Les élections législatives liechtensteinoises de 2021 se déroulent le afin de renouveler les 25 sièges du Landtag, le parlement du Liechtenstein.
Les élections voient la progression de l'Union patriotique et du Parti progressiste des citoyens — la première dépassant de justesse le second en termes de suffrages — avec dix sièges chacun. Le scrutin est également marqué par la perte de toute représentation au Landtag du parti Les Indépendants à la suite de la scission d'une partie de ses membres ayant créé les Démocrates pour le Liechtenstein, qui font leur entrée au parlement.
Le parlement, ou Landtag, détient le pouvoir législatif. Les 25 députés qui le composent sont élus pour quatre ans au sein de deux circonscriptions, l'Oberland et l'Unterland, comportant respectivement 15 et 10 sièges. Tous les sièges sont pourvus au scrutin proportionnel entre les listes de candidats ayant remporté au moins 8 % des suffrages exprimés au niveau national[2].
Les électeurs votent en cochant les noms des candidats parmi les différentes listes de noms proposés par les partis. Il y a autant de noms sur chaque liste et chaque citoyen dispose d'autant de votes que de sièges à pourvoir, et un vote pour un candidat équivaut à un vote pour son parti. La répartition proportionnelle se fait ensuite selon la méthode du plus fort reste, en appliquant le quotient dit de Hagenbach-Bischoff. Les sièges attribués aux partis sont ensuite répartis à ceux de leurs candidats ayant recueilli le plus de votes en leur nom.
Depuis 2001, le droit de vote s'acquiert à dix-huit ans. Le vote lui-même est obligatoire[2]. Une amende pouvant atteindre jusqu'à 20 francs suisses frappe les abstentionnistes ne présentant pas une excuse valable (déplacement, maladie, etc.)[3]. En pratique, cette amende n'est pas exigée.
Principaux partis en lice
Le Parti progressiste des citoyens (national-conservateur), fondé en 1918 en réaction à la formation du Parti social-chrétien du peuple, ancêtre de l'Union patriotique. Il défend une politique conservatrice, voire réactionnaire. Il est implanté dans les milieux agricoles et économiques et est bien ancré dans le clergé. Il s'agit du plus vieux parti liechtensteinois encore en activité.
L'Union patriotique (libéral-conservateur), née de la fusion en 1936 du Parti social-chrétien du peuple et d'une partie du Service liechtensteinois pour la patrie. Plus libéral, le parti est favorable à une restriction des pouvoirs du Prince de Liechtenstein pour tendre davantage vers une monarchie constitutionnelle, ainsi qu'à davantage de démocratie directe.
La Liste libre (centre gauche), fondée en 1985. Le parti se caractérise par une orientation sociale, démocratique et écologique.
Les Indépendants apparu en 2013 avec à sa tête Harry Quaderer, un ancien parlementaire de l'Union patriotique. Il ne s'agit pas d'un parti au sens traditionnel du terme, Les Indépendants revendiquant pour les membres du Landtag une liberté de vote sur la base de leurs convictions personnelles, n'utilisant la structure d'un parti qu'afin de tirer parti du statut et des avantages qu'il procure. Il ne possède par conséquent pas de programme, même si lors des élections précédentes le parti s'était engagé à rendre le logement abordable et à équilibrer le budget sans augmenter la fiscalité.
Résultats
L'ensemble des voix en faveur des candidats d'un parti sont comptabilisés comme suffrages pour ce parti, ce qui porte leur nombre à un total bien supérieur au nombre d'électeurs.
Résultats des législatives liechtensteinoises de 2021[4],[5]
Le scrutin voit la VU et le FPB arriver en tête au coude à coude, seuls 23 voix séparant les deux formations[6]. Une reconduction de leur coalition est jugée probable[7]. Au sein du FBP, la diplomate Sabine Monauni est notamment perçue comme favorite pour succéder à Adrian Hasler[8], tandis que la VU met en avant sa tête de liste Daniel Risch. Ce dernier est finalement choisi, et prend ses fonctions le 25 mars[9].