La fondation de la ville et du château date de la fin du XIIe siècle au bord de la Vltava, qui était une importante voie de communication en Bohême. En 1302, la ville et le château appartiennent à la maison de Rosenberg[4].
L'empereur Rodolphe II du Saint-Empire prend possession de la ville en 1602 et la donne à son fils. Plus tard, l'empereur Ferdinand II du Saint-Empire donne la ville à la maison de Eggenberg[4]. La ville connaît au XVIIe siècle un rayonnement remarquable. Jean-Christian Eggenberg y fait édifier un théâtre baroque, au château. Ce théâtre a conservé son décor et la machinerie de l'époque[4]. Puis de 1719 à 1945, le château appartient à la Maison de Schwarzenberg[4].
Pendant l'ère communiste, Český Krumlov est laissée à l'abandon, mais depuis la Révolution de velours, la ville a été restaurée[7]. Elle est devenue un important centre touristique et culturel, classé en 1992 au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO[7].
Population
Recensements (*) ou estimations de la population[8] :
Évolution démographique
1869*
1880*
1890*
1900*
1910*
1921*
7 071
8 106
8 903
9 412
9 485
9 078
Évolution démographique, suite (1)
1930*
1950*
1961*
1970*
1980*
1991*
9 709
8 441
9 294
10 430
13 776
14 108
Évolution démographique, suite (2)
2001*
2011*
2015
2016
2017
2018
14 443
13 361
13 193
13 160
13 141
13 028
Évolution démographique, suite (3)
2019
2020
2021*
2022
2023
2024
13 085
12 981
12 278
12 461
12 907
12 944
Administration
La commune se compose de dix sections :
Domoradice
Horní Brána
Latrán
Nádražní Předměstí
Nové Dobrkovice
Nové Spolí
Plešivec
Slupenec
Vnitřní Město
Vyšný
Culture
La ville accueille régulièrement des festivals.
Les principales manifestations culturelles sont le festival de la « Rose à cinq pétales », le festival de musique ancienne ou le festival international de musique.
C'est aussi la ville d'origine de la mère du peintre Egon Schiele, chef de file de l'expressionnisme autrichien. En 1910, il a vingt ans, et il s'y installe pendant quelques mois avec sa compagne et modèle Wally Neuzil. En 1993, la ville lui rend hommage en créant La Maison des arts Egon Schiele(de).
Patrimoine
Château (Hrad)
L'un des monuments emblématiques de la cité est le château (Hrad), campé sur une hauteur dominant la ville. Il est relié au reste de la vieille-ville par une rue en pente raide et par un pont enjambant ses anciennes douves.
Passé la porte principale, un jeu de cours successives, décorées de sgraffites et de peintures murales, conduit à un théâtre baroque (Zámecké divadlo) et à des jardins. Ceux-ci conservent une fontaine rococo, ainsi qu'un pavillon de plaisance où sont données des représentations théâtrales durant la période estivale.
Si le château conserve une tour médiévale ornée de peintures en 1590, la majeure partie des bâtiments a été reprise dans les styles baroque et rococo.
À l'intérieur, la « salle des masques » est l'une des pièces les plus représentatives des fastes d'autrefois. Cette salle de bals est ornée de peintures en trompe-l’œil réalisées par Josef Lederer en 1748, sur le thème de la commedia dell'arte.
La basilique Saint-Guy (en tchèqueKostel svatého Víta) est l'un des sanctuaires majeurs de la ville. Fondée en 1309, elle fut reprise entre 1407 et 1439.
La basilique est basée sur un plan basilical à trois vaisseaux, l'ensemble étant représentatif du style gothique flamboyant.
Un clocher élancé, couronné d'une flèche polygonale, s'élève à l'angle de la façade occidentale.
L'intérieur conserve quelques fresques et abrite la sépulture de Guillaume de Rosenberg (Rožmberk en tchèque).
Musées
Centre Egon Schiele : présente des œuvres de cet artiste ayant vécu une dizaine d'années à Český Krumlov. Ce musée est installé dans une ancienne brasserie de la rue Široká.
Musée régional (Okresní muzeum) consacré à l'histoire et aux découvertes archéologiques de la région.
↑ ab et cVincent Noyoux, « Bohémienne rhapsodie en République tchèque », Le Figaro, (lire en ligne)
↑Český statistický úřad, Historický lexikon obcí České republiky 1869–2005, vol. I, Prague, Český statistický úřad, 2006, pp. 84-85 ; de 1869 à 1910, les recensements organisés par l'Empire d'Autriche-Hongrie sont officiellement datés du 31 décembre de l'année indiquée. — À partir de 2014, population des communes de la Tchéquie au 1er janvier, sur le site de l'Office tchèque de statistique (Český statistický úřad). — Recensements du 26 mars 2011 et 26 mars 2021.