L'Irlande du Nord est divisée en dix-huit circonscriptions, dont chacune élit six représentants (« membres de l'Assemblée législative », MLAs), au scrutin à vote unique transférable, qui vise à assurer une représentation équitable des divers courants politiques[1].
Le modèle politique nord-irlandais est le produit de l'accord du Vendredi saint (ou accord de Belfast), qui a mis fin à trente ans de conflit nord-irlandais et de violences terroristes. Pour cette raison, la vie politique nord-irlandaise n'est pas structurée en une majorité et une opposition parlementaires. À l'inverse, le pays est dotée de manière permanente d'un gouvernement d'union nationale. L'exécutif d'Irlande du Nord est choisi par l'Assemblée, chaque parti politique disposant d'un nombre de ministres proportionnel à son nombre de sièges à l'Assemblée. Le premier ministre est issu du parti arrivé premier lors des élections législatives, tandis que le vice-premier ministre est issu du parti arrivé deuxième[2].
La vie politique s'articule principalement en un désaccord entre d'un côté les partis unionistes (que l'on appelle également loyalistes), qui souhaitent le maintien de l'Irlande du Nord dans le Royaume-Uni, et de l'autre les partis nationalistes (dits également républicains) qui souhaitent le rattachement de l'Irlande du Nord à la république d'Irlande. Les unionistes sont nettement majoritaires (d'où le maintien du statu quo à cette date)[3].
Les principaux partis unionistes, le Parti unioniste démocrate (DUP, droite) et le Parti unioniste d'Ulster (UUP, centre-droit) sont principalement soutenus par des électeurs protestants, descendant notamment de migrants écossais arrivés au XVIIe siècle. À l'inverse, les partis nationalistes sont des partis de gauche : le Sinn Féin (socialiste) et le Parti social-démocrate et travailliste (SDLP) ; leur électorat est presque exclusivement catholique, notamment pour le Sinn Féin.
Le gouvernement sortant regroupe ces quatre grands partis, ainsi que le Parti de l'Alliance - un parti centriste, libéral, qui rejette le clivage religieux et ne se positionne pas sur la question de l'unionisme ou du nationalisme, cherchant à bâtir une nation unie au-delà de telles différences. La première ministre sortante, Arlene Foster, est la chef du DUP, tandis que le vice-premier ministre sortant, Martin McGuinness, est issu du Sinn Féin. Deux partis ayant remporté chacun un siège aux élections de 2011 ne sont pas membres de l'exécutif sortant : le parti Voix unioniste traditionnelle (unioniste, plus à droite que le DUP), et le Parti vert (gauche écologiste, neutre sur la question unionisme / nationalisme).