bâtiment de la caserne de la Scharnhorststrasse à Hameln
Dans le cadre de l'augmentation de l'armée, le 164e régiment d'infanterie est créé le . Le 1er bataillon est formé à partir des 4e bataillons des 78e et 91e(de) régiments d'infanterie et le 2e bataillon, à partir des 73e et 74e(de) régiments d'infanterie. Le quartier général du régiment et le 1er bataillon se trouvent à Hamelin sur la Deisterstraße, le 2e bataillon est d'abord à Hanovre avant que le régiment ne soit rassemblé dans la nouvelle caserne de la Scharnhorststraße à Hamelin le [5]. L'unité est subordonnée au 10e corps d'armée(de) et forme avec le 165e régiment d'infanterie, la 82e brigade d'infanterie. Le 24 janvier 1899, l'empereur Guillaume II promulgue à Hanovre l'ordonnance selon laquelle le régiment succède au 2e régiment d'infanterie hanovrien. À partir de cette date, il est nommé 164e régiment d'infanterie (4e régiment d'infanterie hanovrien). En conséquence, il reçoit un brassard de casque avec l'inscription "Waterloo". En raison des renforts de l'armée, le régiment reçoit le un troisième bataillon stationné à Holzminden et une autre compagnie de mitrailleuses restée à Hamelin[6].
Première Guerre mondiale
1914 : Participation à l'avancée en Belgique et en France et à la bataille de la Marne avec des pertes importantes
Après l'armistice de Compiègne, les restes du régiment retournent à Hamelin, où ils arrivent le 13 décembre 1918 et y sont démobilisés via le bureau d'implantation. Quatre compagnies de sécurité sont créées à partir des différentes unités des troupes et travaillent comme formations libres. Ils sont absorbés en juin 1919 comme 3e compagnie du 20e régiment d'infanterie et du 3e bataillon du 19e régiment d'infanterie de la Reichswehr provisoire[8].
L'uniforme du régiment est basé sur celui de la bataille de Waterloo : une jupe colorée avec des manchettes blanches brandebourgeoises avec passepoil bleu, des épaulettes blanches avec des chiffres rouges et un aigle jaune doublé avec un bandeau avec l'inscription Waterloo.
Cénotaphes
Monument aux morts au « 164er Ring » à Hameln
Une pierre commémorative est érigée dans l'église de garnison construite à Hamelin en 1712-1713 pour le retour des soldats de la bataille de Waterloo, qui atteignent Hamelin le 25 janvier 1816. Parmi les soldats tombés, blessés ou portés disparus lors de la bataille de Waterloo figurent neuf soldats du bataillon de Landwehr d'Hamelin. De plus, en 1957, à la demande de l'association des anciens membres du 164e régiment, la rue de l'ancienne « Vieille Caserne » est rebaptisée « Am 164er Ring » pour la commémorer. En 1973, le nom de la rue est raccourci en « 164er Ring ». Un mémorial aux soldats tombés au combat est également érigé dans cette rue en 1925[11].
Bibliographie
(de) Hermann Cron, Geschichte des Deutschen Heeres im Weltkriege 1914–1918, vol. V : Geschichte der Kgl. Preußischen Armee und des Reichsheeres, Osnabrück, Biblio-Verlag, (1re éd. 1937, Berlin) (ISBN978-3-7648-1767-1).
(de) Gerhard Bauer et Jürgen Kraus, Handbuch der Verbände und Truppen des deutschen Heeres. 1914–1918 : Teil VI: Infanterie, vol. 1 : Infanterie-Regimenter, Vienne, Verlag Militaria, (ISBN978-3-902526-14-4), p. 254.
(de) Günter Wegner, Stellenbesetzung der Deutschen Heere 1815–1939, vol. 1 : Die höheren Kommandostellen 1815–1939, Osnabrück, Biblio-Verlag, (ISBN3-7648-1780-1).
(de) Arnold Heeren, Geschichte des 4.Hannoverschen Infanterie-Regiments Nr. 164,
↑(de) Joachim Niemeyer, Die königlich hannöversche Armee. Ein Beitrag zur gleichnamigen Ausstellung im Bormann-Museum in Celle, Celle, Bormann-Museum, .
↑(de) Gisela Hummel (éd.), Zu wenige Zelte, nicht einmal genügend Stroh. Die wenig glanzvolle Lage der hannoverschen Armee nach Waterloo. Briefe des hannoverschen Oberkommandos, Wedemark, coll. « Welfenschriften » (no 91), .
↑(de) Hans-Peter Düsterdieck, Das Heerwesen im Königreich Hannover von 1820 bis 1866. Ein Beitrag zur Geschichte der hannöverschen Armee (Phil. Diss.), Braunschweig, .
↑(de) Erich Karwiese, Regiment und Garnison 4. Hannoversches Infanterie-Regiment Nr. 164 zu Hameln : Erinnerungen an das Landwehr-Bataillon Hameln u.d. 2. Hannoversche Inf.-Reg. (Waterloo). Zur Hundertjahrfeier, Hameln & Leipzig, Fuendeling, , 124 p..
↑(de) Arnold Heeren, Geschichte des 4. Hannoverschen Infanterie-Regiments Nr. 164 und seiner Stammtruppenteile des 2. Königlich Hannoverschen Regiments, Hameln, Witte & Schrader, , 518, 55
↑(de) Friedrich Bullermann, Die 164er im Weltkriege, Hameln, Witte & Schrader, , 15 p.
↑(de) Friedrich Bullermann, Ehemaliges 4. Hannoversches Infanterie-Regiment Nr. 164, Berlin, Kyffhäuser-Verlag, coll. « Die Tradition des deutschen Heeres » (no 156), , 18 p.
↑(de) Edgar Graf von Matuschka, « Organisation des Reichsheeres », dans Bureau de recherche historique militaire, Freiburg (Breisgau), Handbuch zur deutschen Militärgeschichte 1648–1939, vol. VI : Reichswehr und Republik (1918–1933), Frankfurt am Main, Bernard & Graefe Verlag für Wehrwesen, , p. 320–322.
↑(de) Günter Wegmann (éd.) et Günter Wegner, Formationsgeschichte und Stellenbesetzung der deutschen Streitkräfte 1815–1990 : Stellenbesetzung der deutschen Heere 1815–1939, vol. 2 : Die Stellenbesetzung der aktiven Infanterie-Regimenter sowie Jäger- und MG-Bataillone, Wehrbezirkskommandos und Ausbildungsleiter von der Stiftung bzw. Aufstellung au 1939, Osnabrück, Biblio Verlag, (ISBN3-7648-1782-8), p. 371